42 points pour Brandon Roy et une victoire de guerriers

Les Blazers avait pris une énorme claque le week-end dernier en se faisant taper de 27 points, 108-81, qui plus est à domicile. Pour ce Game 2 disputé une nouvelle fois au Rose Garden, l'enjeu était donc double : gagner afin de rester aux contact de son adversaire Texan, mais aussi rassurer les fans avant […]

Les Blazers avait pris une énorme claque le week-end dernier en se faisant taper de 27 points, 108-81, qui plus est à domicile. Pour ce Game 2 disputé une nouvelle fois au Rose Garden, l'enjeu était donc double : gagner afin de rester aux contact de son adversaire Texan, mais aussi rassurer les fans avant de partir disputer les deux prochaines rencontres à Houston. Tout ça s'annonçait très chaud, surtout que les locaux devaient se livrer à un vrai casse-tête chinois ; comment empêcher le Yao Ming en mode parfait (9/9 aux shoots !) de se pointer une nouvelle fois ? Entreprenante, agressive, Portland n'a rien à voir avec l'équipe complètement crispée du match inaugurale. La raquette surtout montre les crocs, dans le sillage d'un Przybilla moins attentiste, qui fait enfin face à Yao Ming. A croire que les intérieurs ont du prendre un sacré savon, puisque LaMarcus Aldridge se montrait lui aussi déterminé comme jamais. [caption id="attachment_12097" align="alignleft" width="250" caption="Fin de carrière pour Mutombo... snif"][/caption] Le message était simple : bousculer cette raquette de cowboys histoire de marquer des paniers faciles. Principe appliqué à la lettre donc, notamment par Greg Oden, entré en cours de premier quart temps. Sur un rebond 100% 3ème age (il était opposé à Mutombo), la bête va jouer des coudes et faire capituler Dikembe. A terre, le pivot se tord de douleur, c'est sa jambe gauche qui le fait souffrir. Transporté sur chariot, les examens préliminaires montrent une entorse du genou.
Je n'ai pas arrêté de pleurer quand j'étais étendu sur le sol, mais quand je suis arrivé dans le locker room j'ai juste prié et remercié le seigneur pour ses 18 années de bonheur qu'il m'a offert," raconte « Long-Arm » après coup.
Forcément touchés par ce qu'il vient de se produire, les Rockets perdent leur petite marge d'avance en fin de 1er QT, et encaisse un 10-2 pour conclure. Les deux camps feront jeu égal dans les douze minutes suivantes, portés d'un côté par Ron Artest (19 pts - 5 asts) et un super Von Wafer sorti du banc (21 pts), de l'autre par la doublette Roy-Aldrige, auteur des 19 derniers points du second quart pour Portland. Aldridge est au final l'un des joueurs qui a le plus « progressé » entre les deux games, passant d'un décevant 7 pts - 3 rbdsà un gros 27 - 12.
"Désormais on sait ce que l'on a à faire. On doit jouer physique avec ces gars, et surtout, avec confiance" dixit Aldridge. Dikembe Mutombo pourra confirmer...
Intouchable au premier match, Yao va d'ailleurs éprouver des difficultés nettement plus grandes cette fois-ci. Contenu en attaque, maladroit en défense, le Chinois prendra sa quatrième faute dans le début de 2ème mi-temps, laissant la peinture à nue, du moins au seul Luis Scola. Brandon Roy le malin en profitera pour étendre l'avance des Blazers à +7, sur un nouveau trois points dont lui seul à le secret. La bataille qui l'oppose à Ron Artest fait rage, mais B-Roy est dans un grand soir et va surpassera individuellement Hard-Test. Il prend en main le scoring des lignes arrières et cumule... 42 points, plus 7 rebonds. Houston va alors tout mettre en œuvre pour recoller au score, chose faite à 72 partout sur un dunk d'Artest. On assiste à une fin de match débridée où Aaron Brooks fera encore un passage remarqué. C'est désormais une habitude, il est le clutch player sur qui compte Rick Adelman. Tirs à 3 points (4/5), pénétrations (5/7), il donne encore une fois du fil à retordre, si bien que Roy et Fernandez, rivalisant d'adresse s'avèreront les seules vraies solutions possibles. C'est d'ailleurs l'hispanique qui scellera la victoire des Blazers, sur deux lancers francs réussis, 107-103. Une victoire qui fait du bien assurément, et dont n'est pas peu fier le héros du jour, Brandon Roy :
"C'est si bon de gagner, ça te donne le sourire man ! Gagner un match de playoffs c'est tellement de taf, crois moi."
Pendant ce temps là H-Town l'avait mauvaise, surtout avec la punchline que nous a sorti Mutombo :
"Pour moi, le basketball c'est fini".