Power Ranking : Favoris, playoffs, tanking… le point à mi-saison

Les équipes ont toutes dépassé la quarantaine de matches. L'occasion de sortir le troisième volet de notre Power Ranking mensuel.

Power Ranking : Favoris, playoffs, tanking… le point à mi-saison

Les vrais candidats au titre

1. Boston Celtics (35-13)

Premiers au classement précédent (=)

Ça ne bouge pas pour les Boston Celtics. L’équipe de Joe Mazzulla est le mastodonte de cette ligue quasiment depuis le début de la saison et elle est bien partie pour réaliser son meilleur exercice depuis… 2009 ! Dans le top-5 des meilleures attaques (3) et défenses (5) de la ligue, Jayson Tatum et ses partenaires font vraiment figures de grands favoris. Les derniers finalistes ont une bague à aller chercher et ils sont clairement en mission.

Mention d’ailleurs pour le travail abattu par Brad Stevens, qui est allé chercher Malcolm Brogdon pendant l’intersaison. Le meneur est parmi les sérieux candidats au trophée de meilleur sixième homme. Il s’est parfaitement adapté à son nouveau rôle – et ce n’est pas toujours facile pour un joueur longtemps titulaire – et s’affirme lui aussi comme un facteur de succès des Celtics.

2. Milwaukee Bucks (30-17)

Deuxièmes au classement précédent (=)

Les Milwaukee Bucks sont moins percutants cette saison. Ils ont gagné « seulement » 9 matches sur 19 depuis le dernier Power Ranking le mois dernier. L’équipe est rarement au complet. Khris Middleton n’a joué que 7 matches depuis son retour (il devrait revenir ce soir ou dans la semaine) et Giannis Antetokounmpo traîne aussi quelques petits pépins physiques.

Mais la franchise du Wisconsin reste trop solide pour être ignorée. Sans briller, elle restera probablement dans le top-4 de sa Conférence à l’issue de la saison. Avec donc l’avantage du terrain. Et attention aux Bucks une fois en playoffs. Surtout si les dirigeants arrivent à renforcer l’effectif d’ici là.

« One piece away »

3. Denver Nuggets (33-14)

Sixièmes au classement précédent (+3)

Plus les semaines passent, je suis tenté de placer les Denver Nuggets dans la catégorie du dessus. Et ce sera peut-être le cas lors de l’ultime Power Ranking de la saison, juste avant les playoffs. Parce que malgré des faiblesses bien ciblées et vraiment problématiques – la défense et l’adresse aux lancers-francs – la franchise du Colorado continue d’enchaîner les victoires et de caracoler en tête de la Conférence Ouest.

C’est dire à quel point Nikola Jokic est fort. Le Serbe ne soulèvera peut-être pas un trophée de champion NBA en juin prochain mais ça devient de plus en plus dur de fermer les yeux sur sa campagne de MVP. Il est favori pour assurer sa propre succession, une fois de plus. Un triplé, ce serait une première depuis Larry Bird en 1986.

4. Philadelphia Sixers (30-16)

Douzièmes au classement précédent (+8)

La montée en puissance est impossible à ignorer. Les Philadelphia Sixers se sont vraiment relancés, au point d’avoir récupéré la deuxième place de la Conférence Est. Surtout que ce n’est même plus seulement Joel Embiid, bien parti pour claquer une saison historique en termes de scoring. James Harden est aussi en forme et Tyrese Maxey revient bien. Bref, il faut se méfier de cette équipe.

Certains la classeront plus haut, directement parmi les favoris. Les Sixers visent d’ailleurs ouvertement le titre. Mais je pense qu’ils ont encore à prouver en playoffs. Cet effectif est taillé pour briller en saison régulière. Ce n’est pas du tout une surprise de retrouver Philly à cette place, même après avoir connu des coups de mou. Par contre, est-ce que le style de jeu lent et stéréotypé fera la différence ? Harden haussera-t-il son niveau ? Embiid ? Et quid de Doc Rivers ? Encore beaucoup d’interrogations pour une équipe qui espère aller au bout.

