Pourquoi les Sixers sont en train de faire n’importe quoi avec Ben Simmons

Les Philadelphia Sixers sont en train de gâcher une saison du prime de Joel Embiid en refusant de transférant Ben Simmons.

Pourquoi les Sixers sont en train de faire n’importe quoi avec Ben Simmons

Daryl Morey doit arrêter de jouer au con. En s’entêtant comme un âne pour ne pas perdre la face devant Ben Simmons, le Président des Philadelphia Sixers est en train de gâcher une saison du « prime » de Joel Embiid. Le dirigeant et le rebelle australien sont front contre front depuis plusieurs mois. Chacun refusant de faire bouger sa position pour débloquer la situation.

Sauf qu’à force de se mettre au niveau de Simmons – et de ses représentants de chez Klutch Sports – Morey prend le risque de s’égarer du vrai objectif : entourer au mieux Embiid pour faire de Philly une équipe à même d’aller au bout.

Dans l’idée, il est persuadé d’être justement dans cette optique en réclamant absolument une autre star en l’échange de Simmons. Les Sixers se sont évertués à faire comprendre qu’ils ne sacrifieraient pas leur All-Star sans obtenir l’un des 25 meilleurs joueurs du monde en contrepartie.

D’ailleurs, en réalité, ils voulaient même plus que ça. Ils espéraient, enfin Morey espérait, mettre la main sur Damian Lillard ou Bradley Beal. Une fixette malsaine et déconnectée de la réalité d’un marché que le GM connaît pourtant très bien.

Ni Lillard, ni Beal n’ont demandé leur transfert. Rien n’indique qu’ils le feront prochainement et, si ça venait à être le cas, plusieurs franchises peuvent proposer un package au moins aussi intéressant que celui de Philadelphia. Parce que plus le temps passe, plus Ben Simmons perd de la valeur. Le placer sur la même échelle que le meneur des Portland Trail Blazers ou l’arrière des Washington Wizards est une sacrée erreur.

Le premier choix de la draft 2016 est un excellent basketteur, complet, un défenseur d’élite, un playmaker très intéressant et un athlète assez incroyable. Mais ses lacunes ont été exposées aussi souvent que ses qualités, au point d’en être discutée, encore et encore. Surtout après l’élimination des Sixers la saison dernière.

Sa « phobie » du tir (qui peut être réglé dans un autre environnement cela dit) et son attitude tout au long de cette affaire n’ont cessé de faire baisser la valeur de Simmons. Et pourtant, le prix réclamé continue d’être toujours aussi abusé. Les Sixers sont juste en train de se mettre à dos toutes les franchises qui pourraient être intéressées.

Les Sacramento Kings, la meilleure opportunité pour les Philadelphia Sixers

De'Aaron Fox Sacramento Kings

La seule qui serait encore vraiment prête à tout casser pour lui est l’une des rares organisations encore plus désespérée : les Sacramento Kings. Selon de nombreuses rumeurs, les Californiens seraient désormais enclins à refourguer n’importe quel joueur de leur roster. Et ça se comprend. De’Aaron Fox et Tyrese Haliburton sont prometteurs mais les saisons qui s’enchaînent tendent à prouver que ce groupe n’est de toute façon pas taillé pour jouer les premiers rôles. Même dans le futur. Les Kings ont déjà du mal à accrocher le play in…

Ils pourraient proposer Fox ET Buddy Hield. Ou même Fox, Hield et Harrison Barnes tout en acceptant de prendre en charge le contrat de Tobias Harris. C’est du pain béni pour les Sixers ! Aucun des joueurs cités n’est un All-Star. Pas même Fox. Mais il compilait tout de même 25 points et 7 passes l’an passé. Hield et Barnes sont deux vétérans qui colleraient parfaitement autour de Joel Embiid.

Les Sixers ont un devoir auprès du Camerounais. Il est actuellement au sommet de son art – 50 points en 27 minutes mercredi soir – et ce serait dommage de ne pas tout faire pour essayer de lui offrir une équipe très compétitive plutôt que d’absolument chercher cette deuxième star qui pourrait, effectivement faire la différence mais dont la venue reste totalement hypothétique.

Une NBA très ouverte sans grands favoris

La Conférence Est – et même la NBA – est particulièrement ouverte cette saison. Les Milwaukee Bucks accusent un peu le coup. Les Brooklyn Nets font face à de nombreuses incertitudes et joueront la moitié de leurs matches sans Kyrie Irving. Le Miami Heat jongle avec les blessures. Les Chicago Bulls sont encore inexpérimentés. En finissant fort la saison, Philadelphia peut clairement accrocher le podium… et même la première place.

Même les équipes de l’Ouest font face aux doutes. Et en plus de tout ça, le COVID-19 donne une autre dimension aléatoire. Autrement dit : IL Y A LA PLACE. Surtout avec un Embiid aussi fort. Pour un joueur aussi souvent blessé, ce serait dommage de ne pas tout tenter l’année où il domine complètement son sujet.

Sauf que le pivot All-Star est en train de se fatiguer (bon, pas quand il en marque 50 en 27 minutes) en essayant de porter cette équipe. Même s’il apprécie le groupe, lui-même reconnaît qu’il faudrait de très nombreuses circonstances pour aller chercher une bague dans l’état. Il doit se surpasser pour que Philly gagne des matches.

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Sacrifier Ben Simmons pour un 11 de qualité

Ben Simmons

Imaginez une rotation à 11 avec Embiid, Fox, Hield, Barnes, Seth Curry, Danny Green, Tyrese Maxey, Matisse Thybulle, Furkan Korkmaz, Andre Drummond et Georges Niang. Il n’y a pas beaucoup d’équipes à l’Est capables d’aligner autant de bons joueurs.

Le pire, c’est que Daryl Morey risque d’attendre la draft pour transférer Simmons, quitte à sortir prématurément en playoffs. Il rêve encore de signer James Harden, qui n’a pas prolongé avec les Nets. Mais là encore, c’est un pari qui repose sur peu de choses. Parce que ça sous entend aussi que Brooklyn ait envie de récupérer l’Australien en échange.

Tant que son salaire blinde les finances, ils ne pourront pas signer une star. Et si les New-yorkais perdent le barbu, ils pourront toujours essayer de viser un autre Free Agent (Beal par exemple).

On comprend que ce soit frustrant d’accepter que Simmons obtienne finalement gain de cause. Mais Morey peut se rassurer en l’envoyant dans l’une des pires franchises de la ligue tout en mettant sur pied un effectif compétitif. Il doit bien ça à Joel Embiid.