Warriors-Celtics : une ode rare à la fidélité et à la confiance en NBA

Les Warriors et les Celtics vont s'affronter avec une philosophie commune et assez rare : la construction sur le long terme et la fidélité des cadres.

Warriors-Celtics : une ode rare à la fidélité et à la confiance en NBA

On a beau entendre ici et là que les Warriors ont activé un cheat code lorsqu'ils ont recruté Kevin Durant en 2017, le procès qui leur a été fait est injuste. Ils l'ont démontré en retrouvant les Finales NBA cette année, sans KD, mais avec le noyau dur de leur premier titre décroché en 2015. Si Golden State en est là, c'est grâce à un fantastique travail au moment de la Draft, mais aussi dans la signature de certains contrats et au niveau de la confiance accordée à certains joueurs plutôt qu'à d'autres. Les Celtics, qui défieront les Warriors cette semaine dans le game 1 des Finales, peuvent aussi se vanter d'avoir cet ADN basé sur la stabilité et l'alchimie collective.

Cette affiche va ainsi mettre aux prises deux franchises qui ont pris leur temps, parfois fait le dos rond et assuré le développement de talents en interne plutôt que d'opter pour des moves constants et agressifs pour du court terme, comme les Nets ou les Lakers pour ne citer qu'eux.

Ainsi, de chaque côté, on devrait retrouver quatre titulaires sur cinq qui ont été draftés par leur équipe actuelle sans jamais avoir connu d'autre employeur en NBA :

  • Stephen Curry (7e pick en 2009), Klay Thompson (11e pick en 2011), Draymond Green (35e pick en 2012) et Kevon Looney (30e pick en 2015) du côté des Warriors
  • Marcus Smart (6e pick en 2014), Jayson Tatum (3e pick en 2017), Jaylen Brown (3e pick en 2016) et Robert Williams III (27e pick en 2018) du côté des Celtics

A titre de comparaison, les deux finalistes de l'an dernier, Milwaukee et Phoenix, présentaient respectivement un et deux titulaires qui avaient été draftés par leurs soins : Giannis Antetokounmpo pour les Bucks, Devin Booker et Deandre Ayton pour les Suns. Il arrive parfois et même souvent que des champions ou des finalistes ne comptent même aucun cadre présent depuis ses débuts en NBA dans cet effectif. Les Los Angeles Lakers 2020 sont le dernier exemple en date.

En 2019, les Warriors auraient pu exploser après le départ de Kevin Durant et décider de reconstruire en laissant leur liberté à un ou plusieurs de leurs cadres. Seul Andre Iguodala, qui plus est un remplaçant, avait été sacrifié. Boston aurait pu renoncer au tandem Tatum-Brown et céder aux injonctions de trader l'un des deux. Idem pour Smart, souvent présent dans les rumeurs de trade avant la signature de son contrat le plus récent.

C'est finalement rassurant de voir que les dirigeants qui prennent le temps d'installer un style, une culture et quasiment une famille dans les franchises où ils exercent, peuvent être récompensés.

Entre Golden State et Boston, la différence d'expérience est abyssale !