Kevin Durant, c’est pour ça qu’il est venu ici !

Kevin Durant, c’est pour ça qu’il est venu ici !

Impressionnant hier soir, Kevin Durant a rappelé à tout le monde pourquoi il était là et surtout pourquoi les Golden State Warriors l'ont fait venir.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Quand Paul Pierce a changé d’équipe pour la première fois de sa carrière, troquant sa tunique des Boston Celtics pour celle des Brooklyn Nets, il nous a gratifié d’une superbe punchline dont il a le secret : « c’est pour ça qu’ils m’ont fait venir ici », hurlait-il plusieurs fois après un panier décisif contre les Toronto Raptors en playoffs. Comme Pierce est la « putain de vérité », cette phrase nous a inspiré une toute nouvelle rubrique « c’est pour ça qu’ils l’ont fait venir ici. » On démarre avec Kevin Durant, passé sur Oklahoma City Thunder aux Golden State Warriors l’été dernier.

Donc, pourquoi a-t-il abandonné le Thunder pour faire le bonheur des Warriors ?

Pour les matches comme ça. Celui de cette nuit. Parce qu’après avoir goûté une première fois aux finales NBA en 2012, KD a dû attendre cinq ans avant de retrouver une telle atmosphère. Cinq ans, ça en fait des désillusions. L’intensité maximale des rencontres les plus décryptés et les plus importantes de la saison. C’est pour ça qu’il est venu. Pour les jouer. Pour les gagner. Plus que trois comme ça et il sera alors en mesure de faire un joli doigt bagué à tous ses détracteurs.

De la pression pour Kevin Durant ?

Pas pour les hommes comme Paul Pierce. Si le futur Hall Of Famer a hurlé... D’ailleurs à qui hurlait-il son légendaire « c’est pour ça qu’ils m’ont fait venir ici ? » Au public de Toronto ? Aux Raptors ? A lui-même ? Bref, s’il a hurlé, c’est parce qu’il a su délivrer l’action décisive dans le moment-clé, quand la tension peut paralyser des hommes. Pas Pierce. Et donc pas Durant. Il semblait décontracté de la première à la dernière minute. Dans son style si particulier, presque nonchalant (théorie : la faute à ses longs bras s'il paraît nonchalant) mais terriblement dévastateur.

A quel moment pouvait-il crier « c’est pour ça qu’ils m’ont fait venir ici » ?

Après avoir brisé les chevilles de LeBron James avant de dunker toute sa haine sur la tête des Cleveland Cavaliers. Là, c’était le moment idéal. S’il l’avait fait, il serait rentré directement au Hall Of Fame, c’est une règle. http://www.dailymotion.com/video/x5osi57_kevin-durant-drops-lebron-james-cavaliers-vs-warriors-game-1-june-1-2017-2017-nba-finals-youtube-480

Mais, au fait, pourquoi les Warriors l’ont fait venir ici ?

L’an dernier, Golden State a gagné 73 matches de saison régulière. Un record NBA. Dans la foulée, les Californiens surfaient jusqu’aux finales, plombaient la relation entre Kevin Durant et Russell Westbrook puis se retrouvaient au bord d’un deuxième titre NBA. Ils menaient 3-1 contre les Cavaliers. C’est fou comment les contextes sont oubliés. Cleveland a gagné 4-3. Mais à peu de chose près, le King et sa bande mangeaient un 4-1. Donc. Les Warriors avec Barnes étaient proches du sacre. Ils ont remplacé le jeune ailier par un MVP. Et ça, c’est exactement dans le but d’éviter les catastrophes de l’an dernier. Sa présence les rend injouables. D’abord parce qu’il est tout simplement trop fort. Une erreur et le prix est payé cash. Les champions en titre l’ont vu. KD leur a fait payer leur absence de communication, leur mauvaise communication, leur manque d’effort, leurs rotations en retard, etc. Il a profité de chaque espace pour marquer. Il a été tranchant. Du début à la fin. 12 points dans le premier quart temps, 38 au total. Démonstration. Et c’est pour ça que les bookmakers de Las Vegas en ont fait le favori pour le trophée de MVP des finales il y a déjà plusieurs jours.

Comment il les a plantés ?

Kevin Durant est trop long. Trop grand. Sa présence force LeBron à défendre pour de vrai, et ne pas juste faire semblant. Sauf que le natif d’Akron est aussi censé faire un tout de l’autre côté du parquet. KD a toujours brillé offensivement face à son rival. Déjà en 2012, il avait marqué plus de 25 points lors des cinq duels entre Miami et OKC. Il l'a aussi bien serré en défense et a mis sa taille à contribution des deux côtés du parquet (8 rebonds). En plus d’être véloce et d’avoir des cannes interminables, la superstar était sacrément efficace cette nuit : 14/26 aux tirs, 3/6 à trois-points. Tranchant. Mais aussi altruiste. Car si certains osaient penser que c’était finalement une mauvaise idée de le faire venir ici, ils se sont bien plantés. Allez, souvenez-vous de ceux qui craignaient que les Warriors ne parviendraient pas à se partager la gonfle. Et bien par ces Warriors-là en tout cas. C’est tout le contraire. Ils prennent plaisir à jouer ensemble. Quand l’attention s’est de plus en plus portée sur lui, il a eu l’intelligence de mettre ses coéquipiers sur orbite (8 passes). Surtout Stephen Curry. Les deux MVP se sont relayés pour mieux détruire la défense passive des Cavaliers. Et leur tandem est particulièrement épicé quand ils compilent 66 points à eux deux. Conclusion : il est venu ici pour gagner plusieurs titres et c’est déjà sacrément bien parti.
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