5. Golden State Warriors (23-24)

Luxury Tax Team uSA NBA STEPHEN CURRY 1904 Golden State Warriors

Cinquièmes au classement précédent (=)

Je m’entête à les classer très haut et je vais finir par le regretter. L’idée, c’est que les Golden State Warriors, au complet et sur une série de playoffs, partiront favoris contre n’importe quelle équipe de leur Conférence. Avec, de préférence, un homme fort de plus sur le banc. D’où le « one piece away. »

La vérité, celle du terrain, c’est que les champions en titre continuent de décevoir. Semaine après semaine. Match après match. Ils ont gaspillé une avance de plus de 10 points lors de leurs 3 dernières rencontres. Steve Kerr a fait passer Jordan Poole au côté de Stephen Curry et Klay Thompson dans le cinq majeur mais ça ne porte pas ses fruits pour l’instant. Il manque un truc. Pas seulement un joueur. Il manque un regain de rage, de hargne, de détermination, de concentration. Ce n’est pas assez solide. Et ça va vraiment commencer à devenir inquiétant.

6. Los Angeles Clippers (25-24)

Troisièmes au classement précédent (-3)

Eux aussi sont parfois désespérants. Mais les Los Angeles Clippers sont tout de même dangereux dans une configuration playoffs. Surtout avec deux superstars dans leurs rangs. La montée en régime de Kawhi Leonard est lente et passe parfois inaperçue mais elle est certaine. Joel Embiid l’a vu et l’a même récemment mis en lumière : le double champion NBA retrouve des sensations.

Les Angelenos ont gagné 15 des 24 matches qu’il a disputé. Ce qui ouvrirait les portes du top-3 à l’Ouest s’il avait pu jouer depuis le début de la saison sans rater de rencontres. Surtout que les Clippers ont des atouts à faire valoir sur le marché des transferts et peuvent donc potentiellement se renforcer en février.

7. Brooklyn Nets (29-17)

Onzièmes au classement précédent (+4)

Lors du tout premier Power Ranking, les Brooklyn Nets occupaient la dix-neuvième place. Les voilà maintenant septièmes. C’est quand ils ne font plus de bruit qu’ils refont vraiment surface. Quand Kyrie Irving se contente de jouer au basket, ce qu’il fait très bien. Surtout en ce moment. Le meneur All-Star reste sur 3 sorties à 30, 48 et 38 points. Pour deux victoires des New-yorkais, qui tiennent le choc en l’absence de Kevin Durant.

L’équipe est forte mais elle semble parfois à un absent d’exploser. Même avec KD, les Nets sont sans doute encore un peu trop tendres en défense et dans la peinture pour vraiment rivaliser avec Boston ou Milwaukee. Sean Marks va devoir se montrer ingénieux sur le marché des transferts ou celui des buyouts.

8. Memphis Grizzlies (31-16)

Huitièmes au classement précédent (=)

Les Memphis Grizzlies ne bougent pas trop en termes de classement, malgré leur deuxième place à l’Ouest, mais je les ai basculés dans une meilleure catégorie. Ja Morant et ses camarades ne sont peut-être pas aussi loin du titre que ce que je le pensais. Mais il faut au moins une pièce de plus et vraiment pas n’importe laquelle. Pas juste à la marge. Au moins un titulaire plus fort que Dillon Brooks par exemple.

La bande du Tennessee affiche un énorme niveau de confiance et ça donne du coup envie d’y croire mais la saison régulière et les playoffs sont deux mondes différents. Il faudra apprendre à jouer différemment et à apprendre à s’adapter à l’adversaire. Pas sûr que Morant et compagnie possèdent déjà ce niveau de maîtrise et d’expérience.

Ils vont lutter pour le top-4

9. Dallas Mavericks (25-23)

NBA Luka DONCIC vs JOKIC

Treizièmes au classement précédent (+4)

Placer les Dallas Mavericks aussi haut du classement revient à croire fort en Luka Doncic. Le Slovène est génial. Peut-être déjà le meilleur joueur du monde. Au point où il arrive, à lui tout seul ou presque, à faire de la franchise texane une candidate aux finales de Conférence. Les Mavs auront peut-être l’avantage du terrain en playoffs et ce serait un formidable exploit en regardant l’effectif et la densité de talents à l’Ouest.

Par contre, pour viser mieux, ce sera trop juste. Et ça va vite devenir un sujet de plus en plus discuté dans la presse et les plateaux télévisés si le front office ne trouve pas plus de soutiens pour Doncic.

10. New Orleans Pelicans (26-21)

Quatrièmes au classement précédent (-6)

Quatre défaites de suite, trois petites victoires au cours des dix derniers matches. Les New Orleans Pelicans sont en perte de vitesse. Mais en même temps, ils évoluent sans leurs deux meilleurs joueurs, Zion Williamson et Brandon Ingram. Le fait qu’ils se maintiennent dans le quatuor de tête de l’Ouest (peut-être plus pour longtemps) en dit déjà long sur la profondeur de l’effectif.

