L’adresse extérieure de LeBron James est-elle la clé des Finales ?

S'il reste un monstre près du cercle, la capacité de LeBron James à mettre des shoots extérieurs semble être primordiale pour les Cavs dans ces Finales.

L’adresse extérieure de LeBron James est-elle la clé des Finales ?
C'est le même refrain depuis le début de sa carrière. Comme tous les super-héros ou super-méchants qui semblent indestructibles, LeBron James possède une lacune qu'il a réussi un tant soit peu à gommer au fur et à mesure des années : son tir extérieur. Comme peu de joueurs ont réussi à le faire à ce poste, il a su imposer son énorme physique dans toutes les peintures de la ligue depuis son année rookie. Et quand on est un phénomène athlétique comme lui, impossible de ne pas être systématiquement attiré par le cercle, à moins d'être complètement ouvert. C'est ce qui fait toute sa force, mais aussi paradoxalement sa plus grande faiblesse.

LeBron James et son shoot, loin d'être une histoire d'amour

À 22 ans, il dispute ses premières Finales contre la machine Spurs. LBJ est comme un gamin devant un système défensif d'élite. Le cercle lui est systématiquement barré avec des défenseurs qui prennent des "options" sur lui en le laissant shooter de loin. Résultat, il s'obstine à pénétrer et ne plante pas un tir au-delà des 4 mètres. Son premier véritable échec en carrière. Des années plus tard, la problématique reste identique, même si son shoot est nettement plus consistant. Le joueur, aussi fort soit-il, reste un artilleur correct mais très irrégulier. Par contre lorsqu'il met dedans, le colosse peut devenir injouable. Son game 6 contre les Celtics en 2012 (45 points) ou encore le game 7 contre San Antonio (37 points et 6 shoots derrière l'arc) un an plus tard sont des exemples parfaits de ce que peut être James quand la réussite extérieure est au rendez-vous. Une sorte de cyborg qui détruit tout sur son passage et fait surtout gagner les siens. Ces Finales 2016 ne dérogent pas à la règle. Dans son exceptionnel Game 5 à 41 pions, LeBron James a shooté à 8-18 en dehors de la raquette dont 4 shoots à 3 points. Si l'on prend les deux matches remportés par Cleveland, il cumule 29 points à 12/26 et 5/10 "from downtown". Maintenant comparons avec les défaites. Dans les Games 1,2 et 4, il atteint à peine les 20 tirs tentés (14 à 3 points), pour 5 réussites et seulement 14 unités.

LeBron James à l'extérieur de la raquette dans ces Finales

Victoires Défaites
Points 29 14
FG 12-26 5-20
3-pt FG 5-10 4-14
On pourrait croire que cela intervient lorsque son chien de garde attitré, Andre Iguodala, est collé à ses basques. En réalité, c'est LBJ lui-même qui reste maître de son jeu plus qu'il n'est soumis à la défense de l'ancien joueur des Sixers.

LeBron James défendu par Andre Iguodala dans ces Finales

Victoires Défaites
Actions 67 71
Points 27 4
FG 11-17 2-7
Jump shoot 7-11 0-2
Dans cette opposition, Iggy défend à une certaine distance, de façon à empêcher LeBron James de faire son move favori : envoyer un gros drive à droite ou à gauche, passer l'épaule et finir près du cercle. Mais c'est bien lorsque le #23 des Cavs prend ses shoots à l'extérieur qu'il est le plus efficace face à Iguodala, et surtout utile à sa franchise. Sa capacité à prendre ces shoots et surtout à les mettre, a un effet considérable sur la défense des Warriors. S'il met dedans, son défenseur va se rapprocher davantage et c'est là qu'une brèche peut s'ouvrir dans la raquette pour lui ou l'un de ses coéquipiers.                   LeBron James connaît désormais la musique pour aider les Cleveland Cavaliers à arracher ce game 7 et devenir la première équipe de l'histoire à remonter un déficit de 3-1 en Finale NBA.