Et si on supprimait la présaison ?
Cette idée saugrenue nous provient tout droit de l’un des meilleurs entraîneurs de la grande ligue, Joe Mazzulla. Ce dernier se distingue souvent avec ses avis tranchés et divergents de la majorité, et au plein cœur de la présaison de son équipe le coach des Celtics ne s'est pas gêné pour dire tout le bien qu'il pensait de ces matchs :
« Je préférerais qu’il n’y ait pas de matchs de présaison et qu’on s’entraîne tous les jours. Je déteste les matchs de présaison ».
Et il est vrai que c’est un point de vue qui peut tout à fait s’entendre. Les matchs de présaisons ne sont pas tous très intéressants, et il pourrait être bien plus confortable pour un coach et son staff de préparer l’équipe en s’entraînant quotidiennement dans leur centre d’entraînement tout équipé plutôt que de vadrouiller à travers le monde et affronter des sombres équipes provenant de Chine et d’Australie.
Il paraît clair que la présaison a ses limites concernant sa réelle pertinence pour préparer la saison, et il existe sans doute des moyens plus efficaces de préparer la saison, mais d’un autre côté, elle présente également de nombreux atouts en comparaison à des séances d’entrainements privées.
La pré-saison joue un rôle crucial
Pour les fans et le grand public, cela permet de se remettre dans le bain de la NBA et bien sûr d’avoir un premier aperçu des rookies ou bien des recrues estivales sous leur nouvelles couleurs, même si les performances des joueurs sont rarement représentatives de ce qui se passe réellement après. En parlant des joueurs en question, la présaison peut se révéler être le moment parfait pour se mettre en avant, gratter des minutes et gagner une place dans la rotation, comme ça peut être le cas de Kel’el Ware cette année, qui performe très fort avec Miami depuis quelques matchs.
Et surtout, il est indispensable de noter que la présaison opère un rôle prépondérant dans le développement à l’internationale de la NBA à travers son programme des NBA Global Games. Ce dernier vise à développer le basketball et cherche à vendre la marque NBA en s’implantant durablement dans différents pays.
Pour ce faire, cette année encore la NBA s’est déplacée à travers le monde. Un passage à Abu Dhabi pour la quatrième année consécutive, une première historique en Australie à Melbourne, et surtout, un grand retour en Chine. Pour la première fois depuis 2019 et la crise médiatique qui a opposé la ligue américaine avec le pays du Milieu, la NBA est parvenue a renoué les liens passés en s’installant à Macao au cours de cette présaison. Le pays de Yang Hansen représente un marché crucial aux yeux d’Adam Silver, et cette présaison 2025 représente la première pierre de la construction d’un nouvel édifice.
En définitive, il est tout à fait compréhensible que certains acteurs du basket, à l’image de Joe Mazzulla, critiquent la présaison, mais elle reste un élément essentiel de la NBA, tant pour la préparation des équipes que pour le développement mondial du basketball. Supprimer totalement cette période semble improbable, mais des ajustements pourraient être envisagés afin qu’elle remplisse encore mieux son rôle premier qui consiste à pré