Stephen Curry rêvait des Knicks

ll s'en est fallu de peu pour que Stephen Curry n'enfile le maillot des Knicks pour, peut-être changer le destin de la franchise.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / NEWS
Stephen Curry rêvait des Knicks
Voilà un récit qui va rendre les fans des Knicks encore un peu plus frustrés. Dans un article paru ce week-end dans le New York Times, Harvey Araton raconte les coulisses de la Draft 2009 et l'épisode de l'arrivée de Stephen Curry à Golden State. Celui qui est aujourd'hui l'une des figures la ligue n'avait en effet aucune envie de rejoindre les Warriors, et s'attendait à être choisi par la franchise new yorkaise avec le 7e pick. Golden State avait déjà un backcourt suffisamment garni et n'avait pas pour objectif principal de recruter un playmaker, au contraire des Knicks. Curry a ainsi refusé d'effectuer des workouts en Californie et espérait découvrir Big Apple, comme l'explique son père Dell.
"Les Warriors avaient quelques personnalités au caractère discutable dans leur équipe. Les Knicks avaient besoin d'un meneur et on pensait vraiment que Stephen leur conviendrait parfaitement, surtout avec Mike D'Antoni et son jeu up-tempo. Il adorait l'idée de jouer au Madison Square Garden".
Tout était donc réuni pour que le shooteur d'exception débarque dans la jungle de NYC. Sauf que Larry Riley, ancien GM des Warriors, a été impressionné par un match de Curry avec Davidson. Une rencontre où le meneur était pourtant à la peine et n'avait pas convaincu grand-monde.
"Il a shooté à 5/26 ce soir là. Et pourtant vous savez quoi ? Je suis reparti de là en me disant que ce gamin ferait un super joueur NBA. Je me moquais qu'il mette ses shoots ou non, je savais qu'il avait cette capacité. La raison pour laquelle je l'ai aimé c'est parce qu'il ne reculait ni n'abandonnait jamais".
Dans le même temps, Steve Kerr, alors GM des Suns, propose à Golden State un deal envoyant Amar'e Stoudemire chez eux contre le 6e pick. L'ancien joueur des Bulls voulait vraiment Stephen Curry et était prêt à trader l'une de ses stars en fin de contrat. Malheureusement pour les Suns et les Knicks, Riley a oeuvré en interne pour que tout le monde soit convaincu du bien-fondé de la draft de Curry. Si ce dernier était disponible au 6e pick, alors il ne fallait pas hésiter. Les bévues des Wolves, qui ont successivement pris Jonny Flynn et Ricky Rubio, ont permis à Golden State de décrocher le gros lot. Jeff Austin, l'agent de Curry, a même longtemps tenté de dissuader Larry Riley de drafter son client, bien décidé à rejoindre les Knicks.
"Riley m'a appelé en me demandant s'il pouvait organiser un workout pour Steph. Je lui ai dit non. Il m'a demandé s'il pouvait au moins lui parler. Je lui ai répondu non. Stephen voulait aller à New York. Je lui ai demandé de s'éloigner de lui. Larry a continué de me dire : "Je prends Stephen quand même". Je n'ai rien pu faire".
Aujourd'hui, Steph Curry peut remercier Larry Riley tant il se sent bien à Golden State, leader de la NBA au quart de la saison. Mais qui sait ce qu'aurait donné celui qui est bien parti pour devenir l'un des shooteurs les plus prolifiques de l'histoire avec le maillot des Knicks ? Les New Yorkais avaient dû se résoudre à drafter Jordan Hill, désormais joueur honnête mais loin des fastes que connait actuellement le n°30 de la Bay Area...
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