Victor Wembanyama au-dessus de Chet Holmgren selon Arenas, pour une raison intéressante

Les comparaisons entre Victor Wembanyama et Chet Holmgren pullulent en ce début de saison NBA. Gilbert Arenas a apporté un élément de réflexion.

Victor Wembanyama au-dessus de Chet Holmgren selon Arenas, pour une raison intéressante

Depuis le début de la saison, Victor Wembanyama et Chet Holmgren ne cessent d’être comparés. Sans surprise tant leur talent, leur début de saison et leur profil sont à la fois inédits et intrigants.
Dans son podcast, Gilbert Arenas s’est demandé s’il préférerait être dans la situation du Français ou de l’Américain.

Pour lui, Victor Wembanyama réalise un début de saison qui lui semble plus prometteur pour l’avenir pour une raison simple. Leur âge.

« C’est comme ça qu’il faut regarder la situation. L’un a 19 ans, l’autre en a 21. A quoi ressemblait celui de 21 ans quand il en avait 19 ? Ce que je peux vous dire, c’est qu’il n’était pas en NBA à tourner à 19 points. Maintenant, à 21 ans, on voit ce que vaut Chet. Mais que vaudra Wemby quand il aura 21 ans ? C’est face à ça que vous devrez juger Chet. Vous le juger (Victor Wembanyama) contre un joueur plus vieux. Mais au même âge, quand Wemby aura 21 ans, qui sera-t-il ? Est-ce qu’il tournera à 17 points et 10 rebonds ? Ou est-ce qu’il sera à 25 ou 26 et 12 ?

A quoi vous pensez qu’il ressemblera ? Il n’y aura même pas de comparaison. Ils ne seront même pas sur la même planète. Parce qu’à 19 ans, ils n’étaient déjà pas sur la même planète. L’un était à la fac, l’autre est en NBA. Ils ne sont pas sur la même planète maintenant. On les compare juste parce qu’ils sont tous les deux « rookies ». Mais vous devez prendre en compte l’âge. L’un est en NBA, avec toute cette pression, l’autre au même âge était à l’université.

Le Wembanya-mois : en novembre, des défaites qui lui rappellent ses années foot (Ep. 2)

Les gens ne comprennent pas à quel point l’âge est un facteur important quand tu évalues les talents. Michael Carter-Williams a gagné le Rookie of the Year. Ils l’ont tradé, ils voulaient des joueurs plus jeunes. Il avait 21 ans quand il est arrivé, il a été Rookie de l’année, mais il était comparé à des joueurs qui ont été draftés à 18 ans. Il était meilleur que sa rookie class, mais pas meilleur que les joueurs de 21 ans.

Chet, comparons-le aux joueurs de 21 ans. Certains sont déjà des All-Stars, ou des joueurs All-NBA. Tu as 21 ans, tes pairs ne sont pas des rookies, ce sont des joueurs de 21 ans qui vont sur leurs 22. (Paolo Banchero, Anthony Edwards, Scottie Barnes, LaMelo Ball) c’est son groupe d’âge, des All-Stars, des joueurs All-NBA. C’est avec eux que Chet est en concurrence, pas avec Wemby. »

Un point de vue intéressant et plutôt juste. Mais partiel. Difficile de considérer le développement d’un joueur comme quelque chose de linéaire, même si les extrapolations sont encore jouables pour des joueurs aussi jeunes. Difficile aussi de comparer un joueur qui n’avait pas d’autre choix que de faire un an de fac, puis qui a été blessé une saison complète, à un joueur qui a pu débarquer en NBA si jeune.

Par ailleurs, même si ça aurait plutôt tendance à aller dans le sens de Victor Wembanyama, les contextes et équipes sont radicalement différents. Le Français est au centre de toutes les attentions dans un effectif clairement en-dessous de celui du Thunder. A OKC, Chet Holmgren peut tranquillement se développer alors qu’un SGA attire toute la lumière à lui. Mais pour la même raison, il n’y est pas la première option.

Bref, le débat n’est clairement pas simple, mais Gilbert Arenas a le mérite d’apporter un élément de réflexion. Il s’agirait cependant de ne pas en tirer des conclusions hâtives, mais plutôt d’alimenter l’analyse. Comme pour débat, le plus intéressant n’est pas le débat lui-même, mais sa capacité à affiner nos avis, nos points de vue et la connaissance de notre sport via la réflexion.

Car au final, on a quand même bien de la chance de voir les débuts de deux phénomènes comme eux et c’est bien là le plus important.

Le podcast sur Victor Wembanyama et Chet Holmgren