Les Pelicans ont évidemment besoin d’être au complet pour faire autre chose que de la figuration en playoffs. De toute façon, c’est surtout l’an prochain que New Orleans pourra viser grand. Pour l’instant, l’apprentissage se poursuit.

11. Cleveland Cavaliers (29-19)

Dixièmes au classement précédent (-1)

Je suis moins optimiste sur les Cleveland Cavaliers que la plupart de mes confrères. Il y a quelque chose qui me bloque avec cette équipe. Elle est très clairement talentueuse. Mais elle peine à trouver encore ses repères. Elle peine à utiliser ses forces. Et elle a besoin de temps pour grandir avant de vraiment s’affirmer à l’Est. Bref, elle va suivre la progression d’Evan Mobley et son plein potentiel dépend de celui du jeune intérieur.

Gagner autant de matches est déjà plus ou moins une réussite. Mais passer un tour de playoffs risque d’être une mission très compliquée. Peut-être même trop difficile pour Donovan Mitchell et ses camarades.

12. Sacramento Kings (27-19)

Quatorzièmes au classement précédent (+2)

LIGHT THE BEAM !!!!! Les Sacramento Kings devraient, sauf catastrophe, retrouver les playoffs pour la première fois depuis 2006. Et mieux encore, ils sont en course pour avoir l’avantage du terrain au premier tour ! Ce n’est pas beau ça ? La preuve qu’il faut croire fort en ses rêves. Mike Brown a redressé en partie la franchise en imposant une certaine rigueur à son groupe tout en développant son potentiel offensif.

Les Kings arrivent à maturité, à l’image de ses deux stars Domantas Sabonis et De’Aaron Fox. Un « one, two punch » qui dirige une attaque flamboyante, quasiment inégalée dans la ligue. Bref, l’équipe est moderne, sexy et elle gagne enfin des matches. Déjà plus que la saison dernière d’ailleurs (27 contre 26). What a time to be alive.

Ils sont dans la course aux playoffs

13. Miami Heat (26-22)

Quinzième au classement précédent (+2)

Le Miami Heat pourrait prétendre au top-4 si la Conférence Est n’était pas aussi solide à son sommet. En revanche, au-delà des cinq premières places, le niveau baisse terriblement et les Floridiens devraient en profiter pour se qualifier assez facilement par les playoffs sans avoir à passer par le play-in. Il faudra se méfier de l’armada d’Erik Spoelstra, qui monte doucement en puissance sans faire de bruit avec les progrès offensifs de Bam Adebayo et les retours en forme de Kyle Lowry et Victor Oladipo.

14. Phoenix Suns (24-24)

CHRIS PAUL NBA stopped Knicks

Septièmes au classement précédent (-7)

La terrible dégringolade. Les blessures ont eu raison des Phoenix Suns, qui ont perdu 12 de leurs 17 matches avant d’enchaîner avec 3 victoires. La franchise semble repartie sur de bonnes bases avec les retours de Chris Paul et de Cam Johnson, en attendant celui de Devin Booker. Normalement, cette équipe a suffisamment de ressources pour se qualifier pour les playoffs. Elle a passé l’orage sans sortir du top-10 et la voilà septième à l’Ouest et même toujours en cours pour finir dans le top-4 si jamais elle finissait la saison sur une bonne dynamique.

15. New York Knicks (25-23)

Seizièmes au classement précédent (+1)

Attention, les New York Knicks sont sur une mauvaise spirale. Ils viennent de perdre quatre rencontres d’affilée. Mais les troupes de Tom Thibodeau font tout de même le boulot depuis le début de la saison. Ils ont réussi à créer une âme défensive et à se trouver des leaders en Jalen Brunson et Julius Randle. La faiblesse de l’Est – encore une fois au-delà du top-5 – peut aider la franchise de Manhattan à conserver sa sixième place.

Le play-in… ou peut-être un peu mieux

16. Portland Trail Blazers (22-25)

Neuvièmes au classement précédent (-7)

C’est peut-être une erreur de ma part de classer les Portland Trail Blazers aussi haut après une série aussi catastrophique. Mais je continue de penser que leur équipe est meilleure que les trois ou quatre qui la suivent dans ce Power Ranking. La mauvaise série récente a peut-être eu raison des chances de se qualifier directement pour les playoffs. Je continue pourtant d’y croire.

