Dillon Brooks troll LeBron James et refuse de s’incliner

Dillon Brooks relance sa rivalité avec LeBron : provocation en plein match, échange tendu et victoire des Suns. LeBron limité à 10 points face à son meilleur ennemi.

Dillon Brooks troll LeBron James et refuse de s’incliner

Dillon Brooks ne lâche jamais LeBron James. Et l’inverse est tout aussi vrai. Entre les deux, la rivalité n’a jamais faibli depuis leurs séries de playoffs houleuses. Cette nuit, elle a même repris feu. Phoenix a gagné, Brooks a brillé, LeBron a sombré, et une nouvelle scène s’est ajoutée à leur histoire : un troll assumé, signature du Canadien, qui a imité en plein match le fameux mouvement d’épaule de LeBron après un dunk.

La scène a enflammé les réseaux, mais c’est bien après le match que les choses se sont vraiment révélées. Interrogé sur cet échange à distance et la tension visible sur le parquet, Brooks n’a pas cherché à lisser son discours. « Je suis un compétiteur, je n’aime pas trop les sourires et les petits rires, tout ça », a-t-il expliqué.

Il a ensuite décrit ce moment où les deux joueurs se retrouvent presque nez à nez, LeBron en train de parler au banc des Suns, Brooks en travers de son chemin. « Je voulais juste lui faire comprendre que j’étais là, et que je continue d'avancer. »

À la question de savoir si LeBron avait mal pris cette confrontation verbale, Brooks n’a pas hésité une seconde : « Toujours. Il aime que les gens s’inclinent devant lui. Moi, je ne m’incline pas. »

Dans la bouche d’un joueur qui s’est construit dans la provocation, la phrase sonne comme une déclaration de guerre renouvelée. Mais elle dit aussi quelque chose de son état d’esprit actuel : Brooks se sent légitime, utile, écouté, au cœur d’un projet où il trouve un rôle qu’il n’avait pas vraiment eu depuis longtemps.

La soirée était d’autant plus symbolique que les chiffres parlent d’eux-mêmes. Brooks a été excellent, agressif, constant, il termine avec 33 points à 15/26. LeBron, lui, a dû se contenter de dix petits points à 3/10, une ligne de stat inhabituelle pour lui.

Et quand un journaliste demande à Brooks après le match : « Quand tu gagnes largement, comme ce soir, et qu’il ne met que dix, ce qui n’arrive presque jamais… c’est un moment satisfaisant ? » Brooks sourit à peine avant de recentrer le propos : « Notre défense fait le boulot. On est dans le top 5. On joue dur, on écoute nos coachs, nos plans de jeu. Et ça a payé ce soir. »

Sans jamais citer explicitement LeBron, il continue pourtant de parler de lui. De ce qui oppose leurs deux approches, de ce qui fait de cette confrontation un duel presque théâtral. Il évoque aussi son passé dans cette salle, ce match de playoffs où il avait complètement perdu pied, devenu en quelques heures le bouc émissaire du pays tout entier. « C’était un moment où j’ai décidé de vraiment prendre mon jeu au sérieux, de travailler, d’aller là où je suis voulu et où je peux être meilleur. » Il voit cette rencontre comme une parenthèse refermée, un cycle personnel qui prend enfin un sens nouveau.

Dillon Brooks insiste enfin sur ce lien construit avec ses coéquipiers, cette idée que l’équipe l’a soutenu dans ce match précis, en comprenant ce que cette soirée représentait pour lui. « Ça fait du bien. Je veux juste gagner, peu importe l’adversaire. Je veux jouer dur chaque soir, comme dans une série de playoffs. »

LeBron et Brooks ne s’aimeront jamais, c’est acquis. Mais tant que Brooks aura cette rage dans les yeux, tant qu’il assumera cette animosité comme une source d’énergie, chaque confrontation continuera d’ajouter un chapitre à l’un des duels les plus inattendus mais les plus électriques de ces dernières années.