Kawhi Leonard : l’avenir (et le présent) des Spurs est entre ses mains

A 21 ans, Kawhi Leonard signe des playoffs d'une maturité incroyable. Le lieutenant du Big 3 de San Antonio sera l'un des atouts majeurs des Spurs lors des Finales.

Kawhi Leonard : l’avenir (et le présent) des Spurs est entre ses mains
Kawhi Leonard (prononcez "kuh-WHY") affiche à la fois la bouille enfantine de Lil Bow Wow (version "basket-ball") et l'expression flegmatique de Forest Whitaker ("From Then Till Now"). Mais sous ces deux aspects trompe-l’œil se cache un monstre d'efficacité, capable, à 21 ans, de prendre ses responsabilités dans un effectif de vétérans chevronnés, sans doute le collectif qui possède le plus grand QI basket dans sa globalité.
"On a appris à le connaitre et à lui faire confiance, il est pour beaucoup dans ce que nous sommes", a dit un jour à son propos le feu follet Manu Ginobili, l'un des trois futurs Hall of Famers à côtoyer le phénomène Kawhi au quotidien.
Dans la pouponnière de San Antonio, merveilleusement bâtie au fil des saisons par Gregg Popovich et ses sbires, le sophomore éclot à une vitesse bluffante, se fondant dans la culture Spurs aussi aisément qu'il déboule sur un scoreur adverse pour lui chiper le ballon. Au même titre que Kyrie Irving (#1), Klay Thompson (#11), Iman Shumpert (#17), Kenneth Faried (#22) ou encore Jimmy Butler (#30), Kawhi Leonard est une des excellentes pioches de la draft 2011.

Le magnifique coup des Spurs

Rétrospectivement, on se dit d'ailleurs que les Spurs ont encore signé un coup de génie au moment d'échanger George Hill contre le jeune Californien, retenu par les Pacers en 15ème position (dans le deal, Indiana a aussi cédé le Letton à 9 doigts Davis Bertans et le Slovène Erazem Lorbek). Ce coup de maître, c'est un peu le steal du "Man of steal".   Comme l'explique Zach Lowe, dans un excellent article de Grantland expliquant précisément les dessous du trade, les Pacers lorgnaient eux aussi sur le spectaculaire ailier de San Diego State, retenu dans la 2nd NCAA-team 2010-2011. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=jeKLRi8ngBo[/youtube]   Les Pacers auraient donc pu le garder.
"On a dû songer à le prendre. Mais on avait déjà Danny Granger et Paul George (ndlr : au même poste). Cela a rendu les choses un peu plus simples pour nous", résume David Morway, le GM des Pacers, qui a évidemment géré cette affaire avec Larry Bird, le "Team President" de l'époque, à l'origine du trade.
Aujourd'hui, pendant que George Hill fait plutôt le bonheur de Pacers accrocheurs et batailleurs (enfin, sauf lors du Game 5, avec son vilain 1 pt à 0/4 en presque 37 minutes…), San Antonio se frotte les mains d'être parvenu à ajouter Leonard à son roster, à tel point que le deal (que certains qualifient de meilleur de ces 10 dernières années) penche aujourd'hui nettement en faveur de la franchise texane. Comprenez bien : Leonard est déjà un joueur à fort impact chez les Spurs, tandis que son contrat rookie apparaît "dérisoire" (1,8 M cette saison, 1,88 M la saison prochaine) comparé à celui de George Hill, signé pour 40 M sur 5 ans par Indiana. Au passage, on peut dire que Leonard est aussi un sacré veinard. Parce que tomber dans une telle franchise quand on a son QI basket, son mental de "compétiteur" (dixit Pop, again) et son attitude altruiste, c'est comme signer un CDI dans un magasin de bonbons quand on est accro au sucre (bon, c'est bien moins nocif, on est d'accord…). [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=JOFyCc0k_hI[/youtube]   Ainsi donc, Leonard l'Angeleno est "tombé amoureux de la NBA en regardant les Lakers jouer."
"J'ai commence à prêter attention (au jeu de) Shaq et Kobe, j'ai essayé de transposer tous les aspects de leur jeu au mien", explique Leonard dans la vidéo ci-dessus.
Il faut croire que Pop a raison : Leonard est "une éponge". "Des deux côtés du terrain, c'est un joueur spécial." Il faut croire que Pop a des visions : "Il sera le visage des Spurs, il sera une star." [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=jAZEzxCG-xs[/youtube]   Quand un entraîneur du calibre de Gregg Popovich parle ainsi d'un de ses poulains (cf. son interview dans SLAM), aussi bosseur et assidu soit-il à l'entraînement, on se dit qu'une fois son jeu arrivé à maturité, Leonard sera effrayant. Chaque jour, donc, "l'éponge" Leonard penche ses "cornrows" et tend l'oreille aux précieux conseils que lui distillent Tim Duncan (un joueur qui a gagné plus de matches de playoffs - 129 - que vingt franchises NBA…), Tony Parker, Manu Ginobili ou encore Tracy McGrady (humour, hein, pour T-Mac).   [html]%3Cscript%20type%3D%22text%2Fjavascript%22%3E%0Awindow.tt_config%20%3D%20%7B%0A%09pid%3A%2019053%2C%0A%09slot%3A%20'.single-content%20%3E%20p'%0A%7D%3B%0Adocument.write('%3Cscr'%2B'ipt%20type%3D%22text%2Fjavascript%22%20src%3D%22http%3A%2F%2Fcdn.teads.tv%2Fjs%2Finread-v2.js%22%3E%3C%2Fscr'%2B'ipt%3E')%3B%0A%3C%2Fscript%3E[/html]  

