4 ajustements majeurs que doivent faire les Clippers pour survivre à Doncic

Déjà au bord du gouffre après deux matches, les Los Angeles Clippers peuvent encore s'en sortir en faisant les bons ajustements.

4 ajustements majeurs que doivent faire les Clippers pour survivre à Doncic

Patrick Beverley sur Luka Doncic, c’est non. Niet. Nada.

31 points dans le Game 1, 39 dans le Game 2. Luka Doncic est en promenade depuis le début des playoffs. Déterminé, tranchant, inspiré, génial, le Slovène martyrise la défense des Los Angeles Clippers sans même donner l’impression de forcer. Il est dans son jardin. Il s’éclate. Et il serait temps de le secouer. De le mettre au moins un peu dans le dur. Pour l’instant, c’est essentiellement Patrick Beverley qui est envoyé en mission. Mais ça n’a pas du tout marché lors du premier match. Domination et trashtalk : Luka Doncic écrase Patrick Beverley avant de le chambrer Tyronn Lue promettait de laisser Kawhi Leonard défendre un peu plus sur la superstar adverse pour cette deuxième rencontre. Sauf qu’au final, les Dallas Mavericks savent parfaitement comment s’ajuster. Dès que Beverley est sur le terrain, le joueur sur lequel il est au marquage vient jouer le pick-and-roll avec Doncic. Forçant ainsi le switch. Et une fois le prodige face au pitbull, il l’écrase. Patoche a une réputation méritée de dur à cuire. Mais aujourd’hui, cette réputation n’est plus à la hauteur de ses capacités. Il est trop petit pour se coltiner Doncic. En revanche, derrière Leonard et Paul George, les Angelenos ont a priori un autre gars capable d’être envoyé au charbon. Un certain Nicolas Batum. Est-ce que le Français peut stopper le MVP d’en face ? Non. Mais il est plus long. Il peut tenir la distance. Surtout qu’il est aussi plus adroit que Beverley à trois-points. Hier soir, le Français a terminé avec un différentiel de +9 contre -11 pour le meneur titulaire…

Du small ball, OK, mais avec Serge Ibaka !

Tyronn Lue a justifié le tout petit temps de jeu de Sergio par son envie de jouer small ball. Franchement, la philosophie se défend. Les Clippers sont terriblement prévisibles en attaque et ils ont donc intérêt à avoir des espaces en alignant quatre extérieurs. Mais pourquoi favoriser Ivica Zubac plutôt que Serge Ibaka dans ce match-up contre les Mavericks ??? Le Croate est prometteur mais il n’est pas prêt pour un tel duel. Il n’a pas le profil. Au final, le Congolais pourrait protéger aussi bien le cercle tout en apportant beaucoup plus. Il a joué 6 minutes hier soir. Seulement 6 minutes. Pour un différentiel de +6 en faveur de Los Angeles. Zubac ? -16 en 22 minutes.

Faire de la série une guerre des tranchées

Les Clippers sont en train d’essayer de battre les Mavericks à leur propre jeu et, du coup, ils sont surtout en train de perdre. Logique, non ? Comment peuvent-ils encaisser 127 points ? Les Californiens doivent comprendre qu’ils ne pourront jamais rivaliser offensivement avec les Texans. Ils n’ont ni les mêmes armes, ni les mêmes atouts. Le basket ne se gagne plus aussi souvent en défense – et encore, en fait si – mais il est temps de vraiment ralentir les matches, jouer dur, jouer vicieux, mettre des coups, frustrer les attaquants adverses pour faire baisser leur adresse. Tyronn Lue peut faire le malin en laissant entendre que les Mavs ne seront pas toujours aussi adroits derrière l’arc à trois-points. Mais si les Clips ne s’évertuent pas à casser le rythme, il est fort probable qu’ils se fassent encore allumer soir après soir.

Rajon Rondo pour contrôler le tempo des Clippers

Si les matches sont portés sur l’attaque, c’est aussi parce qu’il n’y a qu’un seul homme pour dicter tout sa loi sur la série. Luka Doncic. Il fait tout ce qu’il veut. Il est le maître à jouer qui décide de ce qui se passer sur le terrain. Et les Clippers subissent. Il leur fait un gestionnaire à même de reprendre un peu le dessus. Ça tombe bien, ils ont fait venir Rajon Rondo en cours de saison. Hier soir, le vétéran n’a joué que 19 minutes – Terrance Mann jouait à sa place en fin de match – et c’est incompréhensible. C’est justement dans ces moments-là qu’il peut calmer tout le monde et remettre de l’ordre. Le plus comique dans cette histoire ? Reggie Jackson a joué 30 minutes en sortie de banc. 30. Contre 19 pour Rondo. Le double champion NBA a terminé avec un différentiel de +13. Ça valait le coup de le lancer plus longtemps… peut-être que les Clippers devraient le faire coacher. CQFR : Doncic enfonce les Clippers, LeBron et AD réveillent les Lakers