QUAI 54 2008 – Kadour Ziani : « Des gros tomars au Quai 54 »

Cette année encore, le concours de dunks représentera l'une des attractions majeures du Quai 54. Guy Dupuy sera évidemment de la partie. Enorme nouveauté en revanche : sa suprématie sur le dunk mondial pourrait être remise en cause ! On ne préfère pas vous dévoiler la liste de ses adversaires pour préserver l'effet de surprise, […]

Cette année encore, le concours de dunks représentera l'une des attractions majeures du Quai 54. Guy Dupuy sera évidemment de la partie. Enorme nouveauté en revanche : sa suprématie sur le dunk mondial pourrait être remise en cause ! On ne préfère pas vous dévoiler la liste de ses adversaires pour préserver l'effet de surprise, mais on peut simplement vous dire que sur le papier, ce concours pourrait tout simplement marquer l'histoire de la discipline ! C'est grâce à Kadour Ziani, que dimanche après-midi, vous allez en prendre plein les mirettes sur le site de la Halle Carpentier !

Basketsession : Quel est ton rôle dans le monde du dunk aujourd'hui ? Kadour Ziani : Sans vouloir ramener les choses à moi, je suis un peu le « dunkfather », j'essaye de découvrir les nouveaux talents, de leur transmettre l'état d'esprit, la philosophie. Le Quai 54, c'est la meilleure plateforme pour montrer tout ça. Il y a toujours eu des gros tomars au Quai 54, ça serait donc bien maintenant de s'internationaliser. BS : On t'a donné carte blanche pour organiser le concours cette année ? KZ : Comme chaque année, même si ce n'était pas vraiment officiel. Là, cette année, ils se sont battus pour avoir un budget pour pouvoir faire venir des « noms » qui vont devoir confirmer au Quai. [...] Depuis quelques années Guy (Dupuy - ndlr) est indétrônable. Il est donc un peu dans les éloges et ça l'a perverti. Donc il faut lui faire comprendre qu'il n'est pas tout seul. La philosophie, c'est « qui sera le prochain ? ». Là, c'était Guy pendant quelques années ; on va essayer de l'aider à échapper aux éloges et le faire continuer à travailler, à dunker. Pour ça, il fallait des gros calibres pour qu'il y ait une démonstration de force et de grâce. Jusqu'à présent, Guy n'avait pas cette répartie. A mon époque, dans la Slam Nation chacun était dans la nuance... là Guy est un peu plus esseulé. On lui a demandé de représenter le dunk à lui tout seul, c'est un peu dur ! [...] On veut effacer les délires communautaires... On s'en fout ! Le dunk c'est universel ! BS : Est-ce que les concours aident à la création dans le dunk ? KZ : A fond ! Parce que tu tentes toujours des trucs impossibles en te disant « bon là il faut que je sois vraiment en forme pour le mettre ! ». Il y a des fois où tu es poussé dans tes derniers retranchements et c'est ça qu'on recherche. C'est ça la philosophie « dunk or die », tu libères l'instinct animal, l'instinct primitif qui est en toi et tu échappes à tout, tu ne vois plus tes limites. Tu ne vois plus rien, tu planes. Et là, avec l'adrénaline en plus, tu peux réaliser les exploits dont tu as toujours rêvés. BS : C'est dans ces moments-là que se crée la solidarité entre les dunkeurs ? KZ : Exactement. C'est un peu comme aux Jeux Olympiques, on a stoppé les comparaisons en réunissant tout le monde. Le but du jeu c'est de montrer le dunk dans un sens commun, pour représenter l'homme avec un grand « H ». Que peut faire l'homme en matière de dunk ? A Paris, on est très difficile, on aime bien ce qui frappe l'imagination. Notre devoir dans le dunk c'est un peu ça, c'est l'espoir, c'est le rêve, frapper la conscience des gens, réveiller les consciences même, en leur disant « tout n'est pas fait, il y a encore des choses à faire ! ». Mais il faut vraiment s'élever pour le voir... s'élever, c'est le jump. Relativiser, et voir les choses dans une autre dimension. BS : Qu'est-ce que tu attends du concours de cette année ? KZ : Moi j'ai grandi la tête au-dessus du cercle... Tu peux te mettre devant, je passerais par-dessus. Une fois que tu as dépassé le cercle avec ta tête, tu n'as plus de limite... Tu peux te dire « maintenant le cercle, je lui pisse dedans ! » C'est une question de vouloir toujours plus, de vouloir sauter le plus haut possible... Et les gars présents le weekend prochain, ils ont ça. Moi c'est ça que je veux voir : l'homme et son habilité à jumper. Les mecs aujourd'hui ils mettent des rider... alors après c'est concours de rider, ils ne jumpent même plus ! Ils se disent « c'est bon j'ai mon rider, j'ai mon pouvoir » et tombent vite dans la facilité en fermant la porte de l'imagination : rider, rider en chaussettes, rider pied nus, rider au soleil, rider sous la pluie,... Moi je veux que les gens voient des gars qui sautent haut et qui n'ont pas de limite... En fait, ce concours, ça sera un concours d'imagination.
Concours 2005
Concours 2006
Concours 2007