Qui sont les plus gros bad boys de l’histoire de la NBA ?

Prêts à tout pour gagner un match, il ne faisait pas bon tester ces mecs-là sur le terrain… ou en dehors. Sans ces 10 joueurs, la NBA n’aurait jamais été la même.

Qui sont les plus gros bad boys de l’histoire de la NBA ?

Bonus : Jerry Stackhouse, le gangster masqué

Il n’en a peut-être pas l’air, mais Jerry Stackhouse est loin d’être le gentleman que l’on pourrait croire. Jerry Stackhouse a beau chanter l’hymne national avant les matches, composer des chansons de R&B dans son studio personnel ou jouer les mentors pour jeunes débutants, il cache derrière tout ça une âme de briseur de mâchoires digne de Bud Spencer. S’il est parvenu à dissimuler tout cela aussi bien, c’est que la plupart de ses embrouilles se sont réglées loin des caméras et des appareils photos. Avec Stack, il n’a jamais été question d’image, mais de principe. C’est pourquoi plusieurs joueurs NBA ont eu l’occasion de goûter à ses tartines de phalanges maisons. Pour Jeff Hornacek, les images peuvent se trouver sur YouTube. Jerry était encore un rookie impulsif, ce qui explique que son enchaînement « droite-gauche-droite » se soit passé aux yeux de tous et qu’il ait écopé de deux matches de suspension et 64 000 dollars d’amende (on se demande bien combien il en prendrait aujourd’hui). Avec Allen Iverson, en revanche, il s’agissait plus d’une rivalité entre deux jeunes scoreurs qui veulent prendre le contrôle de l’équipe et qui ne parviennent pas à s’entendre. Selon plusieurs sources, il semblerait que tout se soit finalement réglé un matin au shootaround. Pour décrire l’incident, Stack avait eu cette phrase magnifique :
« C’était une bagarre entre un mec qui ne sait pas se battre et un autre qui ne voulait pas en venir là ».
Ceci dit, AI a peut-être perdu cette bataille, mais il a gagné la guerre puisque Jerry n’a pas tardé ensuite à être tradé, ce qui lui a permis de faire la connaissance de Christian Laettner aux Pistons. Comme Tony Allen l’an passé avec OJ Mayo, Stack et l’ancien Dream Teamer se sont un jour cognés dessus en plein vol pour une histoire de dette de jeu. Mais l’histoire la plus mythique concerne son adversaire le moins fameux : Kirk Snyder. Pour le coup, c’est Alvin Gentry, l’actuel coach des Suns, qui a confié l’histoire en détails à Jack McCallum dans son livre « 7 Seconds Or Less ».
« Alors que les deux hommes s’étaient chicotés pendant tout le match, « Stackhouse dit “Je vais te botter le cul” à Snyder, mais le gamin en face n’y croit pas. Le match est terminé, Stack, qui d’habitude s’habille comme un mannequin de GQ, va voir le responsable des équipements et lui demande un surmaillot. Il l’enfile, sort dans le couloir, trouve Snyder, lui colle une raclée, revient dans le vestiaire, rend la veste d’échauffement et met son joli costard bleu. »
Cultissime ! Ceci dit, avec le recul, toutes ces histoires ne sont peut-être pas si étonnantes que cela. Un gars qui n’hésite pas à cisailler Shaquille O’Neal en pleine finale NBA n’est clairement pas du genre à garder les mains dans ses poches quand ça chauffe… https://www.dailymotion.com/video/x6d98e4

Bonus 2 : National Bastons Association

A sa création, la NBA n’avait pas grand-chose à envier au rugby dans le domaine des bourre-pifs. Si l’honorable Dr. James Naismith avait pu assister aux premiers matches NBA, il aurait probablement été horrifié par l’évolution de son invention. Alors que dans son esprit le basket devait être un sport non-violent par essence, son incarnation lors des premières années de la grande ligue nord-américaine avait plus de points communs avec le full contact que le yoga. Créée en 1946, au sortir de la seconde guerre mondiale, la ligue était alors un vrai coupe-gorge.
« Pour jouer en pro à la fin des années 40 et au début des années 50, il fallait être un dur à cuire », raconte Terry Pluto dans son livre « Tall Tales ». « Ça pouvait aussi aider d’avoir un ou deux tatouages. Les joueurs étaient d’anciens GI’s et nombre d’entre eux avaient plus d’yeux que de dents. Ils aimaient le basket, mais ils aimaient encore plus boire… et ils aimaient encore plus se battre que boire. »
Bref, ça castagnait à tout va, ce qui ne dérangeait d’ailleurs pas le public de l’époque, puisque ce « nouveau sport » servait principalement à remplir la salle les soirs où il n’y avait pas de matches de hockey. Pluto cite à titre d’exemple le premier match de playoffs 1949 entre New York et Baltimore, soldé par une victoire des Knicks 109-99 en prolongation malgré trois bagarres générales et 100 fautes personnelles distribuées ! De quoi traumatiser Adam Silver à vie… Nouveaux détails sur la bagarre culte entre Kobe et Shaq : « Il frappait comme s’il voulait le tuer ! »