Bousculé, Giannis va devoir montrer qu’il est le patron

Milwaukee avait déjà perdu le game 1 contre Orlando. Cette fois, l'opposition est plus forte et Giannis Antetokounmpo va devoir prouver qu'il est le boss.

Bousculé, Giannis va devoir montrer qu’il est le patron
Ce n'est qu'un match. Mais les fans des Milwaukee Bucks doivent quand même prier bien fort pour que ce qu'ils ont vu de Giannis Antetokounmpo dans le 4e quart-temps du game 1 face au Miami Heat ne soit qu'un accident. Le "Greek Freak", qui a certes frôlé le triple-double (18 points, 10 rebonds et 9 passes), a été éclipsé par Jimmy Butler et son crew sur le parquet de Disney World. Même s'il y a eu l'interruption de la saison à cause du Covid, c'est la première fois depuis le mois de mars que Giannis Antetokounmpo finit sous la barre des 20 points avec au moins 20 minutes de jeu. A l'époque, c'était déjà face au Miami Heat... Mais ce n'est pas tellement le scoring du MVP en titre (et probablement bientôt double MVP) qui a posé problème en soi. C'est plutôt son absence d'impact positif dans les 12 dernières minutes du match, là où Miami a plié l'affaire et où Milwaukee avait encore une chance de refaire son retard. Dans ce fameux 4e quart-temps, Giannis n'a rentré qu'un de ses quatre tirs, a manqué trois de ses quatre lancers et a perdu 3 ballons. On ne l'a pas vu non plus tenter d'endiguer les dégâts causés par Bulter - ça c'aurait plutôt été à Mike Budenholzer d'éventuellement lui demander - ou réussir à tracter ses troupes vers un run ou un finish qui valait le coup d'oeil. Giannis Antetokounmpo nommé DPOY… en attendant le MVP ? On peut encenser Erik Spoelstra et la stratégie défensive de Miami, c'est mérité. Les Floridiens n'ont pas laisser Antetokounmpo respirer et ont été parfaits sur le repli défensif. Mais les très grands joueurs n'en ont pas grand chose à faire des systèmes mis en place pour les freiner. Ils mènent, produisent et exécutent. Encore une fois, ce n'est qu'un match et les Bucks ont 48 heures pour se remettre à l'endroit. Simplement, on attend de celui qui fait figure de meilleur joueur de la ligue en saison régulière depuis deux ans d'appliquer la même domination en playoffs, en prenant le contrôle d'une série comme celle-là. Cela commencera déjà par se montrer un peu plus adroit sur la ligne des lancers. Giannis Antetokounmpo avait déjà montré quelques lacunes inhabituelles en la matière en 2020, en perdant près de 10 points de pourcentage par rapport à la saison dernière (63% contre 72.9%). Mais dans des matches aussi importants et dans un contexte sans avantage du terrain, il ne peut pas emprunter au registre du Shaq, à qui il est fréquemment comparé pour sa domination physique, ce point faible. Face à Miami, son 4/12 dans l'exercice est la pire performance d'un joueur dans un match de playoffs depuis le 2/12 d'Andre Roberson avec OKC en avril 2017. Vivement le game 2, que l'on voit ce que Milwaukee et sa superstar ont dans le ventre. Orlando aussi avait pris le game 1 aux Bucks. Mais le Heat n'est pas le Magic, on l'a compris dès ce premier match.