Tout réussit à Victor Wembanyama pour son premier match de présaison

PAR NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À OKLAHOMA CITY – « Je suis fait pour ça », assure Victor Wembanyama après son premier match de présaison, contre le Thunder, et une performance aboutie.

Tout réussit à Victor Wembanyama pour son premier match de présaison

Alors que Victor Wembanyama se contorsionne afin de retirer la balle des mains de Josh Giddey, un pari audacieux, les Spurs récupèrent le ballon. Le léger retard du Français par rapport à l’équipe adverse se transforme en une légère avance. Ce qu’il faut pour traverser le terrain, tandis que Malaki Branham lui transmet la gonfle, puis écraser un dunk en transition sous les yeux de Chet Holmgren, impuissant. Pour son premier match de présaison avec San Antonio, ce qui se rapproche le plus d’une rencontre NBA depuis le début de sa carrière, tout lui sourit.

«Il a tenté de récupérer le ballon, il l’a dévié et j’ai pu la rattraper. C’était une superbe action de sa part. J’étais heureux qu’il puisse attraper la balle et dunker», résume Branham, avant de plaisanter : « Tu ne peux pas le manquer sur le terrain! Tu ne peux définitivement pas le manquer.»

Le bilan comptable de la première performance du rookie est à la hauteur des attentes. Limité par son équipe à seulement 19 minutes de jeu, le premier choix de la draft totalise 20 points (8/13 aux tirs) et 5 rebonds, ainsi que 4 pertes de balle. La manière séduit aussi, entre ses dunks, ses 2 trois points primés, un up and under impressionnant après une interception, et un contre spectaculaire sur Jalen Williams, qui semblait pourtant l’avoir dépassé près du cercle… Comme souvent avec cet « alien », décrire tous les gestes remarquables de la soirée serait long et fastidieux.

Seuls le résultat, une défaite par la plus faible des marges (121-122), et l’ambiance, dans une salle remplie au tiers selon notre estimation très approximative, laissent à désirer. Les absents ont tort, car la confrontation reste disputée tout du long et les moments forts se succèdent. Bryan, fan des Spurs de 62 ans, qui a fait dix heures de route depuis l’Illinois «pour découvrir le nouveau visage de la franchise», n’est certainement pas déçu.

Non, Victor Wembanyama n’a pas besoin de poste en NBA

Victor Wembanyama contre Chet Holmgren : acte II

Pour un simple match de présaison, les enjeux sont à leur paroxysme. Au-delà de la première apparition de Victor Wembanyama, il s’agit également du duel tant attendu contre Chet Holmgren, un autre intérieur au physique élancé et l’un de ses principaux rivaux pour le titre de Rookie de l’année.

«C’est un joueur exceptionnel. Je l’ai affronté une fois, il y a quelques années», a rappelé le Français quelques jours plus tôt, faisant référence à sa défaite en finale de la Coupe du monde U19 en 2021 face aux États-Unis. «Il fait partie des grands joueurs de cette génération.»

Une pénétration réussie par la star des Spurs depuis l’extérieur de la ligne à trois points, conclue par un and one et un moment de « flex », lance officiellement les hostilités. Un geste qui suscite une réponse de la part du destinataire, ce qui ne tarde pas à venir. Au final, c’est le prodige du Thunder, très impliqué, qui a remporté cette première manche sur le plan statistique, avec 21 points et 9 rebonds en 16 minutes.

«Ils se sont rentrés dedans quelques fois, c’était intéressant», estime Gregg Popovich, avec le sourire. «Cela montre leur caractère, leur compétitivité, et ils l’ont fait raisonnablement. C’était du basket de base, que les dieux du basket approuveraient. Ils vont être très amusants à regarder tout au long de leur carrière.»

« Les matches contre Oklahoma City vont être intéressants », annonce pour sa part Victor Wembanyama. Le rookie voit sa première sortie comme une réussite, à deux semaines du début de la saison régulière : « Mes premières impressions sont très positives. Le jeu, la manière dont tout bouge… Je suis fait pour ça. »

Par notre envoyé spécial à Oklahoma City.

Dans la première semaine de Victor Wembanyama avec les Spurs