[ITW] Wembanyama fait le point : « La bataille la plus difficile n’est pas physique »

Après 44 matches avec les Spurs, Victor Wembanyama fait le point sur la première moitié de sa saison en NBA.

[ITW] Wembanyama fait le point : « La bataille la plus difficile n’est pas physique »

Victor Wembanyama est arrivé à mi-chemin de sa première année en NBA. Le départ des Spurs pour le « Rodeo Road Trip », suivi du All-Star Game, marque une pause de 26 jours sans match à San Antonio. Alors, après l’entraînement ce lundi, le Français a fait le bilan de la première moitié de la saison devant la presse.

Malgré ton temps de jeu limité, tu as des moyennes de 20,4 points et 10,3 rebonds depuis le début de la saison. Est-ce plus facile que ce à quoi tu t’attendais ?
Victor Wembanyama : Je ne dirais pas que c’est plus facile. En attaque, on se retrouve certes face à des espaces beaucoup plus larges que ce dont j’avais l’habitude auparavant, avec de meilleurs joueurs et de meilleurs tireurs autour pour nous aider. Mais d’un autre côté, il faut aussi défendre sur les meilleurs joueurs du monde, et c’est dur. Je ne dirais pas que c’est plus facile, mais que c’est différent.

Après la première moitié de la saison, y a -t-il des choses qui t’ont surpris en NBA ?
Oui, certaines choses m’ont surpris et continuent de me surprendre. L’une d’entre elles est la difficulté mentale, plutôt que physique. Aller sur le terrain tous les soirs, de se battre pour son équipe, de se battre contre quelqu’un qui veut vous dominer, vous dunker dessus toute la soirée. Nous avons encore beaucoup de progrès à faire, et c’est difficile d’appliquer ce que l’entraîneur dit. C’est probablement ce qui m’a le plus surpris : la bataille la plus difficile n’est pas la bataille physique.

Tu as disputé 44 matches en quatre mois, presque autant qu’avec les Metropolitans 92 sur toute l’année dernière. Le rythme de la NBA est intense. Comment te sens-tu physiquement ?
C’est sûr que, dit comme ça, cela semble fou. Mais à ce stade de la saison, tout va bien. Nous sommes dans d’excellentes conditions et avons tout ce dont nous avons besoin pour récupérer. Nous prenons le temps nécessaire pour faire les choses correctement, en laissant à mon corps le temps de s’adapter. Aujourd’hui, jouer trois ou quatre matches par semaine est devenu mon rythme normal. Maintenant, quand j’ai un jour de repos, cela me semble un peu étrange.

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On suppose que tu as un nutritionniste, un préparateur mental, et beaucoup d’autres personnes qui t’accompagnent. De quelle manière prends-tu soin de ton corps aujourd’hui ?
Je fais un peu de tout. Il y a de nombreux thérapeutes, et tout le monde pense avoir la solution à tous les problèmes. Mais la vérité est qu’il n’y a pas de solution miracle. La clé réside dans la combinaison de toutes ces choses. J’ai remarqué que pour la récupération, ce qui compte, c’est la quantité et la régularité. Par exemple, un bain froid seul ne va pas faire beaucoup de différence. Mais un bain froid combiné avec des étirements, un normatec (dispositif de massage des jambes qui stimule la circulation sanguine, ndlr), un massage et d’autres soins… c’est l’accumulation et la variété qui sont réellement efficaces pour la récupération.

Il semble que tu aies beaucoup progressé dans la compréhension du jeu : tu trouves de plus en plus tes coéquipiers et tu fais les bons cuts. Partages-tu cette observation ? Pourrais-tu nous expliquer comment ta vision du jeu a évolué ?
Je suis d’accord. La plus grande adaptation tactique que j’ai dû faire (en NBA) a été d’apprendre à reconnaître les situations et à mieux lire le jeu, tout simplement, car je n’y étais pas habitué. Je trouve que le bilan est bon, car à chaque match, j’ai l’impression que nous avons progressé, que je me suis adapté à mes coéquipiers, aux systèmes et aux principes de jeu, j’arrive à éviter la précipitation. C’est une progression assez satisfaisante.

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