3ème scoreur, 1er intercepteur

Son année rookie s'était déjà avérée prometteuse (7,9 pts à 49,3% & 5,1 rbds en 24 min). Le discret Kawhi a ensuite haussé son niveau de jeu cette saison (11,9 pts à 49,4% & 6 rbds en 31,2 min), assumant avec une maturité étonnante ses nouvelles responsabilités. Son game-winner du 13 février à Cleveland symbolise bien cette idée, tout comme son 24-14-6 contre OKC le 4 avril (défaite des Spurs). Avec lui dans le cinq de départ, les Spurs ont signé un joli 43-15. Sans lui ? Un plus moyen 15-9. Lors de ces playoffs 2013, Leonard a franchi le palier le plus spectaculaire de sa carrière naissante, devenant notamment le joueur le plus utilisé par Pop (37,1 min, devant les 37 de TP), le 3ème scoreur d'une équipe multi-têtes (5 joueurs à 9 pts ou + de moyenne, 13 pour Leonard), et of course - puisque c'est l'un de ses gros points forts - le meilleur intercepteur des Spurs (1,6 par match). Combien de fois, dans ces playoffs, a-t-on vu l'effronté, toujours en activité, agiter ses bras tentaculaires devant son vis-à-vis, le mettre sous pression avec ses gigantesques paluches, et lui gratter l'orange dans les mains, pour ensuite soit filer illico au panier (pour rappel, le molosse fait quand même 2,01 m et 102 kg…), soit délivrer un caviar à TP, Gary Neal, ou même Duncan ? Les exemples sont nombreux, et faute de place, on ne vous fera profiter que de 3 des 23 interceptions féroces du lascar (dont 5 lors du match 4 contre Memphis !).

Match 1 contre Golden State

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=bnnOkbn0ots[/youtube]  

Match 5 contre Golden State, interception sur Steph Curry

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=b7THqIdOXfE[/youtube]  

Match 3 contre Memphis, interception sur Mike Conley

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=DvYoBJI_GTE[/youtube]  

Kawhi Leonard : un mix de Bowen et Jefferson ?

Clairement, tandis que le tandem Danny Green - Gary Neal compense le départ de Hill, San Antonio a trouvé le successeur de Bruce Bowen (dont Leonard ne partage pas le vice, précisons-le). Leonard gagne tellement de ballons (et on ne parle pas là que de ses qualités d'intercepteur, mais aussi de sa présence très dissuasive en défense) qu'il a un impact éloquent sur la défense des Spurs. A l'instar de ses coéquipiers - car c'est une caractéristique du jeu des Spurs, Leonard est très souvent en aide, les yeux dans le dos et le jeu de jambes aussi orienté vers la raquette. Il est donc comme ses partenaires toujours "borderline" avec la règle des trois secondes défensives (ndlr : c'est notamment comme ça, d'ailleurs, que San Antonio a éteint le secteur intérieur des Grizzlies, et surtout Z-Bo). [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=TDo34agTrK4[/youtube]   Cela occasionne parfois des retards sur son adversaire direct quand la balle ressort, mais grâce à son physique, Leonard parvient tout de même à rester dissuasif, obligeant ainsi son vis-à-vis à prendre un dribble de décalage au lieu de shooter directement, voyant Leonard lui foncer dessus. En saison régulière, Leonard a affiché le 12ème "defensive rating" de la ligue, avec une moyenne de 99,4 points encaissés par son équipe sur 100 possessions quand il est sur le parquet (ndlr : ce classement est d'ailleurs dominé par Tim Duncan - 95 pts). Une statistique qui en dit long sur l'importance de Leonard dans l'identité défensive des Spurs. Compte tenu de sa capacité à se démultiplier, son omniprésence compense d'ailleurs quelque peu le manque de taille et de dureté du secteur intérieur des Spurs (Diaw, Splitter, Bonner…). A ce titre, son activité au rebond, défensif (5,9) comme offensif (2,1), constitue une plus-value majeure pour les Texans dans cette postseason. Ainsi, avec ses 8 prises de moyenne (sacré total pour un ailier de 2,01 m…), Leonard est le deuxième rebondeur de l'équipe, derrière l'inusable Duncan (9,2).

