Coach of The Year : Qui pour succéder à Mike D’Antoni ?

Alors que la saison régulière touche à sa fin, faisons le point sur l'un des trophées les plus indécis, celui du Coach of The Year.

Coach of The Year : Qui pour succéder à Mike D’Antoni ?
Dans maintenant une dizaine de jours, la saison régulière 2017/2018 ne sera plus qu'un souvenir. Surprenante, palpitante, de nombreux adjectifs viendront se superposer. Des interrogations demeurent sur le classement final, comme sur quelques trophées individuels. Si pour le MVP et la meilleure progression, le choix final est rendue, celui du DPOY (déjà évoqué un peu plus tôt), du Rookie de l'année et du Coach of The Year sont encore dans l'incertitude. Place aujourd'hui aux candidats crédibles au titre que Gregg Popovich pourrait avoir tous les ans.

Mike D'Antoni

Tenant du titre, Mike D'Antoni est bien entendu plus que jamais dans la course au COY cette saison. Avec l'arrivée de Chris Paul, mais aussi de soldats tels que Luc M'Bah a Moute, Gerald Green, Joe Johnson et P.J Tucker, les Houston Rockets ont réussi leur premier pari, détrôner les Golden State Warriors, despotes à l'Ouest depuis trois ans. Ils vont même réussir le meilleur bilan de leur histoire avec les 60 victoires largement dépassées. Tout simplement la meilleure équipe NBA cette saison. Réputé pour sa pauvreté tactique en défense, Moustache a montré cette saison qu'il pouvait faire taire ses détracteurs. Aujourd'hui, Houston est l'une des dix meilleurs défenses du pays. De quoi s'attaquer à l'obstacle Warriors en playoffs plus sereinement que jamais.

Dwane Casey

Il était un temps question de le virer après la triste sortie de route en playoffs l'an passé. Finalement conservé, son GM avait assuré que le style de cette équipe changerait. Sérieusement, avec Casey à son bord, on était en droit d'en douter. Mais le technicien a donné tort à tout le monde. Aujourd'hui, les Raptors sont la 2e meilleure équipe de toute la ligue, la plus féroce à domicile. Et surtout, les Raptors ne sont plus tributaires des exploits soir après soir de leur duo DeMar DeRozan-Kyle Lowry. Si, bien entendu, les deux All-star prennent les choses en mains que le temps se gâte, tout le monde est impliqué. Fini les isolations et les pick and roll interminables, le jeu de Toronto est plaisant. Avec le meilleur banc NBA. De quoi faire de Dwane Casey le candidat numéro un au COY.

Brad Stevens

Il est destiné à hériter du trophée un jour. Il était très bien parti cette année avec la première place des C's pendant plus de la moitié de la saison. Tout ça avec un effectif chamboulé au 3/4 avec notamment les arrivées de Kyrie Irving, Marcus Morris, Jayson Tatum et autre Aaron Baynes (on ne parle évidemment pas de Gordon Hayward qui n'a foulé le parquet que trois minutes). La force défensive des Celtics est l'une des références dans cette ligue, grâce au QI des joueurs mais aussi du coach. En fait, Brad Stevens est tellement bon qu'on banalise presque son travail, à la manière d'un Gregg Popovich qui aurait pu obtenir deux, trois trophées de plus. Son heure viendra, mais peut-être pas cette année, faute de concurrence.

Brett Brown

Dans les années de tristesse des Sixers, Brett Brown a toujours gardé son siège en place. Et pour cause, que faire avec un effectif de quasi G-League pendant trois ans ? Ancien disciple de Pop, il a enfin pu montrer l'étendue de son talent après trois années à n'être qu'un vulgaire animateur tout juste auréolé du BAFA. Alors oui, on s'attendait à ce que les Sixers fassent bien mieux par rapport aux tristes exercices précédents. Mais lorgner la 3e place de l'Est à six matches de la fin, personne ne l'aurait parié. Et en plus, coach Brown a dû composer avec l'épisode Markelle Fultz, les pépins de J.J Redick, la maladresse de Robert Convington après la signature de sa prolongation. La hype autour de cette escouade était justifiée, mais encore fallait-il qu'elle soit bien coachée. Elle l'a été.

Terry Stotts

Déjà il y a deux ans, Terry Stotts méritait une place sur le podium du Coach of The Year. Cette année, il est réellement un candidat crédible à la première place. Portland doit certes beaucoup aux performances délirantes de Damian Lillard, mais l'ancien assistant de Rick Carlisle est l'architecte d'un effectif quasiment similaire à l'an dernier. Au sein d'une conférence Ouest plus relevée que jamais, les Trail Blazers sont juste derrière les Rockets et les Warriors, donc devant des cadors annoncés tels qu'OKC, Minnesota et San Antonio. Pas un mince exploit, mais c'est en réalité la suite logique d'un groupe qui présente l'une des plus grosse masses salariales NBA. Un des techniciens les plus sous-estimés.

Quin Snyder

Que dire d'un coach qui est probablement l'un des tous meilleurs depuis cinq ans. On pensait le Jazz dans une année de reconstruction avec la perte de Gordon Hayward. La première partie de saison nous plonger dans ce cas de figure. Mais à l'image du Miami Heat la saison dernière, Utah a relevé la tête, et d'une manière très spectaculaire. Certains analystes US pensent même que si le Jazz était à l'Est, les Finales NBA étaient largement accessibles. Le trio Mitchell-Gobert-Snyder a redonné la vie à cette franchise. Et si Utah termine en playoffs, Quin Snyder devra obligatoirement être cité comme l'un des grands favoris du scrutin.