Le vrai snobé du All-Star Game, c’est Domantas Sabonis

Tout le monde parle de l'absence de Devin Booker au All-Star Game 2021. Mais celle de Domantas Sabonis est bien plus déplorable.

Le vrai snobé du All-Star Game, c’est Domantas Sabonis
LeBron James, CJ McCollum et un paquet de fans sont scandalisés par l'absence de Devin Booker dans la liste des remplaçants pour le All-Star Game. L'arrière des Phoenix Suns avait complètement sa place cette année et, d'ailleurs, il est fort possible qu'Adam Silver lui passe un coup de fil pour lui demander de remplacer Anthony Davis, blessé. En revanche, il est peu probable que l'on voit Domantas Sabonis débarquer à Atlanta et c'est un peu plus contrariant... Dans les faits, ce choix des coaches de ne pas retenir Booker n'est pas un scandale. Si Chris Paul lui a été préféré, c'est aussi parce que le meneur vétéran est le joueur le plus "valuable" des Suns cette saison. Sans son leadership et son impact des deux côtés du terrain, Devin Booker n'aurait sans doute pas pu évoluer dans une équipe aussi bien classée à l'Ouest. Ca n'enlève rien à son mérite individuel et Booker a assurément le niveau pour être un All-Star régulier. Mais en étant écarté de la sélection de l'Est, Domantas Sabonis a carrément et tristement marqué l'histoire. Le Lituanien, sélectionné l'an passé, va devenir le premier joueur à au moins 20 points, 10 rebonds et 5 passes de moyenne à ne pas être retenu pour le All-Star Game. Une preuve que sa candidature est légitime ? Les Pacers sont 4e à l'Est, avec un bilan positif, malgré le départ de Victor Oladipo et l'incapacité de pouvoir faire jouer leur recrue Caris LeVert pour des raisons de santé. Si Malcolm Brogdon est excellent et crucial lui aussi, Sabonis est tout simplement devenu l'un des intérieurs les plus complets de toute la NBA et, pendant un temps au moins, un candidat au top 5 ou 6 du MVP. Zion, LaVine, Randle et Brown All-Stars pour la première fois ! Domantas Sabonis a beau être né à Portland et avoir effectué une partie de son cursus aux Etats-Unis, il reste visiblement un joueur "étranger" avec moins de hype aux yeux de beaucoup et même auprès des coaches que l'on pouvait penser un peu plus ouverts à ce sujet. Le joueur de 24 ans a pourtant enregistré 23 double-doubles en 29 matches, claque 21.5 points, 11.6 rebonds et 5.7 passes de moyenne et a conforté, grâce à ses efforts, la place d'Indiana dans le haut du tableau à l'Est. Comme à chaque fois que l'absence d'un joueur fait parler, il faut aussi se demander à la place de quel joueur il aurait dû être retenu. C'est un exercice un peu injuste puisque personne n'a volé sa place et tous les joueurs sélectionnés ont le niveau All-Star.
  • Nikola Vucevic ? Statistiquement monstrueux, "Vooch" a encore plus porté Orlando sur ses épaules que Sabonis ne l'a fait avec Indiana.
  • Julius Randle ? On l'a déjà évoqué ici, mais sa ligne de stats moyennes lui permettent de réaliser une saison statistiquement comparable à ce que pouvait faire Larry Bird à l'époque. Il est aussi le meilleur joueur de Knicks qu'il est en train de ramener en playoffs.
  • Quid des deux Celtics, Jayson Tatum et Jaylen Brown ? Malgré ses absences liées au Covid, Tatum a fait un bon début de saison et a acquis un statut qui semble lui permettre d'être désormais quasiment automatiquement inclus. Pour Brown, en dehors de 2-3 dernières semaines moins probantes, à l'image de celles de son équipe, il ne faut pas oublier son énorme début de saison, autant en termes de production que d'efficacité.
  • Ben Simmons ? Comptabilisé comme un guard, l'Australien est dans les favoris pour le titre de défenseur de l'année, a battu son record de points en carrière durant ce début de saison et joue pour la meilleure équipe de l'Est.
Est-ce qu'au final ce ne serait pas le système le responsable ? Avec All-Star Game où toute notion de conférence serait éradiquée dès le départ, Domantas Sabonis aurait peut-être été appelé à la place de Zion Williamson, par exemple. Un changement n'est pas encore d'actualité et Sabonis, comme d'autres, doit faire face à cette réalité : pour être un All-Star, il doit en faire beaucoup plus que d'autres.