Une arme à small-ball

A tel point que Pop s'est permis une "fantaisie" habile lors du match 6 face aux Warriors, en sortant Duncan au profit de Leonard à 4:28 du verdict, alors que San Antonio ne menait que de deux unités (77-75). Le but : forcer la décision en jouant small-ball, Kawhi Leonard s'occupant directement du cas de Carl Landry et indirectement (en aide) de celui de Steph Curry. Bilan : victoire des Spurs 94-82 à l'Oracle Arena, et au passage un trois-points important dans le money-time pour Kawhi, pour repasser à +6 à deux minutes du terme. Car c'est aussi ça, Kawhi Leonard. Une pièce importante en attaque. Un travailleur de l'ombre qui brille quand les projecteurs viennent à lui. Un joueur plutôt précis dans sa qualité d'extra-passe qui constitue aussi une menace offensive sous-jacente, sous-marine. Voilà le topo : dans un roster incroyablement hétérogène, dans lequel le danger peut venir de partout, évidemment en premier lieu du trio TP-TD-Gino, Leonard attend son heure pour faire mouche. Sa série contre les Grizzlies en est l'exemple parfait.

Décortiquons ses stats :

  • Match 1 : 18 pts en à 7/10, 4/5 à 3 pts, 2 steals, 0 faute, 1 TO en 30 minutes =====> précision au shoot, match ultra-sérieux.
  • Match 2 (OT) : 12 pts & 9 rebonds, 2/5 à 3 pts (5/9 au total), 2 TO en 40 minutes =====> soit un +/- de +15. C'est mieux que TP le jour où il signe son record d'assists (18)…
  • Match 3 (OT) : 4 pts à 2/6, 11 rbds et 1 TO en 35 minutes ====> ne force pas au shoot, présent au rebond (meilleur rebondeur des Spurs devant TD, 10).
  • Match 4 : 11 pts à 5/7 (1/2 à 3 pts), 6 rebonds, 5 steals et 1 TO en 38 minutes ======> soit un +/- de +13, meilleur bilan des Spurs dans le match qui clôt la série.
Kawhi Leonard joue (déjà !) juste, efficace, dans la plus pure tradition des Spurs. Ceux-ci récoltent les fruits de son impact latent, lui qui, malgré encore quelques ratés évitables, artille avec de plus en plus de précision longue distance (surtout dans le corner - voir sa Shot Chart), dans un élan qui rappelle par instants celui de Richard Jefferson - époque faste.

Les stats à 3 pts de Kawhi Leonard en NBA :

  • 2011-2012 : 37,6%, à 41/109.
  • Playoffs 2012 : 45%, à 18/40.
  • 2012-2013 : 37,4%, mais en 174 tentatives.
  • Playoffs 2013 : 41,7%, à 15/36.

Un 3-pts clutch dans le match 6 contre GS

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=q80j3eRKcd4[/youtube]  

Et quand ça ne rentre pas, Leonard sait suivre son shoot...

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=6PFmcjk1jX4&feature=player_embedded[/youtube]   Alors, quand bien même les Spurs n'ont pas forcément de système pour Leonard, ce dernier se pose comme la cerise sur le gâteau offensif de San Antonio.
"Il n'a pas peur de shooter", se félicite Pop, dans un article signé du site Project Spurs.
Kawhi explique sa progression au shoot avec simplicité.
"Si je suis ouvert, je shoote. Je ne me pose pas la question d'avoir la pression ou non à cet instant. J'essaye juste d'aider l'équipe à décrocher la victoire en trouvant des spots ouverts et en shootant."
Pour mémoire, alors qu'il n'y avait que quelques jours entre la draft 2011 et le lockout (interdisant toute communication entre joueurs et franchises), les Spurs en avaient profité pour lui donner sa "feuille de route" d'inter-saison, après avoir analysé sa mécanique de tir, avec Chip Engelland (qui a "réparé" le shoot de TP). Leonard a tellement bien travaillé qu'il est arrivé avec son fameux trois-points dans le corner, alors qu'il était assez médiocre dans ce domaine à l'université (20,5% à 18 ans, 29,1% à 19 ans).

