LeBron James, et maintenant ?

Toute la ligue attend désormais la décision de LeBron James pour savoir à quel saint se vouer. Que fera le "King" ?

LeBron James, et maintenant ?

LeBron James : "I'm taking my talents to... San Antonio"

Si les San Antonio Spurs ont réussi à créer une culture de la gagne – ou au moins de la performance – depuis 20 ans, c’est grâce à une recette spéciale : pas de culte de l’individu, mais l’addition de talents spéciaux au service d’un collectif et d’une académie de jeu. Même la légende qu’est Tim Duncan n’a jamais donné l’impression de vouloir des caresses à l’ego, des distinctions individuelles, ni manifesté le désir de laisser une place dans l’histoire. A cet effet, imaginer LeBron James à San Antonio est aussi déroutant qu’excitant. L’académie de jeu dont on parlait plus haut, LeBron a tous les atouts en magasin pour s’y exprimer à merveille. Evidemment, on parle d’un joueur souvent d’abord considéré comme un soliste phénoménal et dont la venue s’accompagnerait d’une attention médiatique que les Spurs n’ont jamais connu, même à leur apogée. Mais sa vista, sa qualité de passe, sa compréhension assez surnaturelle du jeu et son intelligence défensive sont des ingrédients qui feraient merveille dans la tambouille texane. Le meilleur joueur du monde sous les ordres du meilleur coach du monde ? Cette perspective ne peut qu’être séduisante. Notamment pour LeBron, dont on considère souvent qu’il n’a jamais eu de coach d’élite pour le challenger. La capacité de Gregg Popovich à aider les vétérans à exceller au-delà de leur « prime » est un autre argument intéressant. Pour que cette option soit réalisable, il faudra évidemment faire des ajustements au niveau du roster, puisqu’on ne l’imagine pas signer pour autre chose qu’un contrat max. Si Kawhi Leonard demande et obtient son départ, ce sera évidemment plus simple pour les Spurs d’accueillir LeBron, que ce soit via un sign and trade (qui enverrait Kawhi à Cleveland ou ailleurs) ou une signature simple, faisable après quelques petits ajustements (Danny Green et Rudy Gay out ?)

Facteur X

Gregg Popovich, évidemment. Jamais LeBron n’avait autant fait l’éloge de Pop que cette année. Le « King » considère le boss des Spurs comme le meilleur coach de la planète et il ne s’en cache pas. Une affection et une estime réciproques sont nées durant leur expérience commune avec Team USA. L’envie d’être coaché par la crème de la crème saisira peut-être LeBron, à qui on ne pourra alors plus reprocher de faire de l’ombre au technicien en place… Facteur X bis : LeBron adore Dejounte Murray et l’a fait signer dans l’écurie de Rich Paul… Ce qui peut faire capoter le deal : Kawhi qui se rabiboche avec tout le monde et qui sont contrat meg-max. Comment tu signes un mec comme LeBron après ça ?

Ce qui peut faire capoter le deal

Kawhi Leonard accepte de prolonger pour le mega max. Comment signer LeBron après ça ?

Scénario rêvé

Pop envoie des anciens collègues de son époque armée/espions/guerre froide faire entendre raison à l’entourage de Kawhi qui tout d’un coup a très envie de revenir dans le Texas. LeBron James active sa player option avec Cleveland et les deux franchises organisent un trade autour de LaMarcus Aldridge. Il joue poste 4, avec Kawhi au poste 3. Le King passe les trois premiers mois à boire du rouge tous les soirs avec Pop en discutant plan de jeu. Pop exploite au maximum la combinaison mortelle Kawhi-LBJ, qui est à la limite d’être arrêtée par les forces de l’ordre pour torture et acte de barbarie sur les extérieurs des Warriors en playoffs. Broyé, le collectif californien capitule. Avec un basket de vieux mais de rêve, à base d’orgies de passes distillées par Ginobili et James, San Antonio entame une nouvelle dynastie, et El Manu empoche encore 4 titres avant de prendre une retraite méritée à 50 ans.

Scénario cauchemar

LeBron James a du mal avec l'académie Spurs, lui son truc c'est l'académie LeBron. Autant il aimait voir les Spurs jouer à la télé, autant quand il est sur le parquet, le sport collectif c'est bien que quand il est le centre du monde et qu'il peut donner les ordres. Dans un moment de déprime hivernale, il envoie un SMS à Tyronn Lue : « Si tu me laisses revenir, j'annule tout ». Malgré tout, Pop et lui ont bien trop de talent et San Antonio monte méchamment en régime avant les playoffs. Las, alors qu’ils redeviennent des favoris pour le titre, LaMarcus Aldridge fait une Dwight Howard. Ou une LMA 2015, en quelque sorte. Il boude parce qu’il voit moins la balle, défend comme Kevin Love et les Spurs se font sweeper en Finale de Conf par les Warriors. ‘Culé de Kevin Durant. Pop réalise qu’il aimait bien sa relative tranquillité d’avant l’arrivée de LeBron et que le drama constant autour du « King » l’épuise, à tel point qu’il prend sa retraite. Tony Parker place son frère TJ sur le banc.

Probabilité : 5%