Les Warriors se foutent de la luxury tax

Dans un entretien accordé à Chris Ballard de si.com, le co-propriétaire des Warriors, Joe Lacob est revenu sur ces quelques années passées à la tête de la franchise. Ainsi que sur les dossiers d'hier et d'aujourd'hui concernant les Warriors.

Guillaume RantetPar Guillaume Rantet | Publié  | BasketSession.com / NEWS
Les Warriors se foutent de la luxury tax
En 2010, il est devenu, avec Peter Guber, le copropriétaire des Golden State Warriors. Son nom : Joe Lacob. La somme déboursée par les deux hommes : 450 millions de dollars. La valeur de la franchise, cinq ans plus tard : 1, 3 milliards de dollars, selon Forbes. La flambée des prix... A aujourd'hui 59 ans, Joe Lacob, qui a bâti sa réputation chez Kleiner Perkins, une firme spécialisée dans l'investissement en matière de nouvelles technologies et technologies vertes, apprend jour après jour le métier de propriétaire de franchise. Et il a plutôt intérêt : alors que sa franchise est première à l'Ouest, il est sous le feu des projecteurs. Sous l'euphorie des succès consécutifs de Golden State, peu regardant sur l'argent que pourrait lui coûter sa soif de titre, ou subissant un manque d'expérience à ce poste, Joe Lacob répète qu'il est prêt à dépasser le salary cap. Qu'importe le montant de la luxury tax à verser à la Ligue.
« Bob (Myers, le GM, ndlr) me dit toujours qu'il doit avoir le seul propriétaire NBA qui dit 'Ne t'inquiète pas concernant la luxury tax. ' Même aujourd'hui, j'ai déjà dit : 'Je me fiche de la luxury tax. ' Je ne veux pas prendre des décisions basées sur la luxury tax. Nous voulons nous améliorer. Notre travail consiste à nous améliorer. Nous nous inquiéterons ensuite de l'argent. »
Une opinion qui changera peut-être à l'avenir. Voire dans de nombreuses années. Car Joe Lacob ne le cache pas : il souhaite s'inscrire dans la durée et entretient déjà une « vision à très long terme » à la tête de la franchise. Sa « seconde carrière », comme il l'appelle, ne durera pas que cinq ans. Le projet est même familial. Joe Lacob ayant été rejoint par l'un de ses fils, et bientôt par un second, au sein de la direction des Warriors.

Tout sur la draft

L'ambition de Joe Lacob, et son souhait de faire primer le sportif sur le bilan financier de sa franchise, sont une bonne nouvelle pour ses joueurs. Et notamment pour Draymond Green :
« Je dois faire attention car la NBA a désormais une règle m'interdisant de faire des déclarations disant ' Ne courrez pas après Draymond. ' Tout ce que je dirais c'est que si vous nous connaissez, vous savez que l'on essaie de construire notre équipe autour des joueurs issus de la draft. Nous avons vraiment été très bons lors de quelques drafts. Et nous devons construire autour de notre noyau de jeunes joueurs. »
Là est l'essence du projet californien : miser sur la draft pour dénicher de jeunes talents. Puis les retenir le plus longtemps possible. Il faut dire qu'à ce petit jeu, les Warriors n'ont pas été trop mauvais :
« Nous sommes très chanceux. Nous avons ce que tout le monde veut aujourd'hui. Steph (Curry) a 26 ans, Klay (Hompson) 24 ans, Draymond (Green ) 25, Harrison (Barnes) 22. Ces quatre jeunes joueurs clés de notre effectif sont de grands talents et constituent le cœur de ce que nous faisons, accompagnés par des joueurs un peu plus âgés comme Bogut ou Lee. Cela nous coûterait beaucoup de ne pas faire resigner nos joueurs clés. Est-ce que cela répond à votre question ? »  

Hué puis adulé par 20 000 personnes

Si Joe Lacob semble profiter de la situation actuelle, cela n'a pas toujours été le cas. Comme lors de la cérémonie en l'hommage d'une ancienne gloire de la franchise, Chris Mullin. Quelques jours après le trade envoyant Monta Ellis chez les Bucks. Ce jour-là, la foule n'était pas sur la même longueur d'onde que lui :
« A la télé, devant tous ces gens, je sentais que 20 000 personnes me huaient et je ne pensais pas que l'on avait fait quelque chose de mal. » « C'était le pire moment que j'ai traversé dans ma vie » résumera, très marqué, Joe Lacob.
Ou comme lors de cette défaite en play-offs face aux Clippers, qui l'a conduit à remercier Mark Jackson après trois années passées sur le banc des Warriors. On dit que les deux hommes sont en froid. Faux, répond Lacob :
« Sommes-nous amis ? Je ne dirais pas ça (rires). Je lui ai parlé récemment lorsqu'il est venu ici au match, et j'ai eu une bonne conversation avec. Ce qui est marrant concernant Mark, c'est que je l'aime vraiment, mais que tout le monde pense que nous ne nous entendons pas. C'est faux. Ne croyez pas que l'on a échangé des mots de travers. C'est un bon mec. Nous lui souhaitons bonne chance. Il a fait du très bon travail pour nous. A ce moment précis, il était absolument celui qu'il fallait engager. »
Après le passage de Mark Jackson, Lacob et Guber ont recruté Steve Kerr. L'homme qui a mené les Warriors en tête de la Conférence Ouest. Ce qui lui a valu de coacher au All-Star Game. Un nouveau pari gagnant qui permet à Joe Lacob de ne plus être sifflé par l'Oracle Arena. Au contraire. Via si.com
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