Nicolas Batum en mode Boris Diaw : comment il peut sauver les Clippers

Nicolas Batum a été ultra précieux dans un rôle inattendu dans le game 4 contre Dallas. Le capitaine des Bleus confirme que son recrutement était un coup de maître.

Nicolas Batum en mode Boris Diaw : comment il peut sauver les Clippers
Peu après le game 3, Nicolas Batum a appris de la bouche de Tyronn Lue qu'il devait se tenir prêt. Le coach des Los Angeles Clippers ne s'est pas satisfait de la victoire pour réduire l'écart contre Dallas. Lue a bien compris qu'il lui fallait faire des choix forts pour espérer remonter dans cette série. Notamment pour tenter de freiner Luka Doncic, 38 points de moyenne sur les trois premiers matches, autrement qu'avec les aboiements inoffensifs de Patrick Beverley. Exit Ivica Zubac, donc, pour ce game 4 sur le parquet des Mavs. Bienvenue à la raquette Batum-Morris, avec un rôle inédit pour le capitaine de l'équipe de France. La consigne était claire mais un poil effrayante : jouer comme un intérieur undersized en profitant des switches pour défendre aussi souvent et bien que possible sur Doncic. Certes, le Slovène n'était que l'ombre de lui-même dimanche, possiblement à cause de ses douleurs aux cervicales. Mais la mission de Nicolas Batum a été une franche réussite. Dans les premières minutes, Kristaps Porzingis a exploité son avantage de taille sur le cinq très small des Clippers. Puis, après avoir laissé passer l'orage, les Californiens ont passé la seconde. Batum a contribué à limiter Doncic (19 points à 9/24) et a compilé 4 interceptions et 2 contres, tout en étant le joueur le plus utilisé par Lue, avec 36 minutes au compteur. C'est tout sauf un hasard, puisque "Batman" était déjà le Clipper avec le plus grand total de minutes durant la saison régulière. 4 ajustements majeurs que doivent faire les Clippers pour survivre à Doncic Après avoir pris connaissance de ce que son coach attendait de lui, Nicolas Batum a opté pour une approche très "student of the game", comme il l'a expliqué après le match.
"Je parle souvent avec Boris Diaw. Hier, j'ai appelé les gars de la vidéo et je leur ai dit que j'avais besoin de montages sur Boris et Draymond Green. Ce sont les deux meilleurs joueurs des 10 dernières années dans ce registre où l'équipe a besoin de moi".
Avec les Spurs, "Babac" avait été un élément-clé du titre 2014, justement dans ce rôle où sa défense et son intelligence de jeu avaient fait merveille. Quant à Green, il a montré à nouveau cette saison qu'il était capable d'être un défenseur de génie et de disrupter des offensives et des situations où son gabarit devraient être un handicap.
"Je trouve que l'état d'esprit de Nic est superbe. Défensivement, il a fait de l'excellent travail sur Luka. Le fait qu'il ait été titulaire aujourd'hui nous a permis de beaucoup plus switcher et d'être plus forts défensivement. La comparaison avec Draymond Green ? En switchant, il est capable de défendre sur tous les postes de jeu. Ils ont beaucoup de similitudes. Draymond est l'un des meilleurs que j'ai pu voir à ce jeu du chat et de la souris. En tout cas, Nic est supe pour nous depuis le début de la saison".
Personne ne s'attendait à ce que Nicolas Batum prenne une telle importance dans cette équipe. Lui-même espérait simplement se relancer et prouver, même dans un rôle réduit, qu'il valait mieux que le placard doré dans lequel il était enfermé à Charlotte. Quoi qu'il advienne, la démonstration a été faite. On a quand même dans l'idée que ce n'est pas la dernière fois que l'on évoque un apport crucial de l'ailier des Bleus dans cette campagne de playoffs. « QI basket dingue », « joueur énorme », Nicolas Batum a mis tout le monde dans sa poche chez les Clippers