José Alvarado et Herbert Jones, ces deux rookies de l’ombre qui bousculent CP3 et les Suns

José Alvarado et Herbert Jones sont le coeur des Pelicans, désormais revenus à égalité 2-2 dans la série contre les Suns.

José Alvarado et Herbert Jones, ces deux rookies de l’ombre qui bousculent CP3 et les Suns

Plus tôt dans la série, José Alvarado a voulu piéger Chris Paul en attendant discrètement dans un coin du parquet la remise en jeu des Phoenix Suns. Dès que le meneur s’est retrouvé avec la gonfle entre les mains, le jeune joueur des New Orleans Pelicans s’est précipité dans son dos pour essayer de lui prendre la balle. Sauf que CP3 avait flairé l’affaire. Il s’est retourné quelques micros secondes auparavant, faisant signe à l’agresseur de se barrer de l’autre côté du terrain. Ce n’est pas aux vieux singes que l’on apprend à faire les grimaces.

Sauf qu’Alvarado apprend très vite. Dimanche soir, lors du Game 4 de la série, il a fini par se payer le vétéran. Parti du corner, il l’a grillé sur la remise en jeu pour lui voler le ballon des mains. Les Pelicans menaient alors déjà de 16 points à moins de 3 minutes de la fin. C’était plié. Mais il y est tout de même allé. Une action qui résume la mentalité du bonhomme et qui illustre la combativité de cette équipe de New Orleans, revenue à 2-2 avec sa victoire éclatante la nuit dernière.

Peu sont ceux qui imaginaient les joueurs de Willie Green capables de rivaliser avec la meilleure équipe de la ligue cette saison. Pour être honnête, on voyait même un sweep ou une expédition en 5 manches. Mais non. Les Pelicans sont dedans. Ils rendent tous les coups. Et si les performances de Brandon Ingram ou de CJ McCollum sont évidemment à mettre en avant, c’est d’abord la ténacité de ses deux rookies : José Alvarado, donc, mais aussi Hebert Jones.

Deux joueurs de l’ombre que personne n’attendait à ce niveau si l’on se fie à leur relatif anonymat avant de débarquer en NBA. Jones a été pioché au second tour, en 35e position. Son partenaire n’a même pas été drafté. Et pourtant, ce sont bien eux qui ont fait le show lors du quatrième quart-temps d’un match de playoffs, en compilant notamment 4 interceptions sur la rencontre. Une spécialité d’Alvarado, dont les clips de ses plus beaux steals tournent sur la toile.

Jones évolue dans un autre registre. Il est longiligne (2,01 mètres) mais suffisamment mobile pour défendre sur un petit. Même sur Chris Paul, l’un des plus brillants d’entre eux. Le jeune homme a été envoyé en mission sur ce Game 4. Il a évidemment accepté le challenge avec grand plaisir. Profitant de son gabarit, il a fait souffrir le « Point God. »

« On essaye juste de jouer plus physique. Je pense que ça fait vraiment partie de notre ADN. En playoffs, il faut jouer avec un peu plus de passion », confie l’ailier de 23 ans.

Il a tout à fait raison. Et de la passion, ce n’est certainement pas ce qui manque aux Pelicans. Ils ne peuvent pas rivaliser en termes de talents. Pas contre une équipe qui contient des joueurs comme Paul, Devin Booker, Deandre Ayton, Mikal Bridges, etc. Mais ils donnent tout. Et l’âme de ce groupe, ce sont peut-être justement José Alvarado et Herbert Jones. Deux petits gars sortis de nulle part qui ne reculent devant personne.

« La défense, c’est 90% une question de cœur. Moi, je prends chaque possession de manière personnelle. C’est une question d’état d’esprit », expliquait Alvarado.

Une question d’envie, aussi. Mais ce feu interne, il se retrouve à chacun de leur passage sur le terrain. Comme quand le petit meneur formé à Georgia Tech a provoqué une perte de balle de Chris Paul en forçant les 8 secondes. Ça n’a pas dû arriver souvent au futur Hall Of Famer. De son côté, Jones a bloqué 3 tentatives à trois-points des Suns sur la partie. De quoi faire jumper le public. Les deux rookies insufflent une énergie exceptionnelle. Peut-être que les Pelicans ne passeront pas. Mais en mettant la main sur ces deux pépites, ils ont déjà gagné.