Dylan Harper raconte sa rencontre avec la culture et les légendes des Spurs

Les premiers pas de Dylan Harper aux San Antonio Spurs montrent pourquoi la franchise a la culture la plus solide de NBA.

Dylan Harper raconte sa rencontre avec la culture et les légendes des Spurs

Tous les fans des San Antonio Spurs en particulier et de basketball en général doivent lire cet article de Marc J. Spears sur Dylan Harper à mon sens. Au même titre que le Mook que l’on a consacré à la franchise texane et que vous pouvez toujours trouver ici.

Sur le papier, rien de fou a priori, puisqu’il s’agit des premiers contacts et premiers pas d’un rookie avec la franchise qui l’a drafté. Sauf qu’à travers ces lignes, on y retrouve tout ce qui fait de la culture et des légendes des San Antonio Spurs un monde totalement à part.

Dylan Harper y raconte notamment la première fois qu’il a vu Gregg Popovich et Tim Duncan. C’était quand il est venu faire son workout pour la draft.

« J’ai tourné et dans l’angle de mon champ visuel, je les ai juste vus en train de marcher. Donc je suis allé les checker. J’étais hyper surpris. Je me demandais ‘Qu’est-ce qu’ils font là ? Peut-être qu’ils sont là juste aujourd’hui ?’. Mais ils me disent que non, ils sont là tout le temps. Donc quand on parle de l’organisation des Spurs et de leur culture, c’est vraiment ça. (…)

J’ai rencontré Pop le premier jour ici, ainsi que Tim. Pop était là pour recevoir des soins et faire des exercices. Ce n’est pas commun dans une salle NBA. Vous voyez un coach Hall of Fame et un joueur Hall of Fame qui marchent dans la salle. Et ils sont là tous les jours. Je peux leur poser plein de questions. »

Voir au quotidien les gardiens du temple est le meilleur moyen de transmettre les valeurs et la culture du club. Et surtout de les rendre pérennes. Surtout que, visiblement, dès qu’on entre en contact avec cette culture, on peut intégrer cette grande famille :

« Ils prennent vraiment soin de tout le monde, que vous soyez un joueur de G-League, un two-way contract, une star, un role player ou un gars du banc. Peu importe. Ils prendront soin de vous de la même manière. Avec la culture et l’atmosphère de famille qu’ils ont, vous êtes obligés de travailler dur tous les jours. On va tout faire ensemble. »

Dylan Harper explique également que cette ambiance générale lui donne envie d’apprendre de tout le monde. Des vétérans comme De’Aaron Fox ou Harrison Barnes, aussi bien que des plus jeunes, comme Victor Wembanyama ou Stephon Castle.

Mais celui dont il apprend le plus depuis qu’il est arrivé, c’est Manu Ginobili, qui travaille comme conseiller spéciale pour les Spurs.

« C’est à lui que je parle le plus », raconte Dylan Harper. « Plus au niveau du jeu, de la vitesse et de la manière dont il s’est adapté en venant de la FIBA et en arrivant ici. Quels ont été les plus grands changements qu’il a fait en dehors du basketball ? Qu’est-ce qui l’a gardé concentré sur son objectif et déterminé ? Tous ces petits trucs à travers lesquels passent chaque joueur NBA. (…)

J’ai traîné avec Ginobili chaque jour depuis que je suis ici. Je passe mon temps à lui poser des questions. »

Pouvoir discuter au quotidien avec des anciens de la franchise comme Pop, Tim Duncan et Manu Ginobili, des personnalités aussi marquantes dans l’histoire du club, est quelque chose de très rare en NBA. On est plutôt habitué aux équipes qui se renouvellent régulièrement, tournent une page et passent à quelque chose de totalement différent, même si elles honorent leurs glorieux anciens et leur offrent des postes dans l’organisation.

Là, avec San Antonio, depuis les années 2000, on a plus l’impression de chapitres et de tomes qui s’enchaînent, pour raconter une même histoire commune, avec l’apparition régulière de nouveaux personnages. Et comme en plus ils draftent et recrutent des joueurs qui, comme Dylan Harper, ont oublié d’être cons, la culture San Antonio Spurs n’est pas prête de s’éteindre.