Nico Harrison n’est plus le General Manager des Dallas Mavericks. Celui qui devait être la figure de proue de son projet post-Luka Doncic, Anthony Davis, est toujours là. Pas sur le terrain, malheureusement, mais à l’infirmerie, lui qui n’a joué que 14 matches depuis son arrivée au Texas. Il est déjà temps de se demander où et quand Davis, qui a un contrat colossal et une player option activable en fin de saison prochaine, sera tradé pour solder les exactions de l’ancien maître des lieux.
Que ce soit juste avant la deadline ou en fin de saison, le sort d’Anthony Davis - et c’est ce qu’il souhaite probablement, lui qui n’a jamais voulu quitter L.A. ni rejoindre les Mavs - semble scellé. Mais qui soulagera les Mavs ? Qui saura profiter de leur désarroi ou prendre le risque de perdre des assets importants pour ajouter la pièce extrêmement douée mais toujours un peu branlante qu’est Anthony Davis ?
Anthony Davis à Chicago
Antoine va me reprocher de toujours vouloir chercher des trades qui débouchent sur un “retour à la maison” ou la possibilité pour un joueur d’évoluer pour la première fois dans sa ville d’origine. Eh bien il aura raison. Anthony Davis est un enfant de Chicago et il se trouve qu’à l’heure actuelle, les Bulls n’ont pas de star identifiée pour donner un peu de gaz à leur projet enfin un peu prometteur. L’idée n’est pas de faire de Chicago un contender, mais d’ajouter la présence d’un intérieur expérimenté, qui connaît le coin et peut faire progresser la franchise. Davis a déjà gagné un titre avec les Lakers, ce qui lui ôte une certaine pression, et on n’imagine pas qu’il serait contre un nouveau départ, plus près de ses racines et dans la peau d’un n°1.
L’idée pour les Mavs est de s’offrir du cap space à la fin de la saison. Récupérer les contrats expirants de Vucevic, Carter et Huerter va dans ce sens. Les picks 2027 et 2029 des Bulls peuvent avoir une certaine valeur en fonction de leurs résultats. Pour Chicago, même si l’investissement financier sur Davis pique fort, la fanbase ne pourra cette fois pas reprocher au front office de ne pas avoir tenté quelque chose pour sortir du ventre mou, surtout avec un homecoming.
Le trade
Chicago reçoit : Anthony Davis, Brandon Williams
Dallas reçoit : Nikola Vucevic, Jevon Carter, Kevin Huerter, un 1er tour 2027, un 1er tour 2029.
Anthony Davis à Detroit
Plutôt qu'un retour à la maison, pourquoi pas une arrivée chez le voisin et rival honni des 80's et 90's, Detroit ? Les Pistons font un superbe début de saison et n'ont pas théoriquement intérêt à bouger, mais on peut quand même se demander si la tentation d'ajouter un élément comme "AD" ne sera pas là si le front office veut déjà voir plus loin qu'une bonne saison régulière. Ce serait prendre un gros risque, puisqu'il faudrait sans doute accepter de se déparer de deux jeunes prometteurs (mais pas nécessairement indispensables) comme Jaden Ivey et Ron Holland, plus un gros capital de Draft et un contrat comme celui de Tobias Harris. Mais avec un Davis qui débarquerait pour muscler l'intérieur, les Pistons auraient une méchante tête de contender à l'Est.
Avec Jalen Duren, "Unibrow" pourrait jouer poste 4 comme il l'aime tant, et créer une connexion avec Cade Cunnigham et Ausar Thompson qui aurait de la gueule. Ajoutons Naji Marshall pour repeupler un peu le secteur arrière, d'ailleurs. Pour les Mavs, l'intérêt serait là aussi de dégager progressivement de la flexibilité, mais aussi de récupérer des jeunes talents et un butin de picks appréciable.
Le trade
Detroit reçoit : Anthony Davis, Naji Marshall
Dallas reçoit : Tobias Harris, Jaden Ivey, Ron Holland, deux 2e tours 2027 et 2029, deux 1er tours 2028 et 2030 protégés dans la loterie.
