OKC, l’énigme qui fait peur, dans tous les sens du terme

OKC, l’énigme qui fait peur, dans tous les sens du terme

On ne sait toujours pas quel sera le visage d'OKC lorsque les matches compteront vraiment. Tantôt fantastique contre les gros, tantôt très médiocre contre les autres, le Thunder intrigue.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
On savait que le Thunder mettrait du temps à trouver une alchimie. Intégrer Paul George et Carmelo Anthony à une équipe menée par un outre-mangeur comme Russell Westbrook, c'est du boulot. Cela dit, on pensait quand même qu'à l'approche du All-Star Game, on saurait à peu près à quoi s'en tenir. Malheureusement pour les fans d'OKC, le mystère reste entier. Impossible de savoir, à ce jour, quel est le vrai visage de cette team où, accordons leur cela, tout le monde fait le maximum pour que l'entente soit cordiale et productive. En playoffs, verra-t-on le Thunder capable de perdre 4 matches de suite contre des équipes inférieures avec opération portes ouvertes en défense ? Ou un groupe capable de faire exploser deux fois des Warriors au complet et de dominer Houston, Cleveland et Toronto lors des seules rencontres face à ces équipes à ce jour ? L'identité de l'équipe change quasiment d'une semaine à l'autre. Lorsque tout "clique", on se demande si OKC n'est pas l'équipe la plus à même de réaliser un upset en cas d'affrontement avec l'épouvantail Golden State. Dans ces moments-là, Billy Donovan dispose presque d'un "Big 3 and a half". Russell Westbrook joue les playmakers sans en faire trop, Paul George redevient le playmaker/défenseur/clutch player qu'il était dans l'Indiana, Carmelo Anthony passe en mode "Team USA Melo" avec un scoring fiable et utile, et Steven Adams a un vrai impact dans la peinture, autant en attaque qu'en défense. C'est ce schéma que l'on a vu lors des grands rendez-vous évoqués plus haut. Et c'est avec ce fonctionnement que le Thunder inspire la crainte.

"Ils sont bâtis pour défendre sur nous", a reconnu Shaun Livingston. "Ils sont très athlétiques et arrivent bien à blinder la raquette tout en atteignant nos shooteurs et en coupant les lignes de passes", a ajouté Kevin Durant sur NBC Sports.

Le vrai rival des Warriors ?

Dans l'idée, le Thunder a effectivement de bonnes raisons de croire en ses chances de jouer les poils à gratter. OKC a trois joueurs capables de créer leurs propres shoots et de profiter du pick and roll et du jeu en isolation traditionnellement prépondérant durant les playoffs. En défense, même si Andre Roberson est blessé, Paul George et Steven Adams sont deux verrouilleurs en chef à leur poste. Le Néo-Zélandais est aussi le meilleur rebondeur offensif de la ligue et sera épineux à gérer pour Zaza Pachulia ou quiconque les Warriors enverraient au feu contre lui comme deux ans plus tôt. En ajoutant un Avery Bradley ou un Rodney Hood à l'équation, les ex-Sonics peuvent retrouver cette étiquette d'équipe casse-tête. Pour le moment, les configurations avec Terrance Ferguson et Josh Huestis ne se sont pas avérées extrêmement convaincantes, mais tant que les patrons font le job, tout se passe bien. Prudence, toutefois. Il y a aussi le côté Hyde de cette équipe. Si la fluidité, l'efficacité et l'envie de faire mal ont régné la nuit dernière contre Golden State, tout peut vite se transformer en bouillie. Moins de partage de balle, beaucoup plus de jeu en isolation et de drives forcés, plus d'intensité défensive ou presque... Le Thunder a aussi parfois cette propension à manquer de variation en attaque tout en laissant les adversaires se régaler en contrepartie. C'est ce qui s'est passé lors de la série de quatre défaites consécutives vécue avant le réveil contre les Warriors. Billy Donovan craint particulièrement l'absence d'Andre Roberson jusqu'à la fin de la saison, justement parce que le soldat de l'ombre arrive à limiter les effets de ces baisses de régime.

"C'est là où Andre est l'un des meilleurs que j'ai pu voir dans ma carrière. Il arrive à se porter très près des shooteurs pour les empêcher de dégainer et les pousser à la faute", a expliqué l'ancien coach de Florida. 

En somme, OKC est une équipe qui peut perdre contre n'importe qui, mais aussi battre l'une des meilleures équipes de tous les temps. Du visage présenté lorsque les moments-clés arriveront dépendra aussi la durée de vie de cette superteam assemblée dans l'urgence.    
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