Aron Baynes a cru finir paralysé : sa flippante histoire pendant les JO de Tokyo

Aron Baynes a raconté l'histoire de l'accident en plein match qui aurait pu le rendre handicapé lors des Jeux Olympiques.

Aron Baynes a cru finir paralysé : sa flippante histoire pendant les JO de Tokyo

Aron Baynes n'est pas du genre à se plaindre au moindre bobo. En bon athlète australien, l'intérieur de 35 ans a plutôt l'habitude de serrer les dents lorsqu'il ressent une douleur et à jouer coûte que coûte. Malheureusement, il est des choses que même les durs à cuire ne peuvent supporter. L'histoire de sa disparition brutale du roster australien aux Jeux Olympiques de Tokyo n'avait jamais vraiment été expliquée. C'est chose faite depuis cet article publié cette semaine sur ESPN.

L'ancien joueur des Spurs, des Celtics, des Suns et des Raptors, a vécu un cauchemar lors de ce qui aurait dû être le plus beau moment de sa carrière.

En phase de poule contre l'Italie, Baynes doit entrer en jeu au début du 4e quart-temps. Sauf que le staff des Boomers ne parvient pas à le localiser. L'intéressé a pour habitude de se rendre aux toilettes entre le 3e et le 4e quart-temps des rencontres. Un membre du staff se rend donc jusqu'au vestiaire pour alerter Baynes qu'il doit se presser. Sauf que ce dernier est au sol, à moitié KO, avec du sang sur sa tenue et au sol. Deux blessures sont localisées sur son avant-bras, vraisemblablement la marque faite par deux crochets muraux auxquels il aurait tenté de s'accrocher.

Après avoir repris ses esprits sur un brancard, Aron Baynes tente de se relever, mais s'écroule totalement incapable de tenir debout. La suite est extrêmement angoissante. Conduit dans un hôpital tokyoïte, Baynes ne parvient pas à communiquer avec le personnel soignant et aucun membre du staff australien n'est admis à l'intérieur, situation sanitaire oblige.

Quelques jours plus tôt, l'Australien avait effectué une lourde chute après un dunk et était sous traitement anti-douleur pour pouvoir jouer. A ce jour, les médecins qui se sont occupés de lui ne savent toujours pas s'il y a un lien entre les deux chutes et leurs conséquences. Pendant plusieurs jours, Aron Baynes ne sait pas s'il finira tétraplégique, comme l'un de ses oncles, ni ne pourra reprendre dans ses bras ses enfants, notamment sa petite dernière d'à peine 6 mois.

Racisme et ignorance, le beau texte d'Aron Baynes

Les examens révèlent une hémorragie interne qui fait pression sur sa colonne vertébrale. En pleine nuit, alors que son lit se trouve dans une chambre particulièrement exiguë pour un homme de 2,08 m, il parvient à entrer en contact avec un spécialiste australien, qui prend le contrôle des opérations à distance. Pendant 10 jours, Baynes attend de voir son état s'améliorer, afin qu'il puisse au moins être transféré dans un hôpital australien, non loin de ses proches.

Aron Baynes est shooté aux anti-douleurs et programme leur prise en fonction des matches de l'Australie qu'il peut continuer de suivre à la télévision. Emu aux larmes après chaque match et après la cérémonie de remise des médailles, il reçoit la visite de ses camarades Matthew Dellavedova et Nathan Sobey. Ces derniers ont contourné l'interdiction et sont tout heureux de remettre sa breloque en bronze à leur camarade.

Onze jours après son admission à l'hôpital, Baynes parvient à se lever et comprend que sa plus grande crainte ne se réalisera pas. Son retour au pays n'en est pas moins compliqué : placé dans un avion médical, il est anesthésié et harnaché à son siège pendant 8 heures, avant qu'une ambulance ne le récupère à la descente de l'appareil, puisqu'il se trouve toujours dans l'incapacité de marcher. En rééducation, il ne peut toujours pas voir sa famille au regard du protocole sanitaire très strict en vigueur en Australie.

En un mois, Aron Baynes passe du fauteuil roulant au tapis de course et reprend, petit à petit, le cours de sa vie. Aujourd'hui, cinq mois après l'accident, le champion NBA 2014 rêve d'un retour dans la ligue. Free agent, il vise la saison prochaine pour effectuer son comeback, lui qui était un élément précieux de ses équipes grâce à sa combativité et sa capacité à s'écarter.

On lui souhaite d'y parvenir !