Mais qui va bien pouvoir arrêter Joel Embiid ?

Joel Embiid a encore été monstrueux hier soir. 42 points, 10 rebonds et une belle victoire des Sixers contre les Celtics.

Mais qui va bien pouvoir arrêter Joel Embiid ?
Après avoir battu essentiellement des équipes de seconde zone depuis le début de la saison, les Philadelphia Sixers ont fait forte impression en venant à bout des Boston Celtics hier soir (117-109). Une victoire prestigieuse et un nouveau carton pour Joel Embiid. 42 points, 12 sur 19 aux tirs, 17 sur 21 aux lancers-francs et 10 rebonds. Une performance digne d’un MVP.
« Il n’y a aucun doute sur le fait que c’est un joueur de ce calibre », confiait son coéquipier Tobias Harris, avec qui le Camerounais développe une alchimie de plus en plus intéressante sur le terrain.
Une prestation XXL qui s’inscrit dans la lignée de celles du géant des Sixers depuis le coup d’envoi du nouvel exercice. Revanchard après une élimination au premier tour des derniers playoffs, il est plus appliqué que jamais, plus concentré que jamais et plus déterminé que jamais. Embiid part tout simplement sur les bases de sa meilleure saison en carrière. Il est prolifique, efficace et tranchant.
« Je ne suis pas surpris par son niveau de jeu. Il est même encore plus talentueux que ce que je pensais », avoue même son coach, Doc Rivers.
Tristan Thompson et les intérieurs des Celtics n’étaient pas de taille pour rivaliser avec lui. Et pourtant, l’équipe de Boston s’est démenée pour tenir le match. Quand Joel Embiid est revenu sur le terrain à un peu moins de huit minutes du buzzer, Philly comptait seulement une petite longueur d’avance. Quelques instants après, les Sixers couraient après le score. Et à moins trois, c’est donc leur superstar qui a rentré un fadeaway important avant de capter un rebond défensif sur l’action suivante. Puis de driver vers le cercle pour obtenir deux lancers-francs. Et ainsi permettre aux siens de repasser devant.

Joel Embiid, un All-Star qui progresse encore

« Il va scorer mais 42 points, c’est trop », regrettait Brad Stevens, entraîneur vaincu. « Mais il n’a pas seulement marqué des points. Il a aussi très bien géré les prises-à-deux qui ont souvent mené à des paniers de loin. »
C’est l’une des belles évolutions du bonhomme depuis la reprise. Rivers tenait à mettre l’accent sur sa gestion des prises-à-deux dès sa prise de fonction. Il en a discuté avec son joueur et en a fait un axe de progression prioritaire. Et ça porte ses fruits. Surtout avec un bien meilleur spacing autour du golgoth. Dès qu’il voit la défense se resserrer sur lui, il prend le réflexe de sortir proprement et rapidement. Ça offre des tirs ouverts à Harris (22 points), Danny Green (4 tirs primés) ou même habituellement Seth Curry, le joueur le plus adroit à trois-points depuis le début de la saison.
« Nous avons plein de shooteurs sur lesquels je peux ressortir la balle. Ça me permet d’attaquer différemment et ça marche jusqu’à présent », confie l’intéressé.
Les Sixers sont premiers à l’Est avec dix victoires en quinze matches. Encore une fois, leur bilan est à relativiser. Ils disposaient de l’un des calendriers les plus « faciles » de la NBA. Mais le visage et l’état d’esprit affichés sont très encourageants. Pour Joel Embiid comme pour ses coéquipiers. Ils seront nettement plus difficiles à sortir cette saison. Joel Embiid, le visage d’un MVP en force