Anthony Davis à Toronto
Ce n'est pas la destination la plus sexy sur le papier, mais Toronto a fait un bon début de saison et manque d'un intérieur élite pour faire mieux que le ventre mou à l'Est. Masai Ujiri n'est plus là pour tenter les coups de poker dont il a le secret, mais rien ne dit que les Raptors n'auront pas envie de se mêler à l'affaire.
Malgré ses soucis physiques récurrents, Anthony Davis serait un fit évident pour les Raptors. C’est exactement le type de pivot capable de faire passer l’équipe à un autre niveau quand il joue. Le problème, bien sûr, c’est justement de savoir quand il jouera... Cela dit, les Raptors ont déjà leur propre pivot souvent blessé. Poeltl ne rajeunit pas, et sa santé ne s’améliore pas non plus. S’il devait faire partie du package dans l’échange, ce serait plutôt logique : il ne représente pas l’avenir de la franchise avec ses blessures au dos.
La durée du contrat d’AD s’alignerait aussi bien avec celle d’Ingram, par rapport à la fenêtre de compétitivité de l’équipe. En revanche, il faudrait probablement inclure RJ Barrett ou Immanuel Quickley dans l’échange pour que le deal soit équilibré. Une base Barnes-Ingram-Davis, en termes de polyvalence, c'est tout sauf vilain. Dallas récupérerait un meneur qui entame son prime (Quickley), un pivot dispensable (Poeltl), un jeune intérieur avec du potentiel (CMB) et surtout de probables futurs picks intéressants tant rien ne garantit que Toronto saura se stabiliser dans le haut du classement.
Pour que le deal fonctionne, il faut attendre le mois de janvier, date à laquelle Poeltl sera éligible à un trade.
Le trade
Toronto reçoit : Anthony Davis, Naji Marshall
Dallas reçoit : Immanuel Quickley ou RJ Barrett, Jakob Poeltl, Collin Murray-Boyles, deux futurs 1er tours
Anthony Davis aux Clippers
Une équipe avec des kilomètres au compteur, un historique de joueurs sujets aux blessures, un proprio qui aime les stars... Pourquoi ne faire venir Anthony Davis aux Clippers, histoire de bien insister sur l'identité de l'équipe ? John Collins sera éligible à un trade en janvier et il faudra voir à ce stade si L.A. est toujours une équipe un peu morose et aux ambitions réalistiquement limitées. Avec un petit capital de Draft et des joueurs plus jeunes que Davis, Dallas pourrait y trouver son compte en vue de l'opération reconstruction. Si on veut rigoler un peu, on peut soumettre un échange pur et simple entre Anthony Davis et... Kawhi Leonard...
Le trade
Les Clippers reçoivent : Anthony Davis
Dallas reçoit : John Collins, Bogdan Bogdanovic, Derrick Jones Jr, un 1er tour de Draft (2030), le droit de swap en 2031 et deux futurs 2e tours de Draft.
Anthony Davis à Sacramento
Bien évidemment, on n'allait pas laisser les Kings en dehors de ça alors que tout le monde annonce un gros lifting dans les semaines qui viennent.
Dans un deal avec Sacramento, les Mavericks chercheraient avant tout à récupérer un maximum de choix de draft en contrepartie d’Anthony Davis. De leur côté, les Kings semblent une fois de plus sans véritable cap, avec un début de saison catastrophique. Le trio DeRozan-LaVine-Sabonis ne suffit pas pour exister dans la jungle de la Conférence Ouest. L'idée serait donc de redéfinir le projet autour d'un autre trio : Davis–Sabonis–LaVine, plus cohérent que l'attelage actuel avec "DDR". Anthony Davis est capable de bien fit avec Sabonis grâce à ses qualités défensives et son envie fréquente de s'écarter. Pour Dallas, DeRozan et Monk seront en fin de contrat en 2027, ce qui est toujours un plus par rapport au contrat plus long de "AD" en termes de flexibilité pour l'avenir.
