Quelle est la meilleure All-NBA First Team de l’Histoire ? 1962, 1972, 1988, 1996, 2003 ou 2013 ?

Quelle est la meilleure All-NBA First Team de l’Histoire ? 1962, 1972, 1988, 1996, 2003 ou 2013 ?

Il y a eu des First All-NBA Team de folie au cours de l'Histoire. Mais laquelle serait la plus forte de tous les temps ? Nous en avons retenu une par décennie.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Chaque année, la ligue nomme sa All-NBA First Team. Et il y a eu des saisons où les cinq joueurs retenus formaient un ensemble incroyablement fort et complémentaire. Mais lequel serait le meilleur de l'Histoire ? Un cinq avec Kobe Bryant et LeBron James ? Ou Michael Jordan et Magic Johnson ? Analyse avec une équipe retenue par décennie.  

1962 : Des légendes d’autrefois… mais pas démodées !

LE CINQ :
  • Jerry West
  • Oscar Robertson
  • Elgin Baylor
  • Bob Pettit
  • Wilt Chamberlain.
Ça commence avec du lourd. Du très lourd. Un Wilt Chamberlain spécialiste des records NBA. Et en parlant de record, « Wilt the Stilt », en 62, c’est son fameux match à 100 points avec les Warriors, mais aussi 50 pions et 27 rebonds de moyenne sur la saison en… 48,5 minutes de temps de jeu. Monstrueux. Il ne sortait jamais. Avec à ses côtés dans la raquette un Bob Pettit (St Louis Hawks) au sommet de son art (31 points et 18 rebonds). 18 rebonds… comme Elgin Baylor, des Los Angeles Lakers, la même année. En plus de ses 38 unités. Bon courage pour obtenir des secondes chances en cas de tirs ratés contre cette First All-NBA Team de 1962. Surtout que dans le backcourt, place aux artistes. Avec la saison d’Oscar Robertson (Royals de Cincinnati) en triple-double (31-12-11). Et un Jerry West, star des Lakers, lui aussi à plus de 30 pions. Le plus fou avec ce cinq, c’est qu’il a beau être le plus ancien, il aurait sans doute sa place dans le basket moderne. Avec un athlète incroyable comme Chamberlain et des joueurs rapides – et dévastateurs – sur pick-and-roll comme West ou Robertson.  

1972 : Un Kareem Abdul-Jabbar de folie

LE CINQ :
  • Walt Frazier
  • Jerry West
  • John Havlicek
  • Spencer Haywood
  • Kareem Abdul-Jabbar
Peut-être l’équipe qui nous impressionne « le moins », même si ça reste une formation terriblement forte. Peut-être aussi la preuve que la NBA a connu un petit creux dans les années 70. On retrouve tout de même Walt Frazier (New York Knicks) à la mène avec son 23-7-6 de moyenne. Le tout épaulé par un Jerry West meilleur passeur du championnat cette année là (25 pions, 10 caviars, emballez c’est pesé). Dans la raquette, deux intérieurs stars : Spencer Haywood en 26-12 avec Seattle et l’éternel Kareem Abdul-Jabbar qui sortait tout simplement la meilleure saison de son immense carrière (35 pts, 16 rbds, 4 pds !) à Milwaukee. Juste énorme. Autour d’eux, le polyvalent et redoutable John Havlicek de Boston. L’ensemble est vraiment intéressant mais sans doute un ton en-dessous du cinq stratosphérique de 1962.  

1988 : La meilleure de tous les temps ?

LE CINQ :
  • Magic Johnson
  • Michael Jordan
  • Larry Bird
  • Charles Barkley
  • Hakeem Olajuwon.
Waouh ! Par où commencer. C’est un peu comme si on avait pris les meilleurs joueurs de l’histoire à chaque poste (ou au moins dans le top 5) pour en faire une équipe. Il y a donc Magic Johnson à la baguette. Le meneur le plus talentueux de tous les temps. Un maestro pour alimenter en ballons des joueurs exceptionnels. Le premier d’entre eux ? Michael Jordan, évidemment. Il n’était pas encore l’assassin ultime que l’on connaît. Mais un jeune athlète extraordinaire à 35 points par match ! Sur l’aile, un Larry Bird phénoménal à 30-9-6 de moyenne (et 50-40-90 !). L’une des saisons les plus folles de sa carrière. Deux joueurs de la draft 84 – comme MJ – pour complémenter ce quintet de champions : Charles Barkley en 28-12 avec les Sixers et Hakeem Olajuwon en 23-12 avec les Rockets, tous les deux exceptionnels de talents et de fraicheur athlétique. C’est peut-être le cinq le plus redoutable de l’Histoire. Il y a tout. Du QI basket, de la taille, de la protection du cercle, de la défense sur l’homme, du tir extérieur, du scoring, du rebond… Pas sûr qu’une décennie puisse les prendre. A notre décharge, on peut tout de même souligner que si Magic et Bird étaient à leur prime en 1988, Jordan, Barkley et Hakeem n'avaient eux pas encore atteint leur meilleur niveau.  

