Quatre premiers tours de draft, un droit de swap et Kentavious Caldwell-Pope en prime. Le Orlando Magic s’est saigné pour faire venir Desmond Bane pendant l’intersaison. Une sacrée contrepartie pour un joueur pourtant jamais All-Star. « On a payé le prix fort », avoue le Président de la franchise, Jeff Weltman. « Mais on a donné beaucoup parce c’est un joueur très talentueux qui complète parfaitement notre roster. »
Après un mois, le retour sur investissement reste décevant. L’arrière de 27 ans tourne à 16,9 points par match, sa moyenne la plus basse depuis sa saison rookie. Il affiche aussi un vilain 31% de réussite à trois-points alors que les dirigeants l’ont justement fait venir dans l’optique de le voir aider l’équipe à (enfin) progresser derrière l’arc. L’échantillon est encore petit et l’organisation ne veut évidemment pas paniquer mais la question du prix revient sur le tapis. Surtout quand son voisin le Miami Heat s’est offert Norman Powell, 25 pions à 46% de loin, sans céder aucun asset.
Parfois, il faut juste se montrer patient. « Ce deal n’est pas juste l’affaire d’une saison », rappelle Weltman. Le pari est de faire grandir ce groupe ensemble, avec Desmond Bane qui est donc vu comme la troisième pièce majeure autour de Franz Wagner et Paolo Banchero.
Les derniers résultats donnent déjà des raisons de se montrer optimiste. Orlando a gagné 7 de ses 10 derniers matches, dont un beau succès contre les Golden State Warriors (121-113) mardi soir. Avec 23 points, 6 rebonds, 5 passes et 5 interceptions de Bane. « Il débloque déjà des choses », assure Wagner au sujet de son nouveau partenaire. « Il apporte du spacing, il pousse la défense à faire des choix. Son playmaking… puis c’est juste un guerrier. Il n’a peur de rien et il ne recule devant rien. Ça va aller de mieux en mieux. »
L’Allemand n’a pas tort. Sur les 5 derniers matches, Desmond Bane tourne à plus de 22 points tout en montrant des progrès en termes d’efficacité. L’absence de Banchero, actuellement blessé, joue sans doute aussi. En effet, le vétéran du Magic se retrouve un peu plus avec le ballon entre les mains sans l’intérieur All-Star. Son « usage rate » est par exemple monté de 21 à 24% sur la période et il se retrouve à même de créer du jeu. Ça reste l’une de ses premières qualités. Il a beau être adroit, il reste un slasheur.
Ce que l’on a retenu de chaque franchise NBA après un mois
Ça posera évidemment une question d’adaptation au retour du premier choix de la draft 2022. Le Magic n’a pas encore trouvé la formule parfaite pour faire fonctionner ses trois meilleurs joueurs ensemble. Ils affichent un Net rating à peine positif de +0,5 sur 100 possessions. Wagner et Bane ensemble sont à +11 en l’absence de Banchero… Il va y avoir des ajustements à faire et des repères à développer.
« L’idée pour eux c’était d’ajouter du shoot. Mais il [Desmond Bane] est le genre de joueur qui a besoin que l’on créé pour lui. Le problème, à Orlando, ce n’est pas juste l’adresse, c’est l’absence d’un meneur », note un dirigeant NBA.
L’absence d’un meneur ou d’un système qui fonctionne. Mais le Magic a encore le temps. La franchise floridienne a déjà redressé la barre et elle possède désormais un bilan positif. La suite s’annonce excitante.
