Chris Bosh, l'arme absolue à mi-distance
Dans un monde parallèle, Chris Bosh a craqué après le départ de LeBron James pour les Cleveland Cavaliers. Le 11 juillet, l'intérieur annonce son départ pour les Houston Rockets pour 88 millions de dollars sur 4 ans afin de gagner un nouveau titre de champion NBA. En revenant dans son Texas natal, il rejoint Dwight Howard et James Harden pour former l'un des trios les plus dominateurs de l'histoire. Pourquoi l'un des plus dominateurs ? Car les trois joueurs se complètent parfaitement ! Avec un duo Bosh-Howard à l'intérieur, les Rockets disposent de l'une des meilleures raquettes de la ligue et les chiffres prouvent d'ailleurs cette domination. En effet, l'an dernier, le secteur intérieur de la franchise texane s'est classé à la deuxième position au classement des points inscrits dans la peinture (51,2 points par match) et avec l'apport de Chris Bosh (8,1 points par match dans la raquette), l'équipe aurait été la plus impressionnante de la ligue dans cet aspect du jeu. Puis, la complémentarité entre les deux hommes sautent littéralement aux yeux. Dwight Howard adore avoir la balle sous le panier, il est l'un des meilleurs protecteurs de cercle de la NBA, alors que Chris Bosh peut apporter par sa polyvalence en s'écartant offensivement (si précieux dans la NBA actuellement) et en défendant sur les intérieurs plus mobiles. D'ailleurs, Erik Spoelstra a bien évidemment souligné les apports de son ex-joueur (basket fiction mais les quotes sont bien réelles) :"Chris Bosh n'est pas défini seulement par un seul aspect de son jeu, il apporte tellement. Il est polyvalent, il est talentueux, il y a très peu d'intérieurs comme lui dans cette ligue, c'est unique ce qu'il fait sur un parquet : sa défense sur pick-and-rolls, sa mobilité sur le périmètre, sa défense sur les grands à l'intérieur, sa défense en aide et bien sûr il est capable de tout faire en attaque", a commenté Erik Spoelstra au Houston Chronicle.[superquote pos="d"]"Il y a très peu d'intérieurs comme lui dans cette ligue, c'est unique ce qu'il fait", Erik Spoelstra.[/superquote]Oui car ce n'est pas tout, l'ancien franchise player des Toronto Raptors dispose d'une palette offensive très étendue avec notamment un shoot de plus en plus fiable à longue distance, voire carrément destructeur à mi-distance. Et c'est pour ça qu'il était considéré comme la pièce manquante de l'équipe texane, car il manquait ce "tueur" dans les shoots mid-range (zone de 10-16 ft). Lors de la saison 2013-2014, les Rockets étaient l'équipe la plus mauvaise à mi-distance avec un pourcentage ridicule de 34,5 % de réussite, et ils n'étaient pas seulement les plus nulles dans ce domaine, ils étaient aussi ceux qui prenaient le moins de tirs dans cette zone (728, la seule équipe à moins de 1000 tentatives). Très efficace dans ce domaine, Chris Bosh aurait apporté une nouvelle variante dans les systèmes offensives des Rockets, pour avoir un ordre d'idée, il prend 106 tirs à mi-distance par saison, soit 15% des tentatives de l'intégralité des joueurs de Kevin McHale. Dans l'absolu, Chris Bosh aurait donc énormément apporté aux Houston Rockets : un meilleur espacement du jeu offensif, une menace supplémentaire à trois points, une arme absolue à mi-distance, une défense plus mobile (son apport au niveau des rebonds étant le même qu'Omer Asik), un duo plus complémentaire à l'intérieur, une raquette dominante dans tous les secteurs du jeu et son expérience après deux titres de champions NBA. Des atouts suffisants pour permettre aux Rockets de devenir la meilleure équipe de la ligue ?
La meilleure équipe de la ligue ?
"Nous étions au bord de créer ce qui, je pense, aurait été la meilleure équipe de la ligue", se lamentait Daryl Morey il y a quelques semaines. Dans notre monde parallèle, Chris Bosh a rejoint les Rockets, de quoi changer le visage de la franchise et même de la ligue si on fait confiance au jugement du GM de la formation texane. Selon les informations à notre disposition, le dirigeant des Rockets n'est pas loin de la vérité. En effet, d'après un rapport d'ESPN, les Rockets ont réalisé une promesse à Chris Bosh lors de son arrivée au sein de la franchise et ils ont, bien sûr, tenu cette dernière : ils ont conservé Chandler Parsons en s'alignant sur l'offre des Dallas Mavericks. Prolongé pour 46 millions de dollars sur 3 ans par Morey, l'ailier va continuer d'être un véritable couteau-suisse à la disposition de Kevin McHale, un lieutenant de luxe qui aurait eu l'ambition de prouver toute la saison que les Rockets avaient constitué un Big 4 et non un Big 3. Sur le papier, avec un 5 de départ monstrueux, Beverley-Harden-Parsons-Bosh-Howard, cette équipe est bien sûr de toute évidence dans la lutte pour être la plus forte de la NBA. [superquote pos="d"]"Avec ou sans moi, les Rockets font parties des favoris pour le titre", Chris Bosh.[/superquote]Aucune équipe de la ligue ne peut se targuer d'avoir 4 joueurs aussi performants dans son 5 majeur et le Big 3 (ou Big 4) présente une certaine expérience du haut niveau. Au cas par cas, analysons les meilleures équipes de la NBA :- Les San Antonio Spurs : Même s'ils ont montré l'an dernier qu'ils étaient au dessus du lot, le Big 3 est vieillissant et les récents problèmes de Kawhi Leonard et de Manu Ginobili jettent un trouble sur la saison à venir. Le banc et le collectif restent évidemment au dessus, mais individuellement, les Rockets présentent plus de garantis.
- Les Cleveland Cavaliers : À part LeBron James, les autres cadres de l'équipe n'ont toujours pas joué un seul match de playoffs. Outre l'expérience, ce trio semble un peu moins complémentaire que celui des Texans.
- Les Chicago Bulls : La fragilité physique de l'ensemble des leaders de la franchise reste un problème trop important quand on compare les deux équipes.
- Le Thunder d'Oklahoma City : La blessure de Kevin Durant reste une incertitude et il manque un troisième joueur pour soutenir le dernier MVP et Russell Westbrook.
- Les Los Angeles Clippers : Le duo Chris Paul-Blake Griffin est très prometteur, mais il manque une troisième superstar pour être à la hauteur de la puissance dégagée par les Rockets.
"Je mentirais si je disais que l’offre de Houston n’était pas intéressante. Lorsque l’on regarde leur effectif, on comprend pourquoi ils étaient intéressés par mon profil. Ils auront quoi qu’il arrive une bonne équipe la saison prochaine. Ça donnait l’impression que j’étais la pièce manquante de leur puzzle. Comme tout le monde, je pense qu'ils sont un prétendant pour le titre, tout le monde sait qu'ils font partie des favoris même sans moi. C’était dur de leur dire non."