Le choix de Draft du Minnesota n’arrivera pas tout de suite, mais il garde une vraie valeur. Celui de 2026 appartenant aux Kings pourrait devenir très attractif si Sacramento a la folie de le céder sans protection. Quant au pick de San Antonio, il a peu de chances de se concrétiser, tant Victor Wembanyama tire déjà les Spurs vers le haut. Mais un choix non protégé reste toujours tentant dans une ligue aussi imprévisible que la NBA.
Ce n’est sans doute pas la manœuvre la plus avisée pour les Kings, mais c’est typiquement le genre de pari qu’ils seraient capables de tenter. Du point de vue de Dallas, en revanche, un tel package aurait de quoi séduire.
Le trade
Dallas reçoit : DeMar DeRozan, Malik Monk, le 1er tour 2026 des Kings, le 1er tour 2027 des Spurs (protégé 17-30) et le 1er tour 2030 non protégé des Timberwolves.
Sacramento reçoit : Anthony Davis.
Anthony Davis à Miami
Le Heat a bien lancé sa saison (7–4) et Erik Spoelstra tire encore le maximum d’un groupe d'apparence limité. Miami a clairement les moyens de viser les playoff, mais il faut rester lucide : dans sa configuration actuelle, cette équipe ne peut pas sérieusement prétendre rivaliser avec les plus grosses armadas de la ligue.
L’équation changerait radicalement avec Anthony Davis, avec évidemment l'interrogation constante sur sa capacité à enchainer les matches. On a tous vu, pendant les Jeux olympiques 2024, à quel point le duo Davis–Adebayo pouvait dominer : un frontcourt à la fois intimidant en défense et redoutable en attaque, malgré un manque de tir extérieur. Autour d’eux, un cinq avec Norman Powell, Jaime Jaquez Jr et Nikola Jovic aurait de quoi malmener pas mal d'équipes de l'Est.
Côté Mavericks, Tyler Herro serait un complément de choix pour Cooper Flagg sur les lignes arrières. À 25 ans, il allie jeunesse et contrat relativement abordable. Davion Mitchell apporterait son gros niveau défensif et Simone Fontecchio assurerait une rotation solide. Miami n’a pas beaucoup de munitions à offrir en picks, mais un choix de draft 2030 reste aussi toujours bon à prendre.
Le trade
Dallas reçoit : Tyler Herro, Davion Mitchell, Simone Fontecchio, un 1er tour 2030
Miami reçoit : Anthony Davis
Anthony Davis à Golden State
Et si les Warriors s'apercevaient en cours de route que le fit avec Jimmy Butler n'était pas si cool que ça ? Butler et Davis touchent exactement le même salaire, sauf que celui de "AD" lui est versé une saison supplémentaire. Ce serait fou de déjà mettre un terme à l'expérience Jimmy Buckets, mais on n'est pas à une surprise près en NBA... Un échange sec entre les deux hommes fonctionnerait, mais on peut imaginer que Dallas chercherait à rediriger Butler vers une autre équipe, soit plus ambitieuse immédiatement, soit qui le courtisait il y a encore peu de temps, comme Phoenix.
Le trade
Golden State reçoit : Anthony Davis
Dallas reçoit : Jimmy Butler


Dallas aura du mal à recevoir un bon package en échange.
Detroit n'a aucun intérêt à casser le groupe qui est 1er de la conf est. Certains l'ont fait et s'en sont mordu les doigts.
Aux Clippers oui ça fait sens puisque c'est l'équipe spécialiste des gros contrats blessés (coucou KL et Beal).
Il va finir dans une team du fond du classement, style Charlotte.
1 seul et 2 second tour !
Sinon pas à Détroit … pas concevable
Certains joueurs NBA issus du "guetto" n'ont pas envi de jouer à domicile car ils vont se retrouver avec 50 pique assiettes à chaque match.
De mémoire c'est pour çà que Kevin Durant ne veut pas jouer à Washington par exemple.