1996 : Scottie Pippen et Michael Jordan au zénith

LE CINQ :
  • Penny Hardaway
  • Michael Jordan
  • Scottie Pippen
  • Karl Malone
  • David Robinson.
Il y a eu une longue hésitation sur le cinq à choisir pour les années 90. Avec un débat ramené à deux équipes entre la All-NBA First Team de 1996 et celle de 1998. Pour les petites différences, Gary Payton, le "Glove" des Sonics, remplace Penny Hardaway à la mène en 1998 et un Tim Duncan rookie prend la place de Scottie Pippen. Avec Shaquille O’Neal en pivot plutôt que David Robinson. Mais nous avons donc préféré miser sur 96. Car plus complémentaire. Un vrai poste trois, Pippen, capable d’amener du liant entre les différentes pièces. Surtout que les Bulls sont injouables cette année-là. 72 victoires ! Revenu dans le rythme après sa coupure, Michael Jordan est impérial avec ses 30 points par match. David Robinson, évidemment aux Spurs, et Karl Malone au Jazz, pesaient chacun 25 unités. Et Hardaway était à son prime ! Co-leader d’un Magic deuxième à l’Est avec… 62 succès. Défensivement, c’est monstrueux. Robinson pour bloquer la raquette. Pippen, Jordan et Penny capables de switcher sur tous les écrans. Ça manque sans doute un peu de tir extérieur mais ce n’était pas la mode à l’époque. Ça reste un cinq sacrément costaud.  

2003 : La crème de la crème post-Jordan

LE CINQ :
  • Tracy McGrady
  • Kobe Bryant
  • Kevin Garnett
  • Tim Duncan
  • Shaquille O’Neal.
Michael Jordan a quitté les parquets pour de bon en 2003. C’est une nouvelle ère en NBA. Et les meilleurs joueurs de cette génération sont présents dans ce cinq (il manque peut-être Dirk Nowitzki tout de même). Avec deux successeurs désignés de MJ, Kobe Bryant et Tracy McGrady. Ce dernier est absolument MON-STRU-EUX cette année-là avec 32 points de moyenne pour le Magic. Le Black Mamba, lui, n’est plus l’adolescent sorti du lycée qui a débarqué chez les pros avec les dents longues. Il est déjà mûr, expérimenté, triple-champion et une machine à 30-7-6. Avec même une série de neuf matches à 40 points ou plus en cours de saison. Son coéquipier aux Lakers Shaquille O’Neal est le pivot le plus dominant de la ligue. 27 et 11 chaque soir. Sans même forcer. Mais 2003, c’est surtout une saison éblouissante de Tim Duncan, MVP et MVP des Finales. 23 points. 13 rebonds. 4 passes. 3 blocks. Le sommet de sa carrière. Ajoutez-y Kevin Garnett (23-13-6), monstrueux des deux côtés du terrain comme Duncan, et vous obtenez une équipe magistrale. Dans cette même décennie, il y avait une version 2004 avec un pur meneur, Jason Kidd, à la place de T-Mac. Mais Kobe et Shaq étaient moins performants en 2004. Là, en 2003, ça donne une équipe défensive de premier plan avec deux énormes scoreurs extérieurs et un pivot dominant. Pas sûr qu’ils puissent vraiment jouer ensemble. Mais sur le papier, ça claque !  

2013 : La meilleure saison de LeBron James

LE CINQ :
  • Chris Paul
  • Kobe Bryant
  • LeBron James
  • Kevin Durant
  • Tim Duncan.
Choisir une All-NBA First Team dans les années 2010 a été un vrai casse-tête. Celle de 2015, avec Stephen Curry en MVP, James Harden mais aussi Anthony Davis et Marc Gasol au côté de LeBron James… ça envoie. On a cherché une équipe qui réunissait Curry et Durant. Et à part aux Warriors (*rire jaune, sombre et vite effacé pour un regard glacial*), on n’a pas trouvé. Ils n’ont jamais été retenus ensemble dans le premier cinq NBA d’une saison. Il y avait aussi 2011 avec Derrick Rose et Dwight Howard. Mais D-Rose reste un phénomène éphémère comparé à Chris Paul. CP3, en 2013, c’est une saison de folie avec les Clippers. Le meilleur meneur de la ligue. Kobe Bryant pour compléter le backcourt. Un énorme Kobe cette saison-là. C’est l’exercice où il se blesse. Mais avant ça, il portait les Lakers à bout de bras avec 27 points par match. 28 pour Kevin Durant, plus complet que jamais à partir de 2013. Tim Duncan, lui, faisait sa dernière année dans la peau d’une vraie star offensive avec 17 et 10 de moyenne. Puis il y a LeBron James. L’une des saisons les plus folles de tous les temps. Il méritait d’être MVP à l’unanimité. 27,8 et 7. Des récitals dingues pendant les playoffs, jusqu’au titre décroché lors du Game 7 contre les Spurs. Cette équipe serait sans doute capable de jouer ensemble. C’est certainement l’une des trois plus fortes avec 1988 et 1962. EN CONCLUSION, même s'il est très difficile et souvent futile de comparer les époques, on penche quand même du côté de la First All-NBA Team de 1988. Avec une courte avance sur 1962 et 2013.
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