De retour à l’entraînement avec les Los Angeles Lakers après des semaines d’absence, LeBron James s’est longuement confié sur la sciatique qui l’a tenu écarté des parquets. Entre douleur persistante, test mental et crainte de la rechute, le quadruple MVP a livré un discours très humain sur ce qu’il traverse.
Le retour, minute par minute
LeBron a retrouvé le cinq-contre-cinq avec ses coéquipiers pour la première fois depuis les derniers playoffs. Mais il refuse de parler d’un vrai retour tant qu’il ne sait pas comment son corps va encaisser la charge. « On a vraiment pris ça minute par minute, heure par heure, étape par étape tout au long de ce processus, explique-t-il. On va voir comment je me sens cet après-midi, puis ce soir. Demain matin on aura sans doute un shootaround, donc il faudra juste voir comment mon corps réagit dans les prochaines vingt-quatre heures et au-delà. »
À 40 ans, alors qu’il s’apprête à entamer sa 23e saison NBA, James sait que la moindre alerte peut tout faire dérailler. Il ne cache pas à quel point cette mise à l’arrêt forcée l’a touché. « Franchement, c’est dur. Depuis que j’ai commencé le basket, ça ne m’était jamais arrivé de ne pas débuter une saison. C’est une vraie épreuve mentale, mais je suis fait pour ça et je fais le boulot, mentalement et physiquement, pour être prêt à revenir avec l’équipe. »
La sciatique, une douleur qui ne lâche pas
LeBron James a aussi décrit la sciatique dont il souffre, déjà ressentie en 2023, et qui l’a tenu éloigné des terrains depuis le camp d’entraînement. « Si tu n’as jamais eu ça et que tu fais des blagues dessus, je souhaite vraiment que ça ne t’arrive jamais. Ce n’est pas drôle, lâche-t-il. Tu te réveilles le matin en espérant que, quand tu poses le pied par terre, tu ne sentes rien. Le soir, tu te couches en espérant que, même dans le lit, tu ne le sentes pas. Ces derniers temps, je m’en sors plutôt bien avec ça. »
Il détaille le travail nécessaire au quotidien pour tenir la douleur à distance. « Il y a beaucoup d’exercices, beaucoup de travail de mobilité, plein de choses que tu peux faire pour t’aider. Alors j’essaie simplement de garder un état d’esprit positif. » Derrière la formule, on devine un joueur qui sait que la gestion du corps est devenue un job à plein temps, encore plus quand il s’agit d’un nerf qui peut se réveiller à tout moment.
Un corps à reconstruire, souffle compris
Même revenu sur le parquet, James insiste sur le fait qu’il lui manque encore du rythme. « En ce moment, j’ai des poumons de nouveau-né, sourit-il. C’est ça, le plus important. Il faut que je retrouve un souffle de grand gaillard. Ma voix est déjà partie. Un seul jour de retour, à aboyer les systèmes et les consignes, ça l’a déjà fatiguée. Ce soir, ça va être beaucoup de thé et de repos. »
Derrière la boutade, l’idée est claire, le plus dur ne sera pas seulement de rejouer, mais d’enchaîner, de retrouver un niveau de condition qui lui permette d’assumer son rôle sans mettre son corps en péril. Les Lakers, auteurs d’un bon début de saison sans lui, savent qu’ils auront besoin d’un LeBron proche de son meilleur niveau pour viser plus haut, mais le timing devra respecter les signaux envoyés par cette sciatique capricieuse.
En quelques phrases, James a rappelé que son retour ne se résume pas à une simple ligne "questionable" sur un rapport de blessure. C’est un combat quotidien contre la douleur, le doute et le temps qui passe.
