« C'est un derviche tourneur, un cyclone. Il représente tout ce que l’on recherche chez un joueur NBA pour incarner notre franchise : il est passionné, engagé, agressif et infatigable ».
En face, Hill est accompagné de Joe Dumars, Lindsey Hunter (le GM du Jazz), Don Reid et du défunt Bison Dele (assassiné en mer par son frère en 2002). « Zo » est dans un grand soir. Il score (26 points), prend des rebonds, contre tout ce qui bouge et ouvre sa bouche à loisir pour intimider ses adversaires. Mais Grant Hill n’est pas en reste et est aux commandes du premier bon match de son équipe à Miami depuis longtemps. Avec 26 points (11/16), l’ailier porte son équipe et lui permet de prendre l’avantage dans le 4e quart-temps. Le duel avec Mourning cesse d’être à distance lorsque les deux hommes s’accrochent concrètement. Grant Hill : Les diamants ne sont pas éternels « Zo » pose un écran de camionneur sur Hill et l’attrape au passage. Plutôt que de subir le vice de son adversaire, le joueur des Pistons lui sort une prise de judo et l’envoie au sol. Les deux se relèvent et échangent quelques amabilités avant que les arbitres n'interviennent rapidement. Réputé pour être fair play et rarement dans les altercations, Grant Hill est pourtant sanctionné et le ballon est donné au Heat. Peut-être trop content d’avoir réussi à faire perdre son sang froid à son rival, Mourning manque sa passe et permet à Detroit de partir en contre. Le ballon revient évidemment à Hill, tout heureux de pouvoir montrer à son futur camarade Hall of Famer, qu’il n’est pas qu’un surdoué placide. Il brise alors les chevilles de Dan Majerle et se dirige à toute allure vers le panier. Bien décidé à calmer l’avorton de deux ans son cadet, Mourning s’élève pour lui interdire l’accès au cercle. Mauvaise idée : la montée de Hill est surpuissante et Zo ne récolte que le bras gauche du Piston devenu Bad Boy l’espace de quelques secondes en plein poitrail. Le dunk est foudroyant, surpuissant et surtout humiliant pour l’intérieur du Heat.« On savait en venant ici que si l’on voulait gagner, il fallait se battre avec eux. C’est une équipe qui nous a souvent intimidé par le passé et pour une fois, on n’a pas reculé », déclarera Grant Hill après coup.Cette action hante probablement encore Alonzo Mourning aujourd’hui, même s’il possède une bague de champion à lustrer pour occuper ses vieux jours… Grant Hill, comme il l'avait expliqué au moment d'annoncer sa retraite, aura quelques vidéos à montrer à ses petits enfants pour leur prouver qu'il a un jour été l'un des meilleurs basketteurs de la planète. Ce dunk féroce passé à la postérité sera sans doute la pièce maîtresse de sa collection.
