San Antonio Spurs : quand le scouting fait la différence

Depuis plusieurs années, les San Antonio Spurs ont pris l'habitude de développer un service de scouting capable de dénicher des pépites en Europe.

San Antonio Spurs : quand le scouting fait la différence
Au sein des San Antonio Spurs, on retrouve un Argentin, trois Français, deux Australiens, un Brésilien et un Canadien. Autant dire qu'aucune autre franchise NBA ne possède une pareille légion étrangère dans ses rangs. On peut ajouter que Danny Green, Matt Bonner et Gary Neal, tous les trois américains, sont passés par le Vieux Continent avant de rejoindre les Texans. Chacun d'entre eux apporte sa touche aux finalistes, en course pour un nouveau titre. La franchise s'est concoctée un service de scouting spécial, en quête des pépites disponibles en Europe :
"RC Buford (Le GM - NDLR) et notre staff de scouting font un boulot incroyable pour nous montrer qui est disponible, qui est bon, etc." Explique le coach, Gregg Popovich. "On discute ensemble de qui faire venir chez nous et une fois ici on prend notre temps pour les développer."
Ce n'est pas un hasard si les San Antonio Spurs affichent un pourcentage de victoires supérieurs à 70% depuis 15 ans. De même, ce n'est pas un hasard s'ils ont remporté quatre (cinq ?) titres sur la même période. Pop' a affirmé récemment préférer les joueurs européens, ou issus du Vieux Continent, en raison de leur mentalité.
"Ils sont plus faciles à coacher", résume-t-il.
A l'inverse, la plupart des américains ont longtemps renié le basket européen. Grâce au succès de Tony Parker, Dirk Nowitzki et consorts, c'est moins le cas aujourd'hui. Il n'empêche que certains préjugés persistent, au grand dam de Matt Bonner :
"Quand vous évaluez un basketteur, vous devez, selon moi, aller au-delà des clichés. Vous devriez seulement vous demander si ce gars a le talent, le caractère et l'éthique de travail pour jouer en NBA."
[superquote pos="d"]"Beaucoup de gens savaient que Ginobili serait bon." Flip Saunders[/superquote]Ce que peu de GM font, finalement. Les San Antonio Spurs ont le chic pour réaliser des steals lors de la draft. Ce fut le cas lorsque la franchise texane décida de sélectionner un jeune meneur de 19 ans en toute fin de premier tour. Un certain Tony Parker, triple champion NBA depuis. Ce fut également le cas avec Manu Ginobili, choisi en 57ème position lors de la draft 99.
"Beaucoup de gens savaient que Ginobili serait bon", assure pourtant Flip Saunders, GM des Wolves. "Mais personne ne voulait attendre."
En effet, l'Argentin reste trois saisons supplémentaires à Bologne, avant de faire le grand saut. Dès sa première année en NBA, les San Antonio Spurs ont été sacrés champions pour la deuxième fois de leur histoire. Au final, les éperons parviennent à monter chaque années des équipes atypiques, mais toujours aussi compétitives.
"Je pense qu'il y a plein de gars aux Spurs qui ne sont pas passés par la voie royale", résume Bonner. "Plein de gars ont enchaîné les équipes, ont joué en D-League, en Europe, etc. Ça forge le caractère et cela vous fait apprécier le fait de jouer en NBA et encore plus de jouer pour une organisation comme les Spurs."
Les sans grades ont l'occasion de prendre leur revanche en décrochant un nouveau titre NBA... Via NBA.COM