La renaissance de Rashard Lewis

Irréprochable depuis son intégration dans le cinq majeur du Heat, Rashard Lewis n'en finit plus de convaincre son entraîneur mais également ses coéquipiers, à commencer par LeBron James.

Yann LachendrowieczPar Yann Lachendrowiecz  | Publié  | BasketSession.com / NEWS
La renaissance de Rashard Lewis
Il fut une époque où Rashard Lewis terrorisait les défenses adverses à coups de shoots meurtriers sous la tunique des Sonics puis du Magic. Une époque durant laquelle il était le meilleur shooteur longue distance de la ligue et où il avait atteint les finales NBA (2009) aux côtés de Dwight Howard, permettant notamment au Magic d'éviter le sweep face aux Lakers d'un certain Kobe Bryant. Cinq ans plus tard et après avoir vu sa trajectoire freinée par une vilaine blessure au genou, l'ancienne gâchette d'Orlando n'est plus un All-Star mais un joueur de devoir au service du couble champion en titre. Et si en deux ans, il a passé la majeure partie de son temps à cirer le banc du Heat, les playoffs apparaissent pour lui comme une renaissance. A 34 ans et après s'être contenté de miettes en termes de temps de jeu, celui qui ne faisait même plus partie des plans d'Erik Spoelstra en vue des playoffs est en passe de devenir le facteur X d'une équipe de Miami en quête d'un Three-Peat historique. Propulsé dans le cinq majeur depuis le Game 4 de la finale de Conférence contre les Pacers, l'ailier vétéran se révèle plus précieux que jamais par sa capacité à faire feu à longue distance mais surtout à étirer les défenses adverses. Un rôle inattendu pour l'ancien finaliste du concours à 3-points qui n'en finit plus de s'attirer les éloges de la part des observateurs et de ses coéquipiers. N'est-ce pas LeBron James ?
« Rashard a été énorme pour nous depuis qu’il a intégré le cinq majeur lors de la série contre Indiana », a expliqué à NBC un LeBron James, heureux d'avoir à ses côtés un joueur aussi expérimenté. « Il a connu cette situation avant. Il a joué les finales avec Orlando et il a joué de gros matches de playoffs. Son expérience et sa capacité à rentrer des shoots nous aident beaucoup. Il espace le terrain en notre faveur et à chaque fois qu’il attrape le ballon, on lui dit de shooter. Il ne doit pas penser à autre chose qu’à shooter. Notre réussite en dépend. »
Efficace en défense, Lewis a vu son rôle offensif grandir depuis son arrivée dans le cinq titulaire si bien que certains n'hésitent pas à le comparer à Mike Miller, ancien artilleur local et grand artisan des deux derniers trophées de champion NBA soulevés par la franchise. Auteur de 10 et 14 points dans les matches 1 et 2, Rashard Lewis continue discrètement de faire grimper sa cote en respectant à la lettre les conseils de ses leaders et les consignes d'Erik Spoelstra. Ce dernier est d'ailleurs ravi que son vétéran évolue à un tel niveau à un moment aussi crucial de la saison. L'entraîneur de Miami a donc profité du succès des siens la nuit dernière pour saluer l'éthique de travail d'un joueur qui, malgré un temps de jeu famélique, a toujours été exemplaire en attendant qu'on lui donne enfin sa chance.
« A certains moments cette année, il ne jouait pas. Mais il se tenait prêt », se souvient Spoelstra. « Vous ne pouvez pas vous adapter à un environnement si vous ne passez pas des heures et des heures à travailler en coulisses. »
Reste à voir quel avenir s'offrira à Rashard Lewis, en fin de contrat mais qui annonçait récemment ne pas encore penser à la retraite et vouloir jouer deux ou trois saisons supplémentaires chez un prétendant au titre. Objectif ? Enrichir son palmarès et grimper encore un peu plus dans la hiérarchie des meilleurs shooteurs de l'histoire de la NBA. Un classement où il pointe actuellement au 8ème rang mais au regard de ses dernières prestations, on se dit que l'histoire est encore loin d'être terminée...
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