3 raisons de nommer James Harden MVP

James Harden mérite d’être élu MVP et voici trois facteurs qui font de lui le favori pour le trophée.

3 raisons de nommer James Harden MVP
Les Houston Rockets de James Harden et les Milwaukee Bucks de Giannis Antetokounmpo se rencontrent ce soir au Toyota Center. Un match qui a une allure de « finale pour le MVP » avec l’opposition des deux favoris au trophée. Nous avons donc retenus plusieurs arguments en faveur de chacun. Place au barbu le plus rapide du Texas.

James Harden mérite d’être élu MVP parce que…

Il bat de nombreux records

Il ne se passe pas une semaine sans que James Harden ajoute un nouvel exploit à la longue liste de ses performances incroyables. Il a battu puis égalé son record personnel au scoring avec 61 points. Mais il a aussi dépoussiéré certaines des annales de ligue en enchaînant par exemple 32 matches de suite avec au moins 30 pions au compteur. Une série fantastique, presque irréelle. La deuxième plus longue de tous les temps derrière les 65 rencontres consécutives du monstre Wilt Chamberlain. Alors oui, il lui est arrivé de forcer le destin sur certains matches pour prolonger sa série. Mais c’est tout de même un exploit formidable. Et que dire de ses huit matches à 50 points ou plus cette saison ? Ce n’était plus arrivé depuis plus de dix ans. Le dernier à avoir compilé autant de performances au-dessus de la barre des 50 n’est autre que Kobe Bryant en 2006. Il pointe aujourd’hui à plus de 36 points de moyenne. Il faut remonter plus de 30 ans en arrière, en 1987, pour retrouver un joueur aussi prolifique. Et pas n’importe lequel. Sa Majesté Michael Jordan qui émergeait alors à 37 points. C’est aussi au cours de cette même saison que MJ avait réussi à marquer au moins 30 unités à chaque adversaire. Ce qu’Harden a aussi fait cette année. Sauf qu’il y a désormais 30 franchises NBA contre 23 à l’époque. Cerise sur le gâteau, il est aussi le seul joueur de l’Histoire à avoir compilé un triple-double avec 60 points inscrits.

Il a mené Houston sur le podium

Les Rockets ont un temps occupé l’avant-dernière place de la Conférence Ouest en début de saison. Ils sont aujourd’hui troisièmes et représentent peut-être la plus grande menace pour les Warriors en playoffs. Une vraie montée en puissance qui s’est faite au rythme des performances surréelles du meneur All-Star. Il a porté son équipe sur ses épaules, notamment quand ses lieutenants Chris Paul et Clint Capela étaient blessés. Son style de jeu a été grandement critiqué pendant cette période où il était seul aux commandes – plus de 1000 isolations cette saison – mais c’était (presque) nécessaire pour Houston. « Si les Rockets finissent troisièmes, je pense qu’il doit être élu MVP », confie même Danny Green des Toronto Raptors. Ce n’est pas comme en 2017 quand Russell Westbrook avait été élu tout en finissant sixième avec le Thunder. Là, Harden est à la tête d’un vrai contender.

Il est le visage de la saison

C’est peut-être l’argument le plus abstrait et pourtant le plus fort. Dès octobre, les médias basket de toute la planète ont mis en avant la très forte hausse du rythme du jeu et donc des points marqués en NBA. Une sorte de révolution offensive. Le sport évolue, le championnat aussi. Et même s’il n’est pas forcément le joueur le plus charismatique de la ligue, James Harden est le visage de ce changement. Il n’est pas le plus « beau » à regarder sur un terrain – des dribbles, des dribbles et encore des dribbles – mais il est déjà l’un des scoreurs les plus incroyables de l’Histoire. Il a créé un mouvement indéfendable avec son step back à trois-points. Un geste qu’il maîtrise parfaitement et qui est le cauchemar des défenses. Harden repousse parfois mais il inspire aussi. Notamment ses camarades qui le respectent pour son talent offensif assez hallucinant. Westbrook a été élu en 2017 parce que ses triples-doubles avaient marqué l’exercice. Au dépend d’Harden. Ironie du sort, c’est peut-être le même raisonnement qui va permettre au barbu de remporter son deuxième MVP.