LeBron James, dominateur comme un MVP

LeBron James, dominateur comme un MVP

Lancé dans sa campagne pour un cinquième trophée de meilleur joueur de la saison, le King a porté les Cavaliers vers la victoire cette nuit. En patron.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Il y a les rivalités, les petites querelles d’ego, la rancœur. Mais après tout, cela reste que du basket. Après une intersaison marquée par leur séparation et après s’être défiés tout au long d’une première partie engagée et intense, Kyrie Irving et LeBron James se sont quittés sur une accolade chaleureuse. Comme un symbole, « Uncle Drew » venait de tenter d’arracher la prolongation en shootant par-dessus la tête de son ancien coéquipier. Sans succès. Le King n’avait pas non plus le cœur à célébrer. Ses premiers mots après la victoire ont été immédiatement tournés vers Gordon Hayward, cruellement et gravement blessé au bout de cinq minutes de jeu. L’ailier All-Star va tristement faire la une des médias. Logique, c’est l’événement marquant de la nuit. Malheureusement. Mais la prestation XXL de James ne doit passer aux oubliettes. Car le triple champion NBA a parfaitement entamé la quinzième campagne de sa carrière. A une passe près, il finissait avec un triple-double : 29 points, 16 rebonds et donc 9 caviars. Comme d’habitude, il a été dans tous les bons coups des Cavaliers. Quand Cleveland a repris l’avantage et a creusé l’écart après la blessure d’Hayward, c’était surtout grâce à lui. LeBron James était seul à la baguette, distribuant les offrandes. Une première pour Dwyane Wade à deux-points. Deux autres pour J.R. Smith et Jae Crowder derrière l’arc. Et voilà que l’écart est grimpé à plus de quinze points. C’est dans son style traditionnel, tout en puissance, qu’il a aussi fait grimper son compteur personnel en inscrivant 10 pions dans le second quart temps. Ça, c’est du LeBron habituel. C’est connu. Il n’y pas vraiment d’enseignements à en tirer, si ce n’est que le joueur, incertain avant la rencontre, est déjà en forme. Non, ce qui était bien plus intéressant, c’était de voir comment la superstar allait réagir dans le quatrième quart temps maintenant qu’il n’est plus entouré d’Irving. Attention, qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas une façon d’affirmer que James n’est pas capable de tuer un match. Il l’a déjà fait tellement de fois, et ça bien avant de revenir à Cleveland. Simplement, il a été habitué à pouvoir délaisser la pression de la création – au moins sur certaines possessions – à son ancien camarade All-Star pendant trois ans. Hormis quelques tentatives de Derrick Rose, c’est bien LeBron qui a dicté le tempo dans les moments les plus importants de la rencontre. Et heureusement pour les Cavaliers, d'ailleurs. Lui qui avait déjà planté 10 points dans le deuxième quart en a ajouté 13 dans le dernier. Soit 25 de ses 29 unités dans les périodes clés du match. Il a notamment converti un trois-points important pour empêcher Boston de prendre le large. Puis il a assommé les Celtics dans la dernière minute. D’abord en étant à la conclusion d’un alley-oop envoyé par son ami Dwyane Wade. Dans la foulée, il calait un superbe move pour conclure près du cercle. Enfin, il distribuait une passe décisive lumineuse à un Kevin Love démarqué dans le corner. L’affaire était dans le sac pour Cleveland. Avec la blessure d’Isaiah Thomas et le temps d’adaptation nécessaire aux nouveaux, LeBron James va avoir fort à faire dans les premières semaines de la saison. Comme souvent, il a répondu présent. La toute première étape dans la quête de son cinquième trophée de MVP est validée.
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