Les Knicks vont-ils oser resigner Andrea Bargnani ?

A l'aise au sein du système new-yorkais, Andrea Bargnani est en passe de faire monter sa cote auprès des dirigeants NBA, notamment ceux des Knicks.

Il fut un temps où Andrea Bargnani était présenté comme le parfait complément de Carmelo Anthony et la pièce manquante au puzzle new-yorkais. Et il fut un temps où l’Italien était considéré comme le symbole de la débâcle des Knicks. Il est cet intérieur mollasson incapable d’exploiter tout son potentiel et ce premier choix de draft qui n’a jamais eu l’impact escompté. Surtout, il renvoie à une période récente et douloureuse de l’histoire de la franchise new-yorkaise, une époque où les dirigeants ont sacrifié deux joueurs (Steve Novak et Marcus Camby) et trois tours de draft (un au premier tour, les deux autres au second) pour mettre la main sur un ancien espoir éternellement décevant. Souvent blessé, toujours critiqué, Andrea Bargnani s’est fait oublier. Ses lacunes béantes aux rebonds pour un joueur de sa taille (2,13 m), sa maladresse fluctuante, son mental fragile et son éthique professionnelle douteuse ont cessé de faire les titres de la presse new-yorkaise tant les Knicks ont cumulé les dysfonctionnements sur et en dehors des parquets au cours des derniers mois. Alors, lorsqu’il est enfin revenu à la compétition le 9 février – il avait déjà disputé deux matches fin décembre –, l’Italien a donné l’impression d’être un homme et un joueur nouveau. L’ancien joueur des Toronto Raptors brille au sein de l’attaque en triangle de Phil Jackson. Il a inscrit au moins 17 points lors de cinq de ses six dernières sorties, dépassant la barre des 20 points à trois reprises. Forts de ses 25 points, 12 rebonds et 4 passes, il a fortement contribué au succès des Knicks contre Detroit il y a quelques jours. Les spectateurs du Madison Square Garden l’ont même ovationné lors de la réception d’Indiana. Et l’impensable commence à trotter dans la tête des dirigeants la grosse pomme. Selon le New York Post, la franchise songerait à faire revenir Bargnani, libre cet été, la saison prochaine. Il y a encore quelques semaines, l’avenir en NBA du joueur de 29 ans semblait compromis. Aujourd’hui, les Knicks hésiteraient à l’intégrer dans le projet de l’organisation à court terme.
« Une équipe lui proposera au moins un deal d’un an au salaire minimum », anticipe un dirigeant NBA.
Les Knicks prendront-ils le pari de prolonger un joueur qui a longtemps assumé le statut de bouc émissaire ? Est-ce là une stratégie censée ou un acte de désespoir que de voir un joueur souvent décevant comme un titulaire potentiel ? Andrea Bargnani a encore une vingtaine de matches pour prouver que sa place est bien dans cette ligue et peut-être même à New York.