Derrick Williams montre les crocs cette saison

Après une saison rookie en demi-teinte, Derrick Williams s'affirme en l'absence de Kevin Love. Au point de devenir un leader des Wolves ?

A sa sortie de l’université d’Arizona, il y a deux ans, Derrick Williams avait tout pour être un crack. Joueur très mobile pour sa taille (2,03 mètres), capable de jouer sur les postes 3 et 4 et doté de grandes qualités athlétiques, l’autre D-Will est drafté en deuxième position par les Minnesota Timberwolves. Surtout, il est tout de suite désigné comme le rookie de l’année en puissance, le plus NBA ready (Kyrie Irving, numéro un de draft, n’avait presque pas joué de la saison avec Duke, d’où les interrogations à son égard). Pour sa première saison dans la grande ligue, Derrick Williams n’a pas été ridicule (8,8 pts et 4,7 rbds en 21,5 min) mais fut bien loin de tenir son rang de deuxième choix de la draft. En difficulté aux tirs, l’ancien Wildcat a perdu confiance en lui et a vu son temps de jeu fluctuer comme une action Carrefour à la Bourse de Paris. Titulaire par intermittence en raison des diverses blessures au sein de l’effectif des Wolves, Derrick Williams pourrait bien être la révélation de la saison dans le Minnesota. Sur ses dix derniers matches, il tourne à 16,5 points et 9 rebonds. Si Williams est encore en délicatesse dans sa réussite aux tirs (42%), il se montre de plus en plus efficace pour son équipe aux rebonds. Un domaine statistique auquel le sophomore prête de plus en plus d’attention, comme il l’explique à The Star Tribune.
« Le rebond est vraiment ce qui me fait avancer. Essayer de prendre chaque rebond me fait augmenter ma confiance en moi, vu que je ne rentre pas spécialement mes tirs. Je me concentre sur la défense et j’essaye d’obtenir le plus de rebonds possibles. »
Même s’il s’applique sur les tâches défensives, Derrick Williams a vu ses responsabilités offensives évoluer. Mardi dernier, les Wolves affrontent Phoenix. Une poignée de secondes à jouer, les Suns mènent 84-83, Rick Adelman, le coach de Minnesota, prend un temps-mort. D-Will est l’une des deux options pour jouer la gagne. Finalement, Alexey Shved manquera le layup au buzzer mais le choix d’Adelman d'envisager de laisser la balle à Williams n’est pas anodin. Lors des trois dernières rencontres, Derrick Williams a dépassé deux fois les 20 points et 10 prises. Des statistiques proches de celles du All-Star, habituellement titulaire du poste, Kevin Love. Williams est conscient de profiter de l’absence du franchise player des Wolves. Cependant, il trouve une autre explication à ses progrès cette saison :
« C’est toujours la même chose,  j’ai galéré lors de ma première saison à l’université avant d’exploser l’année suivante. J’ai l’impression que c’est la même chose en ce moment. Bien sûr, c’est nul que Kevin Love soit blessé mais ça me permet de prendre confiance en moi et de me construire. C’est dur de jouer derrière un All-Star comme lui mais c’est aussi une opportunité. »
Pour sa seconde saison à Arizona, Derrick Williams affichait une feuille de statistique des plus flatteuses : 19,3 pts et 8,5 rebonds par matches. Alors même s'il n’aligne pas encore ces chiffres au plus haut niveau, Derrick Williams progresse et n’est pas prêt de cesser de faire parler de lui en positif.

Les statistiques de Derrick Williams

SEASON AVERAGES
Season Team G GS MPG FG% 3p% FT% OFF DEF RPG APG SPG BPG TO PF PPG
12-13 MIN 51 29 22.3 0.420 0.323 0.707 1.2 4.2 5.4 0.4 0.6 0.5 1.1 1.5 10.6
Career 117 44 21.8 0.416 0.294 0.702 1.2 3.8 5.0 0.5 0.5 0.5 1.2 1.5 9.6