3 raisons de nommer Giannis MVP

Giannis Antetokounmpo mérite d’être élu MVP et voici trois facteurs qui font de lui le favori pour le trophée.

3 raisons de nommer Giannis MVP
Les Houston Rockets de James Harden et les Milwaukee Bucks de Giannis Antetokounmpo se rencontrent ce soir au Toyota Center. Un match qui a une allure de « finale pour le MVP » avec l’opposition des deux favoris au trophée. Nous avons donc retenus plusieurs arguments en faveur de chacun. On commence avec le Grec le plus spectaculaire du Wisconsin.

Giannis Antetokounmpo sera MVP parce que…

Il est le meilleur joueur de la meilleure équipe

Après tout, c’est ça la définition première du MVP non ? C’est ainsi que le trophée a été décerné à travers les âges. D’ailleurs, si Basketball-Reference accorde aujourd’hui plus de 50% de chances à Giannis Antetokounmpo de l’emporter (contre 20% pour James Harden, aucun autre joueur ne dépasse les 6%), c’est d’abord parce que le site spécialisé prend en compte le fonctionnement des votes précédents. Et traditionnellement, le meilleur joueur de l’équipe qui possède le meilleur bilan NBA est élu. Les Bucks sont les seuls à pouvoir atteindre les 60 victoires cette saison. Ils ont été en tête du classement quasiment toute l’année. Ils ont la troisième meilleure attaque (113,5 points sur 100 possessions) et la meilleure défense (104,4). Avec donc le meilleur Net Rating, et de loin : + 9,1. Les Warriors sont deuxièmes mais avec +5,5 et les Raptors complètement le podium avec +5. Ça montre à quel point Milwaukee a dominé la concurrence pendant la régulière. Le « Greek Freak » est l’élément moteur de ce succès. Parce qu’il est le meilleur marqueur, rebondeur et passeur de son équipe pour la deuxième année consécutive. On parle souvent des records d’Harden mais la saison d’Antetokounmpo est elle aussi historique. 27 points, 12 rebonds et 6 passes par match, ça n’a été réalisé qu’une seule fois auparavant : par Oscar Robertson.

Il est plus indispensable à son équipe

Cet argument se discute. Parce qu’il n’y a pas de réponse exacte. Personne ne peut réellement savoir ce que donneraient les Bucks sans Giannis ou les Rockets sans Harden. On a parfois des aperçus sur quelques matches. Mais pas sur une saison entière. Alors il est possible de se reposer sur des chiffres pour essayer d’établir une analyse à peu près fidèle à la réalité du terrain. Même si les statistiques ne donnent qu’une partie de l’histoire. Ce qu’on peut dire, c’est qu’Antetokounmpo a compilé 13,4 « Win Shares » depuis le début de la saison. Et 13,3 pour Harden. Quasiment identique. Le différentiel entre les points marqués et encaissés par une équipe quand un joueur est sur le terrain ou sur le banc constitue un deuxième indice. Houston est +4,6 avec sa superstar et +2,5 sans. En revanche, Milwaukee est à +12,9 avec son champion et seulement +3,3 quand il est sur le banc. Il élève donc clairement le niveau de jeu des Bucks. On peut se demander si les deux effectifs se valent. Certains estimeront qu’Harden a de moins bons coéquipiers – du moins quand Chris Paul et Clint Capela étaient blessés – et qu’il a donc porté une équipe plus faible. Mais là encore, ça se discute. Au complet, Houston n’a pas grand-chose à envier à Milwaukee.

Il est plus complet

Giannis Antetokounmpo peut devenir le troisième joueur de l’Histoire, après Michael Jordan et Hakeem Olajuwon, à remporter les trophées de MVP et de DPOY au cours de la même saison. Parce qu’il fait partie des favoris pour les deux distinctions. Il est le meilleur défenseur de la meilleure équipe en défense cette saison. Il est le deuxième intercepteur et le deuxième contreur de sa formation. James Harden a fait des progrès de ce côté du panier mais il n’est clairement pas dans la même catégorie que le phénomène athlétique de Milwaukee. Giannis est un basketteur plus complet, ou du moins plus orienté « 2 way player » que son rival. Il est aussi plus efficace. Le barbu des Rockets pointe à 44% aux tirs et 36% à trois-points. Ce qui est déjà excellent vu son volume de tirs. Mais Antetokounmpo pointe lui à 58% ! Pour seulement 24% de loin, certes. La comparaison est difficile parce que les deux joueurs n’ont pas du tout le même profil. Mais il est clair que l’un a nettement moins de déchets que l’autre (il joue moins aussi).