Paul George essaye-t-il d’en faire trop contre LeBron James ?

Petit débat à contre-courant du matin après une nouvelle performance époustouflante de Paul George... et une nouvelle défaite des Indiana Pacers.

Paul George essaye-t-il d’en faire trop contre LeBron James ?
Les duels entre LeBron James et Paul George sont mémorables. Explosifs. Excitants. Mais ils se concluent toujours de la même manière : par une victoire du King. Et aussi injuste que le raisonnement puisse paraître, il n'est pas complètement insensé de se demander si PG n'a pas sa part de responsabilité dans toutes ces défaites. Afin d'anticiper les réaction chevaleresques des fidèles défenseurs de la star des Indiana Pacers, rappelons des faits indiscutables : George est vraiment excellent. Il a fini la saison en boulet de canon. Et il se bat comme un lion depuis le début des playoffs. 32,2 points, 45% à trois-points, 9,3 rebonds et 7,7 passes par match. Comme souvent, il joue yeux-dans-les-yeux avec LeBron. Et peut-être même trop. Dans le sens où, en se braquant autant sur son rival, il en oublie le reste. [superquote pos="g"]Cela fait presque penser à un petit frère déterminé à épater son aîné[/superquote]George n'a jamais caché son admiration pour James. Il a toujours cherché à prouver à son mentor qu'il était au niveau. Cela fait presque penser à un petit frère déterminé à épater son aîné. Et ce rapport fraternel, les deux hommes ne l'ont pas nié. Et si c'était justement ça le problème ? Est-il en passe de se tromper de combat ? Il veut battre LeBron, pas les Cavaliers. Il y a une légère nuance. Bien sûr qu'il veut certainement se qualifier. Mais il est évident que PG a mis son duel avec James au cœur de la série, pensant sans doute que leur affrontement était la clé pour réaliser l'exploit. L'envie n'est pas mauvaise, elle n'est pas égoïste. Mais la lecture est peut-être erronée. Il peut dominer le King statistiquement sans pour autant avoir le même impact que lui sur le terrain. Parce que Paul George n'est pas LeBron James. Il y a encore une classe d'écart entre les deux. L'un des meilleurs joueurs actuels face à l'un des meilleurs joueurs de tous les temps. Pas le même standing. Il cherche à lui répondre possession après possession. Alors forcément, il y a du déchet. 10/28 aux tirs cette nuit. L'état d'esprit de LeBron est différent. Il cartonne pour gagner, pas pour équilibrer les compteurs d'un duel. Il prend les commandes du scoring quand la situation l'exige et force est de constater que les Cavaliers ont déjà besoin d'un James d'anthologie pour passer le premier tour. Du coup, ça fait déjà 3-0 pour Cleveland.

Paul George a-t-il d'autres solutions ?

[superquote pos="d"]L'équipe d'Indianapolis ne manque pas de bons joueurs[/superquote]La deuxième question qu'il faut se poser, histoire de nuancer cette "pique" abstraite : Paul George a-t-il seulement le choix ? Son supporting cast est évidemment moins pimpant que celui de son adversaire favori. Et encore, ni Kyrie Irving, ni Kevin Love n'ont foulé le parquet dans le quatrième quart temps cette nuit. James était entouré de shooteurs. Channing Frye, Kyle Korver... et il les a fait briller. Le cinq des Pacers n'avait rien à envier à celui des Cavaliers à ce moment du match. A la différence près que Cleveland possède LeBron comme pièce maîtresse, pas Paul George. Il est compréhensible que ce dernier cherche à se poser en leader. C'est son rôle. Mais sur le parquet, l'union fait la force face à James. Demandez aux Golden State Warriors. L'addition des talents. Et l'équipe d'Indianapolis ne manque pas de bons joueurs. L'effectif est par exemple beaucoup mieux fourni que celui du Oklahoma City Thunder. Ce qui n'empêche pas Russell Westbrook de se faire découper à chaque fois qu'il prend plus de trente tirs. A Indiana, il y a Myles Turner, Jeff Teague, Lance Stephenson, Monta Ellis, C.J. Miles... Mais ces gars-là peinent à répondre présents. Sont-ils mauvais ou sont-ils mal-impliqués ? Surtout que les critiques de George envers ses camarades démontrent qu'il ne leur fait pas complètement confiance. La vérité n'est certainement pas tout blanc ou tout noir. Elle est teintée de nuances de gris (....) (...) (... vrai moment de faiblesse) (...) (...) (mes excuses pour cette référence honteuse) (...) (non mais promis je n'ai pas vu le film) (...) (bon, OK, j'ai vu le premier) (...) (...). Pour en revenir à Paul George, ses options sont sans doute limitées. Il doit briller pour faire gagner son équipe. C'est simplement dommage qu'il ne parvienne pas à faire briller ses coéquipiers par la même occasion.