Les meilleurs, ce sont les Spurs

Les San Antonio Spurs sont en passe d'imprimer une nouvelle fois leur domination sur le reste de la ligue. Dans le plus grand des calmes.

Les meilleurs, ce sont les Spurs
Félicitations aux Golden State Warriors. Un titre de champion, un début de saison historique, un Stephen Curry déguisé en Dieu depuis deux mois (ou un Dieu déguisé en Stephen Curry depuis des millénaires ?), un Draymond Green fantastique, un Klay Thompson taquin avec James Harden - on aime ça ! Non franchement, chapeau et merci pour le spectacle. [caption id="attachment_284589" align="alignnone" width="636"] Une superbe couverture d'un magazine de basket assez génial.[/caption] Warriors, Warriors, Warriors, Warriors, Warriors, Warriors. Les médias nous ont servi Curry et ses joyeux troubadours à toutes les sauces depuis deux mois. Compréhensible. Nous aussi. Mais il est temps de rendre hommage à la meilleure équipe de basketball de la planète. Les San Antonio Spurs. Yep. Et même si les champions en titre occupent la première place de la Conférence Ouest avec un bilan surréaliste de 32 victoires et 2 défaites, les meilleurs, ce sont les Spurs. Spurs, Spurs, Spurs, Spurs, Spurs. Hier soir, les troupes de Gregg Popovich ont balayé les Milwaukee Bucks (+25) sous l'impulsion d'un rookie non drafté de 26 ans - Jonathon Simmons - intenable dans le second quart temps. Une nouvelle victoire pour l'armada de Fort Alamo. La cinquième de suite. La neuvième en dix rencontres. Une correction de plus au tableau de chasse des éperons, dominateurs depuis le début de la saison. Troisième meilleure attaque, meilleure défense. Un net rating - le différentiel entre les points marqués et encaissés sur 100 possessions - de 14,7. Personne ne fait mieux. Yep. Pas même les Warriors (+13,4). Les Spurs gagnent eux aussi des matches. Beaucoup de matches. Ils sont simplement plus discrets, plus taiseux, à l'image de Kawhi Leonard, le patron. La recette du succès est connue. Un collectif merveilleusement huilé qui fait frémir les puristes de bonheur et provoque des cliques en pagaille sur les réseaux sociaux. Cadeau. https://www.youtube.com/watch?v=7Ib8PWExH_w Il y avait même une ou deux passes de trop. Allez, une de plus. https://www.youtube.com/watch?v=C_os_R8Y_t8 C-A-D-E-A-U. https://www.youtube.com/watch?v=LW1uoaYImuw C'est juste chaud, mec. https://www.youtube.com/watch?v=O3NjBnEUn6A Juste chaud. Depuis le démontage dans les règles du Miami Heat, de LeBron James, Dwayne Wade et Chris Bosh, San Antonio a conservé la même formule mais a bougé ses lignes.

Kawhi Leonard MVP ?

Oui. Question simple, réponse simple. Déjà propulsé aux commandes de l'équipe lors des derniers playoffs, 'Sugar K' a officiellement les clés de la maison blanche et noire (et grise lorsque les Spurs portent leur jersey gris tout moche). 21 points et 7 rebonds par match. Où sont ceux qui ne croyaient pas en son potentiel de All-Star ? La première étoile est prévue pour février prochain, à Toronto. Au-delà des paniers et des rebonds, Leonard truste avec le club du 50-50-90 (52% aux tirs, 50% à trois-points et 88% aux lancers). Ça, c'est propre. MVP. LaMarcus Aldridge commence à trouver ses repères à ses côtés. La période d'adaptation suit son cours. Passer du statut de superstar à Portland à celui de joueur majeur-mais-pas-non-plus-première-option de San Antonio est une épreuve psychologique. Jusqu'ici tout va bien. D'abord timide, Aldridge commence à passer la seconde depuis quinze matches. Prometteur. Tim Duncan et Tony Parker ? A l'aise dans leurs nouveaux rôles. L'expérience, la classe, le talent. Ça aide. Solides.

Le banc, un point faible... vraiment ?

Les analystes - encore une fois, nous compris - ont passé l'été à essayer de trouver une faiblesse aux Spurs nouvelle collection. Logique. Le banc a été ciblé d'office avec les départs de Marco Belinelli, Cory Joseph, Tiago Splitter (bon, ok, il était dans le cinq) ou encore Aron Baynes. Même si les coups de sang de l'Italien viennent à manquer, le deuxième cinq des éperons a quand même de la tronche. Patty Mills, c'est costaud. Boris Diaw, tout le monde connaît. Big up au Big Croissant. David West, c'est 10 millions et des poussières de sacrifiés pour venir prendre quelques leçons auprès de Duncan. Et c'est aussi de mieux en mieux sur le parquet. Manu Ginobili... c'est Manu. Mais le plus intéressant, c'est l'apport surprise de Jonathon Simmons. Bondissant, véloce, féroce, il a supplanté le lentiiiiiiiisssssiiiiiiiiimeeeee Kyle Anderson dans la rotation. Et pour grimper d'une place dans la rotation de Pop... faut du cran. Le gars a un avenir en NBA. Et puis, il y a Boban. Le grand Boban. 2,22 mètres. Jahlil Okafor cherche toujours la balle dans un club de Boston (la blague la moins drôle de l'article - ou la pire, question de point de vue). https://www.youtube.com/watch?v=E2bpzN21cT8 Parlons peu, parlons chiffres. San Antonio, c'est déjà 30 victoires pour 6 petites défaites. 20-0 at home. Mais c'est aussi des succès contre des adversaires à priori un peu plus faibles. Les Spurs bénéficiaient de l'un des calendrier les plus faciles de la ligue selon le San Antonio Express News. Reste quatre matches contre les Warriors. Deux contre Cleveland. Trois contre Oklahoma City. Deux contre les Clippers.
"C'est génial. Vous voulez toujours jouer contre les meilleurs", balance Tony Parker.
C'est exactement ce que pensent les adversaires des Spurs. Sur ce.