Le jour où Dieu s’est déguisé en Michael Jordan – Anniversaire

Le jour où Dieu s’est déguisé en Michael Jordan – Anniversaire

Le 20 avril 1986, Michael Jordan entrait en fusion contre les Boston Celtics. Et Larry Bird le gratifiait d'un compliment devenu culte.

Guillaume RantetPar Guillaume Rantet | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / G.O.D.
Il y a 35 ans jour pour jour, Michael Jordan lâchait une des performances les plus folles de l'histoire des playoffs en collant 63 points aux Celtics. Les Chicago Bulls ont perdu le match, mais Larry Bird lui a offert la marque de respect la plus culte qui soit. À l'entame des playoffs 1986, Larry Bird et sa bande n'avaient qu'une obsession : celle de remettre la main sur le titre qu'ils avaient laissé filer aux Lakers en finale l'année précédente. Peu importe la présence sur leur chemin d'un sophomore qui était déjà l'une des stars de la Grande Ligue. Surtout que Michael Jordan, 23 ans, avait dû rejoindre l'infirmerie au bout du troisième match de saison régulière à cause d'une blessure au pied qui aurait dû mettre définitivement un terme à sa saison. C'était sans compter sur les efforts de His Airness, qui refoulera les parquets après 64 matches d'absence afin de permettre aux Bulls de disputer les playoffs. Et cette fameuse série de premier tour face aux Celtics de Larry Legend lors de laquelle il rentrera également, comme la star du Boston Garden, dans la légende.

Un sophomore dans l'histoire

Cette qualification en playoffs était un cadeau empoisonné pour Chicago et pour sa jeune star. Car devant eux se dressait un ogre nommé Boston. Dans ses rangs, le MVP en titre, Larry Bird, et le 6è homme de l'année, Bill Walton. Mais également les monuments Robert Parish et Kevin McHale. Des C's qui, jusqu'ici, marchaient sur le reste de la NBA. N'avaient-il pas remporté 67 victoires lors de leur saison régulière ? Ne s'inclinant qu'à quinze reprises. Et qu'une seule et unique fois à domicile, au Boston Garden... Michael Jordan : la partie de golf qui a mené à l’une des performances les plus folles de l’histoire de la galaxie de l’univers Mais MJ n'avait pas froid aux yeux. Le premier match de la série l'avait prouvé aux Celtics. Si ces derniers s'étaient imposés 123-104, ils avaient encaissé 49 points de Jordan. Alors à l'approche du Game 2, ils le savaient : le maîtriser leur permettrait à coup sûr d'emporter la victoire. Puis arrive ce célèbre 20 avril 1986. Michael Jordan fait mieux que lors du premier match de la série. Beaucoup mieux. Inarrêtable, il emmène Bird et sa bande en prolongation. En double prolongation. Ses stats grossissent. Indéfiniment. Il terminera la rencontre avec 63 points. Devenant tout simplement le plus grand scoreur de l'histoire lors d'un match de playoffs. Michael Jordan dépassait ainsi Elgin Baylor, qui avait inscrit 61 points lors des finales 1962 pour les Lakers face aux... Celtics.

Michael Jordan, seul contre tous

En face, les C's se sont, comme souvent, répartis la tâche. Larry Bird termine à 36 points, Kevin McHale à 27, Danny Ainge à 24, Dennis Johnson à 15, Robert Parish à 13 et Bill Walton à 10. Dans la deuxième prolongation, et alors que les deux équipes sont à égalité 131-131, la franchise de l'Illinois craque. Résultat final : 135-131. Malgré ses 63 points à 22/41 au shoot et 19/21 aux lancers-francs, ses 6 assists, 5 rebonds, 3 interceptions et 2 contres, le sophomore est déçu. Et pour cause : son équipe s'est inclinée pour la deuxième fois consécutive dans la série, son travail n'a pas payé, et les Celtics en finiront rapidement avec deux autres victoires avant de retrouver les joies d'un titre NBA. Mais après le match, il trouve un soutien de taille en la personne de Larry Bird. Qui invente une formule devenue célèbre :
« Je ne pensais pas que quelqu’un puisse faire ce que Michael a fait aujourd’hui. C'est le joueur le plus excitant, le plus incroyable du basket d'aujourd’hui. Je pense que c’était juste Dieu déguisé en Michael Jordan. »
Son coéquipier Orlando Woolridge, le seul autre joueur des Bulls ayant inscrit plus de dix points avec 24 unités au compteur (le troisième meilleur scoreur de Chicago, Charles Oakley, avait terminé à dix points), était également sous le charme :
« C'était incroyable. J'aurais simplement aimé être un spectateur assis sur le côté du terrain pour regarder ça. En étant sur le terrain avec lui, je peux vous dire que c'était quelque chose de magique. »
Magique comme le fut cette équipe des Celtics, l'une des plus belles de l'histoire du basket. Mais également magique comme furent bon nombre de rencontres disputées par His Airness. Et bien sûr, comme la suite de la carrière de Michael Jordan. https://www.youtube.com/watch?v=QB0ZS8HWw5A  
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