5 choses que vous ne saviez pas sur Grant Williams, le héros du game 7

Enorme dans le game 7 contre Milwaukee, Grant Williams gagne à être connu. Voici 5 anecdotes pour vous permettre de mieux le connaître.

5 choses que vous ne saviez pas sur Grant Williams, le héros du game 7

Avec le game 7 qu'il vient de sortir contre les Bucks, avec la qualification pour la finale de Conférence au bout, Grant Williams pourrait quasiment se présenter à l'élection municipale à Boston et avoir des chances de l'emporter. Avec ses 27 points (7 paniers à 3 points), le forward de 23 ans a été crucial et mérite que l'on se penche un peu sur son cas. Quelques anecdotes intéressantes ou amusantes pour vous permettre de mieux connaître celui dont le banquier peut se frotter les mains en ce moment...

Il veut qu'on l'appelle Batman et il va réussir

En mars dernier, Grant Williams est sorti du match contre Denver avec une énorme confiance en lui. Normal, il venait de faire passer une sale soirée à Nikola Jokic, désormais double MVP et joueur compliqué à limiter s'il en est. Williams a tellement gêné le Serbe qu'il s'est senti pousser des ailes et a émis une requête plutôt cocasse à ses partenaires.

Jayson Tatum avait raconté après la rencontre :

"Grant Williams nous a demandé de le surnommer... Batman. Je ne sais pas pourquoi il veut qu'on l'appelle comme ça. Je vais lui demander dans le bus. Il a été super fort ce soir, mais je ne vais l'appeler Grant. Bordel, je ne vais quand même pas l'appeler Batman !"

Jaylen Brown avait confirmé :

"Grant m'a dit de faire part aux médias de son souhait d'être surnommé Batman..."

Pas trop compliqué à comprendre. Avec son travail de sape sur Jokic, surnommé "The Joker", Williams pensait mériter l'analogie avec le super-héros qui est le seul capable de stopper le grand méchant de Gotham City. Dans les travées du TD Garden, le surnom a un peu pris et aujourd'hui, même s'il n'y a plus le moindre rapport avec Bruce Wayne, il n'est pas rare d'entendre ou de lire des références à ce sujet. On ne serait pas étonnés que des types se pointent déguisés en homme chauve-souris lors de la série contre Miami...

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Sa mère a participé à la création de la Station Spatiale Internationale

Même si Grant Williams remporte un titre NBA cette saison ou plus tard dans sa carrière, pas sûr qu'il devienne un jour la star de la famille. Sa mère, Teresa Johnson, n'est pas n'importe qui, même si elle fuit généralement la lumière.

Teresa est ingénieure-électricienne et travaille à la NASA. Dans les années 80, elle a tout simplement contribué à l'élaboration des plans de la station spatiale internationale. Quelques années plus tôt, elle était devenue l'une des premières femmes de l'histoire de l'université de North Carolina A&T à recevoir un diplôme en ingénierie électrique. Teresa était aussi une anomalie à la NASA où les femmes afro-américaines ne sont pas légion dans ces postes à responsabilités.

"En tant que femme, je ne pouvais me contenter de me donner à 100%. J'ai dû être à 300%. Je pense que Grant a vu que sa mère travaillait dur et qu'il a aussi pu observer des gens différents communiquer et travailler ensemble. Il me semble que ça l'a impressionné et qu'il s'en est inspiré", racontait Teresa Johnson dans un sujet de NBC Boston.

Son père était garde du corps de Prince

Gilbert, le père de Grant, n'a pas une histoire banale non plus. Plutôt gâté par la nature sur le plan athlétique, "Gil" était la star de l'université de Minnesota State, à Mankato, et a même tenté sa chance, sans grand succès, à l'étranger. Revenu aux Etats-Unis, il a ensuite fait de l'alimentaire en étant garde du corps pour plusieurs célébrités au Minnesota, notamment Prince, avec lequel il partageait cette passion pour le basket et qui était lui-même un joueur très honorable en high school.

Williams a tenté de transmettre son amour pour le jeu à ses trois fils et Grant était le plus réticent, jusqu'à ce qu'il soit nommé MVP d'un camp de basket vers l'âge de 10 ans. Le paternel s'est ensuite tourné vers ce qui était finalement son art préféré : le jazz. Il est aujourd'hui musicien et producteur, tout en suivant autant que possible la carrière florissante de son rejeton.

Prince était une légende de la musique, mais aussi un joueur et fan hardcore de basket

Son cousin est un ancien Rookie of the Year et... son coach à Boston

Toujours du côté de son père, Grant Williams vient d'une famille de basketteurs. Les Stoudamire, Damon et Salim, eux-mêmes cousins entre eux, sont ses cousins. Le premier a laissé une plus grande trace de son passage en NBA, avec un titre de Roookie of the Year en 1996 lorsqu'il portait le maillot des Raptors et quelques campagnes de playoffs intéressantes, notamment du côté de Portland au milieu des Jail Blazers.

En janvier 2005, Damon Stoudamire avait claqué un match à 54 points contre New Orleans, ce qui était à l'époque le record de points pour un joueur sous le maillot des Blazers, battu depuis par les 61 points de Damian Lillard. La famille est réunie à Boston depuis l'année dernière, puisque Damon a accepté un poste d'assistant-coach d'Ime Udoka, l'un de ses meilleurs amis, chez les Celtics.

Il a rejeté les facs les plus prestigieuses sur le plan scolaire

Lorsqu'il était au lycée privé de Providence Day en Caroline du Nord, le deal entre Grant Williams et sa mère était assez clair. L'école possédait certes un programme de basket intéressant, mais son cursus devait surtout lui servir à intégrer l'une des universités les plus réputées du pays. Son niveau scolaire et les ambitions que sa génitrice avaient pour lui allaient dans ce sens. Et au sortir du lycée, tout était en place et devait se passer comme sur des roulettes.

Grant a ainsi reçu des offres en provenance de Harvard, Yale et Princeton, trois des plus grands établissements du pays, pour ne pas dire du monde. Même s'il aurait fait partie de l'équipe de basket dans chacune de ces institutions, jouer en Ivy League est un obstacle majeur pour être drafté en NBA. Personne dans son entourage ne pense qu'il en a le potentiel... sauf lui. Du coup, Grant prend le risque de fâcher sa mère, qui ne lui parlera pas pendant deux mois, et décide de rejoindre la fac de Tennessee, pour avoir une chance d'être visible aux yeux des scouts NBA.

Rick Barnes, son coach chez les Volunteers, a cru en lui et l'a façonné pour faire de lui un meilleur basketteur et un athlète de haut niveau, jusqu'à sa Draft au 1er tour en 2019.