Andrew Nembhard héroïque, le symbole de ces Pacers bien plus kiffants que prévu

A l'image du game winner de l'inattendu Andrew Nembhard, très bonne pioche de la Draft 2022, les jeunes Pacers sont l'une des belles histoires de ce début de saison en NBA.

Andrew Nembhard héroïque, le symbole de ces Pacers bien plus kiffants que prévu

Depuis le début de la saison, on parle beaucoup de la jeunesse rayonnante des Pacers, particulièrement autour du tandem Tyrese Haliburton-Bennedict Mathurin. C'est pourtant un autre "gamin" du groupe de Rick Carlisle qui a offert à Indiana sa victoire la plus marquante la nuit dernière. Andrew Nembhard a profité du rebond et de la passe laser de Haliburton sur le gong pour réussir l'action la plus importante de sa jeune carrière face aux Lakers : un shoot au buzzer à 3 points décoché avec un calme olympien.

 

Rick Carlisle n'avait pas forcément la réputation d'être un coach qui faisait confiance aux joueurs les moins expérimentés, mais il prend un malin plaisir à prouver le contraire depuis qu'il a pris place sur le banc des Pacers. Nembhard, drafté au deuxième tour en juin dernier (31e pick) à sa sortie de Gonzaga, est un bon exemple.

Bien que le Canadien de 22 ans n'ait pas la plus grosse cote parmi les rookies de cette cuvée, il a gagné rapidement la confiance de Carlisle, qui lui offre 20 minutes par match depuis le début de la saison. Ce match face aux Lakers était son premier depuis 10 jours après une petite blessure. Il n'a pas manqué son comeback, lui que l'on avait pu voir dès 2019 en équipe nationale lors de la Coupe du monde remportée par l'Espagne.

Son flegme au moment de prendre ce tir assassin vient d'une approche mature, comme il l'a expliqué après la rencontre.

"Je suis resté calme parce qu'on travaille justement à la salle pour des moments comme celui-là. Quand l'occasion se présente, tu as confiance en toi et tu peux être décisif pour l'équipe. C'était une superbe victoire collectif et tout le monde a contribué. Là, c'était mon tour de prendre les choses en main".

Andrew Nembhard apporte de la justesse au shoot (40% à 3 points sur 3 tentatives par match), une qualité de passe intéressante (3 en moyenne), une défense honnête et un pédigré universitaire plutôt ronflant grâce à ses expériences à Florida et Gonzaga, où il a toujours été un membre important de la rotation.

Il n'est pas impossible que Nembhard voit son petit frère Ryan, 19 ans, débarquer en NBA prochainement, lui qui évolue pour le moment à la fac de Creighton. En attendant, il incarne avec Haliburton, Mathurin, Jalen Smith, Aaron Nesmith et les autres, cette chance donnée aux jeunes par Carlisle et son GM Kevin Pritchard, que l'on a vu euphorique et au milieu des joueurs en train de célébrer après le game winner.

Ces Pacers, promis au tanking, valent bien mieux que ça. Les voilà quatrièmes à l'Est avec 12 victoires en 20 matches et, a priori, aucune intention de relâcher la pression simplement pour avoir 14% de chances de drafter Victor Wembanyama... C'est en grande partie parce qu'ils ont un meneur exceptionnel comme Tyrese Haliburton et un rookie sans le moindre complexe comme Bennedict Mathurin. Mais attention à ne pas oublier le reste du sympathique noyau qui est en train de se construire du côté d'Indianapolis.

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