Portrait-robot du basketteur du dimanche

Vous avez forcément déjà rencontré au moins un de ces profils sur un playground. Peut-être êtes-vous même l'un d'entre eux...

Portrait-robot du basketteur du dimanche

Le clubber de village

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Profil : Homme entre 35 et 45 ans avec monospace et gros bide. Le basket, il l’a découvert sur le tard. C’est un collègue qui lui a parlé du club de la ville et, un peu comme Russell Westbrook (un tout petit peu on a dit), il s’est dit « why not », ça lui fera peut-être perdre un peu de poids et puis le docteur a dit que c’était bon pour son cœur.
Lieu de vie : Grand village ou petit ville avec petit club d’honneur départemental.
Terrain de jeu : Les gymnases dans lesquels il joue tous les dimanches matins avec les quatre autres membres de l’équipe. Parfois, s’il manque un joueur, le gardien joue avec eux pour éviter le forfait. En plus c’est le seul à avoir moins de 25 ans et à pouvoir faire deux allers-retours en sprint.
Signes distinctifs : Ensemble complet short, t-shirt, baskets Kipsta. Sous le bras Midi Olympique, car, son sport de prédilection, c’est quand même le rugby, mais il n’y a pas de club dans sa ville. Et puis, pour après le match, le pack de Kro et les chips évidemment.
Son activité en semaine : Il est vendeur dans un magasin de meubles. Il aime son métier. C’est un beau métier car il donne du bonheur aux gens en les conseillant sur l’achat du meilleur canapé. « Un bon canapé, c’est un vrai réconfort après le travail comme je dis toujours. »
Les raisons de son échec : Il a choisi le basket car c’était le seul sport en intérieur où l’on est pas obligé d’acheter du matériel pour des mille et des cents. Mais comme son travail et ses 3  enfants lui prennent beaucoup de temps, il ne va jamais aux entraînements la semaine. « Une heure de sport par semaine c’est déjà très bien  ! »

  • Chances de le croiser un jour : 30%
    Si vous êtes dans la même poule de championnat que lui et que l’équipe est au complet. En revanche, aucune chance de le croiser sur un playground, ça ne lui viendrait même pas à l’esprit de jouer dehors et sur du goudron qui plus est.
  • Degré de handicap pour une équipe : 50%
    Comme il ne vient pas aux entraînements, il n’a aucune technique, aucun automatisme avec ses coéquipiers, mais ce n’est pas grave, de toute façon son équipe perd toujours d’au moins 40  points. « Comme je dis toujours, l’important, c’est de participer, pas vrai  ? »
  • Chances de s’en sortir un jour : 0%
    Il a choisi de faire du basket pour essayer de perdre son bide et pour éviter d’aller déjeuner trop souvent chez sa belle-mère le dimanche midi. Quand il aura vieilli et qu’il aura définitivement abdiqué contre sa prise de poids, il arrêtera tout simplement le sport. Les matches à la télé, c’est quand même moins fatigant.