Les Milwaukee Bucks veulent évoluer, mais pas se renier. Interrogé lors du premier jour du training camp, Doc Rivers a expliqué que son équipe allait adopter un style de jeu plus rapide… tout en refusant toute comparaison avec les Indiana Pacers, finalistes NBA 2025 et tombeurs de Milwaukee deux années de suite.
« Il y a une différence entre s’inspirer et copier », a lancé Rivers. « Tout le monde a essayé pendant des années d’être Golden State, et personne ne l’a été. Nous, on ne sera pas les Pacers. On va être nous-mêmes. »
Un jeu plus rapide, mais « à la manière des Bucks »
Pour Doc Rivers, le constat était clair dès la fin de la saison dernière : Milwaukee devait changer de rythme. Avec Giannis Antetokounmpo et Damian Lillard, l’équipe jouait l’une des attaques les plus lentes de la ligue. La saison passée, les Bucks ne franchissaient la ligne médiane avant les 19 secondes restantes sur l’horloge que dans 61,8 % de leurs possessions, soit le 25e rythme NBA selon Synergy.
« C’était difficile de gagner à la vitesse où nous jouions », a reconnu le coach. « Nous étions bons, mais pour franchir un cap, il faut plus de vitesse. Nous avons besoin de plus de gars qui peuvent défendre sur plusieurs postes, et je pense que nous avions besoin également d'un style offensif différent. »
Cette évolution, Milwaukee compte la construire autour de ses nouvelles recrues, notamment Myles Turner. Rivers n’a pas caché que l’expérience du pivot dans un système rapide et fluide allait être utile, avec un grand sourire malicieux :
« Vous savez, il jouait à Indiana l’an dernier. »
Le coach a ajouté qu’il était curieux de voir comment les défenses adverses s’adapteraient à la présence conjointe de Turner et d’Antetokounmpo.
« Ne pas copier les Pacers, mais jouer plus intelligemment »
Myles Turner, lui, s’est en tout cas déjà mis au diapason :
« J’encourage les gars à sortir la balle plus haut et lancer les transitions plus vite, à sortir et courir, faire en sorte que les ailiers courent vers les corners, à faire circuler la balle. Ce sont des principes auxquels je suis habitué », a-t-il expliqué.
Le mot d’ordre est clair : plus de mouvement, plus de passes rapides, et une utilisation plus flexible de Giannis Antetokounmpo. Rivers compte davantage lui confier la montée de la balle pour accélérer la mise en place offensive.
« Donner la balle à Giannis change tout », a affirmé le coach. « Ça fait remonter la balle plus vite, ça nous donne du jeu vers l’avant. »
Une identité à retrouver
Doc Rivers insiste sur un point : la vitesse n’est pas une mode, mais une nécessité.
« Nous allons jouer à notre rythme, mais nous allons faire les choses plus vite. Nous changeons parce que je pense que c'est comme ça que nous devons jouer. Si on était une équipe lente avec de grands gabarits, je ne chercherais pas à jouer comme ça. Je pense simpliement que nous devons être la meilleure version de nous-mêmes pour gagner. Les équipes se trompent quand elles essaient d’être quelqu’un d’autre. »
Logiquement, les Bucks cherchent donc à bâtir une rotation capable de s’adapter à un rythme plus soutenu. Le coach n’a pas encore révélé son cinq majeur, mais a confirmé que Porter débuterait probablement la saison comme meneur titulaire.
En attendant le retour de Giannis, qui était bloqué en Grèce à cause du COVID, Milwaukee avait déjà travaillé sur ses nouvelles habitudes : circulation de balle, transitions rapides et défense collective. Autant de signaux d’un groupe qui veut tourner la page des éliminations précoces.
« Nous n’allons pas jouer comme les Pacers », conclut Rivers, « mais nous devons jouer plus vite. Et surtout, mieux. »