Du Iguodala en lui

Quand certaines équipes abusent de jeu en isolation et foncent dans le mur (une méthode qui coince souvent en playoffs, cf. les Knicks), les Spurs continuent de miser sur un jeu "à l'européenne", plus collectif, plus léché - bien plus spectaculaire, pour certains observateurs. Leonard, dont on n'attend pas forcément qu'il soit prolifique tous les soirs (surtout à 21 ans), s'épanouit dans ce cadre, claquant au passage quelques tomars qui rappellent qu'à l'AT&T Center aussi, on peut être flashy et envoyer du petit bois. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=JOAuaptD3xk[/youtube]   Résumons-nous : Leonard est bon en défense, il a acquis un shoot plutôt fiable (à suivre…), il a un bon QI basket, il est étonnamment capable de monter la balle dans le trafic, sa qualité de passe s'améliore, son dribble aussi. En fait, sa polyvalence rappellerait celle d'un Andre Iguodala. [superquote pos="d"]UN FUTUR ALL-STAR, MAIS PLUTÔT FRANCHISE PLAYER OU LIEUTENANT ?[/superquote]Néanmoins, Kawhi Leonard n'apparaît pas comme un créateur (même s'il progresse aussi dans ce domaine). Ça tombe bien : à San Antonio, TP voire Gino se chargent de créer les décalages. Mais ce "défaut" - tout relatif, bien sûr, parce que cela ne semble pas être sa nature, tout simplement - laisse planer une inconnue quant à sa capacité à devenir plus tard un All-Star "franchise player" ou un All-Star "lieutenant idéal". En attendant de voir combien les Spurs seront prêts à miser sur lui à la fin de son contrat, c'est le lieutenant parfait pour le Big 3 texan. Et à 21 ans, il aura connu en deux saisons une finale de conférence (perdue 2-4 face à OKC, sur une seule chaussure) et une Finale NBA - voire plus si affinités. Leonard est au bon endroit au bon moment, et comme le souligne Andrew Sharp de Grantland, en atterrissant chez les Spurs, connus pour leur sérieux et leur vigilance avec les rookies, il s'est sans doute aussi évité de tomber dans les travers classiques d'autres nouveaux venus en NBA (parce que quand on se retrouve aux Bobcats ou aux Wizards…). Dans le cas de Leonard, voilà qui annonce un futur doré.

Comme Bryon Russell ?

Lors des Finales, si d'aventure Miami fait respecter la hiérarchie ce soir durant le match 7, Leonard aura un rôle ultra-important à jouer, évidemment en défense sur LeBron James. "Habitué toute sa vie à défendre sur le meilleur joueur adverse", comme il le confiait en mars dernier à Spurs Nation, Leonard aura la lourde tâche de freiner le bulldozer du Heat. Le sophomore risque de souffrir (c'est le tarif minimum face à LeBron), mais dans un registre small-ball -  un cinq TP-Green-Gino-Leonard-TD pour contrer Chalmers-Wade-LBJ-Battier-Bosh -, son coffre et sa ténacité seront primordiaux dans la quête de 5ème titre des Spurs (c'est une année impaire, alors…). Si l'on voulait oser des comparaisons 90's - années 2010, on pourrait même voir en Leonard un côté Bryon Russell, ex-bulldog du Jazz. Le parallèle ne s'arrête pas là, San Antonio - Miami ressemblant un peu à un remake moderne du Jazz - Bulls des années 1997 et 1998 : Russell aidait le trio Stockton-Malone-Hornacek et se coltinait Michael Jordan. Leonard aide le trio Parker-Ginobili-Duncan et devrait se farcir LeBron James. En même temps, si c'est ça, c'est pas marrant, on connaît déjà la fin… [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=vdPQ3QxDZ1s[/youtube]   Pas sûr que Leonard tombe, lui...

Les stats de Kawhi Leonard cette saison

KAWHI LEONARD SEASON AVERAGES
Playoffs Team G GS MPG FG% 3p% FT% OFF DEF RPG APG SPG BPG TO PF PPG
First Round SAS 4 4 33.5 0.553 0.286 1.000 1.0 6.3 7.3 1.3 1.5 0.8 0.5 1.2 12.3
Conf. Semifinals SAS 6 6 40.5 0.557 0.375 0.538 3.7 5.5 9.2 1.5 1.5 0.3 1.5 2.5 14.7
Conf. Finals SAS 4 4 35.8 0.594 0.538 0.000 0.8 6.3 7.0 0.5 2.0 0.8 1.2 1.0 11.3
Playoff Averages SAS 14 14 37.1 0.565 0.417 0.594 2.1 5.9 8.0 1.1 1.6 0.6 1.1 1.7 13.0
Season Team G GS MPG FG% 3p% FT% OFF DEF RPG APG SPG BPG TO PF PPG
12-13 SAS 58 57 31.2 0.494 0.374 0.825 1.1 4.9 6.0 1.6 1.7 0.6 1.1 1.7 11.9
Career 122 96 27.4 0.494 0.375 0.804 1.4 4.1 5.5 1.3 1.5 0.5 0.9 1.5 9.8