Erik Spoelstra, Jimmy Butler et le Heat : la classe incarnée

Erik Spoelstra et Jimmy Butler auraient pu se chercher des excuses, mais ce n'est pas le genre de la maison au Miami Heat.

Erik Spoelstra, Jimmy Butler et le Heat : la classe incarnée

Quand il était coach, son actuel patron Pat Riley était l’incarnation de la classe, avec ses cheveux nominés (oui, à une époque, c’était classe) et ses costards impeccables. Niveau élégance, le coach du Miami Heat Erik Spoelstra n’est pas en reste. Mais lui, comme pour ses joueurs, Jimmy Butler en tête, ce n’est pas du côté des fringues qu’il faut la chercher.

MPJ très bon au meilleur moment, Butler en demi-teinte : Les notes du Game 5

Quelques minutes après la défaite du Heat dans ses Finales NBA 2023, le technicien ne se cherchait pas d’excuse et reconnaissait tout simplement la supériorité de son adversaire :

« Il n’y a pas de regret de notre côté. Des fois, vous vous faites juste battre, et Denver était la meilleure équipe de basket dans cette série. Je ne sais pas combien de temps ça me prendra pour faire l’autopsie de ce match final, mais je pense que je vais probablement le classer comme le match où on a été le plus dur, le plus compétitif et le plus actif sur le plan défensif, et ça n’a pourtant pas suffi. »

Erik Spoelstra aurait pu rappeler qu’il n’était que les huitièmes de la conférence Est et qu’ils affrontaient une vraie armada, qui a fini en tête de la conf’ Ouest. Il aurait pu rappeler que sa star, Jimmy Butler, jouait blessé. Mais non.

Spo a préféré rendre hommage aux Denver Nuggets et ne pas minimiser leur succès. Il a souligné l’excellence de ses adversaires et a reconnu qu’eux aussi, à l’image de Miami, ont su construire une culture :

« On doit leur tirer notre chapeau. Je l’ai déjà dit, mais ils sont une sacrée équipe de basketball. Ils jouent de la bonne manière, ils jouent dur, ils sont bien coaché et ils ont une culture forte. Donc pour cette saison, ils méritent. »

Niveau culture, le Miami Heat est bien loti. Et celle de l’excuse n’a pas de place chez eux. Comme son coach, Jimmy Butler n’en cherchait pas après son match manqué (21 points, mais 5/18 et trois premiers quarts-temps plus que compliqués). Un journaliste lui a pourtant demandé à quel point sa cheville blessée l’avait affecté depuis le second tour :

« Zéro. Ma cheville va bien. Nous n’avons tout simplement pas gagné. Il n’y a pas d’excuse. Ils nous ont battus. »

Malgré la déception, Jimmy Butler préférait parler de ses frères d’arme :

« Je suis juste reconnaissant. J’ai tellement appris. Ils m’ont tellement appris. J’aurais aimé y arriver pour ces gars, parce qu’ils le méritent vraiment. »

On peut aimer ou pas le Miami Heat. Mais on est obligé de reconnaître que cette équipe, c’est la grande classe.

Denver champion après un thriller, Jokic MVP