Victor Wembanyama et les Bleus échouent d’un rien

L'équipe de France a échoué de deux petits points. Pénalisé par les fautes, un grand Victor Wembanyama n'a pu empêcher la Team USA de s'imposer.

Victor Wembanyama et les Bleus échouent d’un rien
Les Bleus n’étaient pas loin de l’exploit. Probablement à une faute près de Victor Wembanyama et à une légère entorse de Matthew Strazel. Et Team USA, emmené par un immense Kenneth Lofton Jr en seconde période, s’est imposé de 2 points (83-81).

Gros début de match des Bleuets

Tout avait pourtant bien commencé pour l’équipe de France U19. Grâce à un solide Matthew Strazel (8 pts) à la baguette. Et surtout à une superbe première mi-temps de l’inévitable Victor Wembanyama. 14 pts, 5 rbds et 4 ctres, pour 18 d’éval à la pause. De l’autre côté, l’autre énorme prospect de cette rencontre manquait son début de match. Avec 5 pts, 3 pds et 0 rbds (!), Chet Holmgren était clairement en difficulté. Mais Team USA regorge de talent et la rencontre était serrée. Notamment grâce au jeu rapide, Team USA exploitant parfaitement leur grosse défense et les difficultés des Bleus sur attaque placée qui leur offraient pas mal de points sur la relance. Mais l’impact de Victor Wembanyama se faisait sentir des deux côtés du terrain. Au-delà de ses 4 ctres, il a largement dissuadé les Américains sur le drive, les forçant à ressortir sur des passes hasardeuses. Et si sa première mi-temps était entachée d’une maladresse à longue distance, son seul trois-points du match permettait aux Bleus de rejoindre les vestiaires avec 5 longueurs d’avance (37-42). Et de rêver du titre. Malheureusement, Matthew Strazel se blessait à la cheville alors qu’il restait 5 minutes dans le 3ème quart. Dans un premier temps, la France a parfaitement réagi avec un 8-0 initié par un 3-pts monstrueux de Louis Lesmond au buzzer des 24 secondes. Mais Team USA a commencé à revenir, dans le sillage d’un Kenny Lofton Jr en mode rouleau compresseur au poste bas. Un 3-pts du précieux Clément Frisch leur redonnait de l’air en toute fin de quart, +5.

Les fautes de Victor Wembanyama, tournant de la rencontre

Quand on a un talent du calibre de Victor Wembanyama, on en est forcément dépendant. Et les Bleus en ont rapidement fait l’amère expérience dans la dernière période. Alors qu’il restait plus de 7 minutes à jouer, VW commettait sa 4ème faute, à la fois naïve et sévère. Victor Wembanyama, le prodige français a choisi son prochain club Dès sa sortie, Chet Holmgren s’est mis en route et a scoré sur un drive simple. Lofton continuait d’enfoncer et Team USA reprenait les commandes du match. Dans le même temps, les Bleus balbutiaient offensivement, malgré le retour aux manettes d’un Matthew Strazel diminué. Ce qui procurait à nouveau de nombreuses occasions de scoring sur jeu rapide aux Américains qui prenaient 7 longueurs d’avance. Logiquement le staff français renvoyait en jeu Victor Wembanyama. Problème, il commettait rapidement sa 5ème faute alors que Clément Frish venait de ramener les Bleus à 3 pts. Kenny Lofton Jr (16 pts, 7 rbds, 2 pds au final) enchaînait sur un nouveau chantier à l’intérieur, Ouedraogo étant à 4 fautes. Et malgré un énorme trois-points de Louis Lesmond, qui en a autant dans le short que dans le cerveau (il jouera pour Harvard), les Bleuets échouaient d’un rien. On pourra toujours se plaindre d’une très probable reprise de dribble de Kennedy Chandler à 6 secondes de la fin, qui aurait donné une chance à la France, le sort était scellé. Les Bleus ratent une médaille d’Or qui aurait été historique pour deux malheureux points. On pourra se consoler en se disant qu’ils ont réalisé un tournoi somptueux malgré les nombreuses absences. Que notre gros prospect, pourtant plus jeune, a répondu présent (22 pts, 8 rbds, 8 ctres, 30 d’éval’) dans le très gros match du tournoi. Et a largement dominé le MVP du tournoi, Chet Holmgren (10 pts, 2 rbds, 5 pds). Or, la manière dont un talent réagit dans les grands moments, c’est un critère plus qu’important aux yeux des scouts NBA. On a hâte de voir la suite, qui s'annonce radieuse pour cette génération. Wembanyama vs Holmgren : la NBA a les yeux rivés sur la finale France-USA