17. Atlanta Hawks (24-24)

Vingtièmes au classement précédent (+3)

Les Atlanta Hawks traversent des crises en interne mais ça marche quand même un peu mieux sur le terrain depuis deux semaines, même si les joueurs de Nate McMillan restent sur deux défaites de rang. Le trio formé par Trae Young, Dejounte Murray et De’Andre Hunter fonctionne bien. Onyeka Okongwu grandit, lui aussi. Il y a encore la place pour sauver cette saison.

18. Minnesota Timberwolves (24-25)

Vingt-deuxièmes au classement précédent (+4)

Eux aussi remontent, même si je ne comprend pas toujours comment et pourquoi. Les Minnesota Timberwolves semblent trop justes pour vraiment viser autre chose que le play-in. Mais après tout, qui sait ? Les deux seuls vrais enseignements de cette saison sont, à mes yeux, que Jaden McDaniels est une super pioche et que cette équipe est celle d’Anthony Edwards.

19. Utah Jazz (25-25)

Dix-neuvièmes au classement précédent (=)

Le bilan laisse penser que le Utah Jazz peut encore prétendre aux playoffs. Lauri Markkanen et ses compères sont à moins d’une victoire de la sixième place de leur Conférence. Mais la deadline approche. Des vétérans sont susceptibles de partir. Et la franchise de Salt Lake City pourrait finir sur une mauvaise note (jeu de mot musical, le Jazz, tout ça, tout ça) pour accroître ses chances de piocher dans le top-5 de la prochaine draft.

Le play-in… ou rien

20. Los Angeles Lakers (22-25)

NBA MVP Nikola Jokic LeBron Ja NBA

Dix-septièmes au classement précédent (-3)

Les Los Angeles Lakers font un peu mieux chaque mois, même si ça coïncide là avec une baisse de deux rangs dans notre classement. N’empêche que la formation californienne est toujours en course pour le play-in. Bon, c’est vraiment le minimum légal pour un effectif qui comprend LeBron James. L’arrivée de Rui Hachimura et le retour d’Anthony Davis entretiennent les espoirs des Angelenos.

21. Chicago Bulls (22-24)

Vingt-troisièmes au classement précédent (+2)

Une équipe capable de battre les gros et de se faire gifler par les petits. Les Chicago Bulls sont durs à cerner. La deadline va être très importante pour eux. S’ils décident de tout faire sauter, ça va vite descendre au classement.

22. Oklahoma City Thunder (23-24)

Vingt-quatrième au classement précédent (+2)

L’une des formations en forme du moment. Le Oklahoma City Thunder s’est donné le droit de croire à une qualification pour le play-in. En attendant mieux dans les années à venir.

23. Toronto Raptors (21-27)

Dix-huitièmes au classement précédent (-5)

S’ils ne transfèrent pas plusieurs cadres, les Toronto Raptors ont normalement assez d’atouts pour aller chercher le play-in à l’Est, peut-être même à réaliser un upset sur les matches couperets. Mais la reconstruction – ou plutôt transition – est tentante, surtout avec les contrats expirants de Fred VanVleet et Gary Trent Jr.

24. Indiana Pacers (23-25)

Vingt-et-unièmes au classement précédent (-3)

La blessure de Tyrese Haliburton leur a fait beaucoup de mal et les Indiana Pacers sont maintenant sur une série de sept défaites de suite. Il pourrait aussi y avoir du mouvement dans l’effectif dans les prochains jours. Les playoffs sont proches et loin à la fois.

25. Washington Wizards (20-26)

Vingt-cinquièmes au classement précédent (=)

Si quelqu’un comprend ce que font les dirigeants des Washington Wizards, il est le bienvenu à la rédaction de BasketSession.

VICTOOOOOOOOR !

Victor Wembanyama

26. Orlando Magic (18-29)

Vingt-huitième au classement précédent (+2)

Le Orlando Magic a un peu relevé la barre depuis le retour de Markelle Fultz. Celui de Jonathan Isaac donne un peu de baume au cœur. Il n’y a pas grand-chose de plus à se mettre sous la dent.

27. Charlotte Hornets (13-35)

Trentièmes au classement précédent (+3)

Dommage que LaMelo Ball se soit vite blessé, il semblait revenir plutôt bien. Puis l’équipe est tellement moche sans lui.

28. San Antonio Spurs (14-33)

Vingt-sixièmes au classement précédent (-2)

Pas sûr que les Spurs tapent la barre des 20 victoires cette saison.

29. Houston Rockets (11-36)

Vingt-septièmes au classement précédent (-2)

Sortez Alperen Sengun de ce merdier.

30. Detroit Pistons (12-37)

Vingt-neuvièmes au classement précédent (-1)

Félicitation à Detroit, la plus mauvaise équipe en NBA !