The Smart of War

Encore formidable en sortie de banc dans le game 2 contre Cleveland, Marcus Smart est un élément incroyablement précieux pour les Boston Celtics dans leur quête de grandeur.

The Smart of War
Élégant, astucieux, habile. La définition de l'adjectif qui sert aussi de nom de famille à Marcus Smart n'est pas forcément représentative de son style de jeu. Qu'importe. L'ancien d'Oklahoma State n'est pas seulement l'un des deux derniers "vrais" meneurs de jeu aptes au combat pour les Boston Celtics. C'est aussi le poumon de cette équipe. On a encore pu le constater cette nuit, lors du game 2 remporté par la bande à Brad Stevens contre les Cavs. Bien qu'il en soit capable à l'occasion, ce ne sont pas les beaux dribbles, les drives fluides et les shoots soyeux auxquels il faut s'attendre lorsque l'on fait entrer Marcus Smart sur le parquet. La débauche d'énergie, la hargne, l'énergie démesurée et le QI défensif sont en revanche toujours au rendez-vous. Dans cette série, même si l'échantillon d'analyse est sans doute encore un peu faible, c'est exactement ce qui fait de lui un maillon essentiel de la chaîne. Cette nuit encore, Smart a pris un malin plaisir à couper les lignes de passes et à jouer les morpions sur l'homme. Même LeBron James n'y a pas coupé. A chaque fois que Smart a senti un relâchement ou une baisse d'intensité physique chez le "King" ou n'importe lequel de ses coéquipiers, il est allé viser la jugulaire. Avec quatre interceptions, le #36 des Celtics a souvent aimanté la balle au meilleur moment possible, pour favoriser un run de son équipe. Chaque temps fort de Boston ou presque depuis le début des playoffs, pour ne pas dire plus, comporte son lot de "hustle plays" de l'intéressé. Un exemple ? Un autre ? Un petit dernier, pour une embrouille avec JR Smith, "une brute de cour de récré contre laquelle il faut sans doute se dresser pour ne pas qu'elle recommence" ?

Marcus Smart vers un gros contrat

En sortie de banc, Marcus Smart a été une véritable machine à changer la dynamique et la température du game 2. Sur les 30 minutes passées par Smart sur le parquet, les Celtics affichent un +21 (!) très nettement supérieur au différentiel des autres joueurs de la rencontre (Al Horford rivalise à peine avec +14). Offensivement, même si ce n'est pas ou plus une qualité majeure de son jeu, le meneur de 23 ans a aussi fait le job. Avec 11 points et 9 passes, il a prouvé qu'il était capable de créer du jeu et pas seulement de détruire celui des adversaires. Avant même de savoir s'il sera capable de reproduire les mêmes efforts démentiels dans l'Ohio - on parie que oui - Marcus Smart est sans doute l'un des grands gagnants de cette post-saison pour Boston. Restricted free agent dans quelques semaines, l'ex-Cowboy d'Oklahoma s'est assuré une ou plusieurs propositions de contrat avec un salaire bien supérieur à ses 6 millions de dollars annuels actuels. Il est même en train de forcer la main à Boston par la qualité de son jeu. S'il faut choisir entre le pétillant mais plus incertain Terry Rozier et Marcus Smart - Danny Ainge parviendra peut-être à s'éviter ce casse-tête - Smart risque d'avoir les faveurs de son GM. Cette identité d'un groupe combatif et archi-soudé, c'est sans doute lui qui contribue le plus à l'entretenir au quotidien.